Encore un tome intéressant pour Les carnets de l’apothicaire qui en dévoile cette fois-ci beaucoup plus sur la famille impériale.
Résumé : Après s’être lancée dans de nombreuses enquêtes et avoir sauvé un chaton qui porte désormais son nom, Mao Mao profite d’un moment d’accalmie. En effet, une caravane de marchands est de passage en ville pour proposer les plus beaux articles aux concubines comme aux dames de compagnie : vêtements, bijoux, poudres diverses, thé, épices… Seulement, rien n’échappe à l’œil acéré de la jeune fille, et plusieurs éléments attirent très vite son attention ! Même lorsque tout semble aller pour le mieux à la cour intérieure, le danger rôde…
Parution : 04/05/2023 chez Ki-oon
Nombre de pages : 164
Prix : 7€95
Un tome vraiment très intéressant qui en dévoile beaucoup sur la famille impériale, mais en laissant encore quelques doutes, notamment en ce qui concerne Jinshi. J’ai aussi trouvé que l’histoire avait un petit quelque chose de plus sombre que d’habitude et que l’on commence à « menacer » certaines relations qui se sont formées… de quoi me mettre sur mes gardes et ne pas me sentir très à l’aise pour la suite. Et en même temps, c’est aussi une suite logique des choses. J’espère juste que les auteurs ne vont pas trop briser nos petits coeurs…
L’histoire du temple de l’avant-dernier tome des Carnets de l’apothicaire nous amène doucement, et de façon ingénieuse à l’impératrice douairière. Comme elle a épousé l’ancien empereur à l’âge de 10 ans et eu son premier fils au même âge, c’est toujours un peu étrange de la voir, car physiquement, au niveau de l’âge, elle ressemble beaucoup aux concubines. Difficile de se dire donc qu’elle est la mère du souverain vu qu’ils pourraient être frère et soeur. Mais cela montre aussi le côté sordide de l’époque et de la monarchie. Au fil de l’histoire, on arrive d’ailleurs à comprendre certains éléments. Ce ne sont pas des justifications, mais on arrive à voir l’histoire sous un autre angle qui rend le passé de cette famille plus facile à appréhender. Ça n’a rien de très joli, mais moi qui adore comprendre, j’ai été largement servi. Reste le mystère de Jinshi… Je suis perdue entre le fait qu’il est soit le frère cadet de l’empereur, soit son fils… Il y a trop de données qui vont dans les deux sens, et même si en soi, cela ne change pas grand-chose, j’aimerais vraiment que ce point soit, une bonne fois pour toutes, éclairci.
Mao Mao continue ses petites enquêtes par ailleurs. On la voit un peu entre deux feux, car elle est de plus en plus sollicitée par d’autres personnages de haut rang, et cela peut apporter quelques tensions. On sent aussi que l’attention qu’elle suscite lui pèse un peu, et elle se montre parfois moins sûre d’elle. La voir un peu plus fragile ajoute une nouvelle facette à notre héroïne que j’aime beaucoup. Non pas que j’aime la voir démunie, loin de là, mais cela montre sa complexité, le fait aussi qu’elle a conscience de son entourage et que malgré ses airs et son intelligence, elle reste une adolescente comme les autres. Elle est plus abordable, en quelque sorte.
Même si j’ai vraiment apprécié cette lecture, la fin de ce tome m’a un peu refroidi. Les deux frères et leur mère se montrent courtois, très agréables, sans se montrer hautains envers Mao Mao, mais la discussion entre Jinshi et l’impératrice… Je ne sais pas, cela n’augure rien de bon pour la suite des Carnets de l’apothicaire, ou du coup, des « contrariétés », si je puis dire… Si jamais cela se produit, j’espère que les mangakas auront trouvé une pirouette qui me conviendra… parce que c’est la bienveillance globale du manga qui fait partie de ses atouts majeurs pour moi.
Mes chroniques des précédents tomes des Carnets de l’apothicaire : ici