Entre l’album et le conte Comment le prince Cardan en est venu à détester les histoires est un petit bonus a possédé pour les fans de la saga !
Résumé : Il était une fois un prince cruel…
Avant d’être un prince cruel ou un roi maléfique, Cardan était un enfant Fae avec un cœur de pierre et une langue acérée.
Grâce à ce nouvel ouvrage richement et magnifiquement illustré, nous plongeons au fond de son âme et considérons pour la première fois les événements de son point de vue. Nous découvrons des petits détails de sa vie avant Le Prince cruel et une aventure qui s’étend au-delà de La Reine sans royaume… C’est surtout pour les lecteurs l’occasion d’un délicieux retour au royaume de Domelfe… ou d’une première découverte, pleine de danger, de romance, d’humour et de drame.
Parution : 09/11/2022 chez Rageot
Nombre de pages : 192
Prix : 18€90
Je poursuis mon aventure dans l’univers du Prince cruel avec ce magnifique ouvrage, entre l’album et le roman où nous découvrons un petit peu plus Cardan. Si la nouvelle des Soeurs perdues m’avait fait hésiter, là, j’avoue qu’en plus de l’objet livre, j’avais hâte de retrouver notre Grand roi au travers de différentes aventures. Sans surprise, notre héros ne m’a pas déçu, et bien que l’on n’en apprenne pas vraiment beaucoup plus sur lui, il était intéressant de le découvrir à différents âges et à des moments qui l’ont marqué.
Comment le prince Cardan en est venu à détester les histoires est divisé en plus ou moins trois parties. La première se déroule après la fin de la reine sans royaume. On retrouve Cardan et Jude qui sont en mission dans le monde des humains. Un petit bonheur de retrouver le couple que j’adore, je ne m’en cache pas. Vient ensuite la deuxième partie qui va nous narrer comment Cardan est devenu ce qu’il est. C’est clairement le plus intéressant. On le voit à différentes époques de son enfance jusqu’au point de basculement, c’est-à-dire sa prise de conscience vis-à-vis de ses sentiments pour Jude. Sans surprise, on découvre un enfant délaissé, qui a peur, qui cherche l’amour et l’approbation de ses proches. Y parvenant à peine, il décide de devenir ce personnage arrogant et cruel que l’on connaît. En un sens, il se piège lui-même en prenant cette décision. Et en même temps, à chaque fois qu’il ouvre un petit peu son coeur, on le piétine sans vergogne. Cette armure de mépris qu’il se forge et au final, le seul moyen de le protéger même si cela le fait souffrir.
Il aurait fallu qu’un seul être lui montre de l’amour et ne le trahisse pas pour que tout change. Son père qui le rejette à cause d’une prophétie. Ses frères et soeurs trop nombreux qui ne se soucient pas de lui ou alors le voient comme un outil pour accéder au trône. Sa mère qui ne le voit que comme un objet dont on peut disposer quand bon lui semble… Ses amis qui n’en sont clairement pas. Franchement, on en vient à se demander comment une once de bonté et de gentillesse a pu rester en lui. La lecture n’est pas déchirante pour autant, et je pense que c’est dû au fait que l’on sait qu’il aura un avenir bien plus radieux. Je ne dis pas qu’il n’y a aucune compassion durant Comment le prince Cardan en est venu à détester les histoires, loin de là, on a souvent envie de prendre Cardan dans ses bras et de lui assurer que les choses iront mieux. Mais Holly Black n’est pas non plus dans l’apitoiement et le pathos.
La dernière partie nous replonge dans le présent, pour boucler la boucle à plusieurs niveaux. Une partie que j’ai vraiment beaucoup appréciée, car Cardan prend une décision autant par amour que par nostalgie et bonté. On voit donc l’évolution de sa psychologie du « début à la fin ». Sans compter que la présence de Jude à ses côtés est réjouissante.
Concernant les illustrations, là encore, je les ai énormément appréciées. Elles collent parfaitement à l’ambiance un peu « conte », mais aussi à l’univers féérique. Pour avoir lu plusieurs ouvrages dans le genre encyclopédie féérique ou recueil de contes dans le même genre, on y retrouve cette douceur dans le choix des couleurs et du style et ce côté aussi imaginaire et ancien. L’objet livre pour le coup colle parfaitement à l’univers et c’était vraiment une excellente idée de produire ce roman / conte comme cela.
Comment le prince Cardan en est venu à détester les histoires est une histoire que je dirais bonus, donc non indispensable, mais pour les fans de la saga, c’est un must have pour sa bibliothèque. En plus d’être très élégant, il nous permet de mieux appréhender notre Grand Roi, qui est un narrateur fort sympathique à suivre.
Mes chroniques des précédents tomes du Prince cruel : ici
Il est dans ma PAL et tu me donnes très envie de l’en sortir. Le découpage a l’air intéressant et l’autrice semble avoir su éviter l’écueil du pathos ce dont je lui suis reconnaissante !
Oui il est très chouette franchement. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en le commençant mais au final, je trouve que c’est un super bonus :)