Avec une intrigue un peu bancale, ce 6e tome des Femmes de l’Autremonde ne m’aura pas réellement convaincu. Heureusement que nos héros étaient là pour rattraper le coup.
Résumé : On ne peut décidément pas faire confiance à un semi-démon : Elena n’aurait jamais dû accepter de lui rendre un service. La mission : reprendre à un collectionneur de Toronto la fameuse lettre de Jack l’Éventreur intitulée » From Hell « . Mais par accident, Elena libère un sortilège qui ouvre un portail relié au Londres victorien. D’accord, Toronto a besoin d’attirer les touristes, mais » la porte de l’enfer » n’est pas vraiment le surnom que la municipalité avait en tête ! Sans compter les vampires voleurs, les rats tueurs, les zombies que rien n’arrête… Le pire, c’est ce qui sort de ce portail, et dont l’objectif est comme par hasard… Elena elle-même.
Parution : 22/10/2010 chez Milady
Nombre de pages : 544
Prix : plus commercialisé
Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un roman de la saga les Femmes de l’Autremonde et je me suis dit qu’il serait quand même temps de poursuivre la saga, même si maintenant les tomes sont assez indépendants les uns des autres. Il y a toujours plus ou moins un lien, mais rien de bien méchant. Je n’ai donc pas été perdue même si ma dernière lecture remonte à maintenant deux ans. Il faut aussi dire que l’on change d’héroïne, ce qui aide bien. C’est donc Elena et les loups-garous qui sont à l’honneur dans Rupture.
Bien que j’ai adoré retrouver l’univers et ses personnages des Femmes de l’Autremonde, j’avoue que Rupture est en dessous des autres romans de la saga. J’ai passé un bon moment, mais j’avais aussi un peu l’impression que Kelley Armstrong ne savait pas trop comment gérer son intrigue. Nous avons droit à beaucoup de courses poursuites qui ne mènent à pas grand-chose, une confiance envers des personnages qui pourtant hurlaient « attention il/elle n’est pas net(te) », la surprotection de Clay et Jeremy envers Elena et le fait d’avoir l’impression que les personnages subissaient tout au long de l’histoire. Heureusement, il se passe d’autres choses qui effacent un peu le tout, mais globalement, j’ai eu du mal à être convaincue par ce tome six.
On nous vend tout de même, dès le départ, Jack l’Eventreur, rien que cela ! Alors, je m’attendais un peu que le tueur en série soit un peu sur le devant de la scène, ou bien au moins que l’époque victorienne, voire des éléments des crimes, soit au coeur de tout. Mais au final, c’est plus un prétexte, un élément qui engendre la peur. Nous avons des explications par contre. On comprend ce qu’il en retourne, pourquoi en quelque sorte tout le monde (les héros comme les lecteurs) est un peu floué, et cela tient la route, rien à redire de ce côté-là, mais encore une fois quand on met en avant un personnage aussi connu, le lecteur a des attentes.
Heureusement, la meute est aussi très bien exploitée. Comme j’aime beaucoup les héros, cela m’a beaucoup aidé à faire passer la pilule. Les loups-garous ont évolué depuis le jour où on les a rencontrés. Il y a un côté plus serein, une acceptation surtout du côté d’Elena qui fait qu’il y a moins de tensions. C’est très plaisant. Même si l’on sent que le fait que la meute soit très restreinte vis-à-vis de ses membres, ils se sont aussi plus rapprochés. Elena étant enceinte, on sent aussi une certaine fébrilité. Elle est la seule femme loup-garou existante et une grossesse n’était pas forcément viable. Alors oui, tout le monde est sur les dents, et elle est surprotégée. C’est un peu énervant à certains moments et en même temps, c’est aussi compréhensible. La situation est inédite, d’une part, et chacun se doute ensuite que si notre héroïne perd le bébé, elle aura du mal à s’en remettre. Tout ce qui tourne autour de la grossesse est d’ailleurs super intéressant, et bien traité. C’est un peu l’avenir de la meute qui se joue, et l’on ressent les enjeux qui sont en place.
Jaime fait aussi son grand retour. On sent que l’arrivée de la nécromancienne est aussi une façon de l’introduire pour la suite de la saga, mais déjà, nous avons un avant-goût plus que prometteur. Zoe, une vampire de Toronto, fait aussi son apparition et franchement, j’ai beaucoup aimé le personnage. Je ne sais pas si l’on aura l’occasion ou pas de la revoir, mais cela me ferait vraiment plaisir, surtout que si je ne me trompe pas, nous n’avons pas encore eu de tome consacré aux vampires (ou bien il ne m’a pas fait grande impression…). La touche féminine était d’autant plus appréciable avec les loups-garous la testostérone était très présente.
Un tome sympathique donc, mais dont l’intrigue pêchait un petit peu. Heureusement, les personnages sont là pour aider. Le jeu du chat et de la souris n’est pas trop mon fort non plus, cela n’a pas dû aider, mais on passe tout de même un bon moment. J’aurais juste aimé que le tueur légendaire ne soit pas un prétexte, mais bien un élément de l’histoire.
Mes chroniques des autres tomes de Femmes de l’Autremonde : ici