J’ai beaucoup aimé Assistant to the Villain. Avec des héros non conformistes, et attachants à souhait, l’histoire n’est pas en reste ! La suite a intérêt à rapidement venir !
Résumé : Avec une famille à charge, avoir un job pour Evie Sage n’est pas seulement important, c’est vital. Aussi, lorsqu’une mésaventure avec le plus célèbre Vilain de Rennedawn se solde par une offre d’emploi, elle accepte. Aucun travail n’est parfait, bien sûr, et Evie commence à s’habituer aux têtes coupées et autres globes oculaires jonchant le sol…
Après tout, une bonne situation est difficile à trouver. Mais bientôt, elle soupçonne un sabotage. Quelqu’un veut éliminer son Vilain. Et ça, il n’en est pas question !
Parution : 04/09/2024 chez Calix
Nombre de pages : 384
Prix : 19€90
Je me méfie toujours un peu des romans qui font le buzz… Je suis souvent déçue quand je finis par craquer… Mais là avec Assistant to the Villain, j’avoue qu’entre le titre très accrocheur et le résumé qui avait cette pointe d’humour que j’aime beaucoup, je me suis finalement lancée. Et j’ai bien fait parce que franchement, j’ai passé un très bon moment et j’ai hâte de voir comment notre petit Evie va évoluer au fil de cette quadrilogie !
Bien que l’humour soit en effet très présent, Assistant to the Villain n’est pas non plus trop fun. Il soulève des sujets assez difficiles et pas seulement ceux en rapport avec le Vilain. Maltraitance, abandon, enfance difficile… aucun des personnages n’est épargné. Du coup, le fait que notamment certains dialogues soient légers et drôles contrebalance vraiment bien le tout. Ce n’est pas trop sanglant et violent au final, comme je me l’étais imaginé, mais ce n’est pas plus mal. Comme l’ensemble se focalise énormément sur les héros, et pas forcément sur le travail du Patron, ce sont plus les relations entre les personnages qui sont mises en avant. Personnellement, cela me va parfaitement, car il y a de quoi faire, et surtout ils sont attachants à souhait, chacun à leur manière. Et puis à travers eux et leurs histoires, on comprend l’univers dans lequel on se trouve.
D’ailleurs, le monde de Assistant to the Villain est plutôt original. On y retrouve des codes de la fantaisie, mais avec ce petit quelque chose qui fait la différence. C’est charmant à souhait, dangereux et avec des magouilles à tout va. La paranoïa s’installe d’ailleurs au fur et à mesure de l’aventure, et je vous avoue que je n’étais pas sereine parce que je ne voulais pas que les traitres soient parmi les personnages auxquels je commençais à vraiment m’attacher. Mais c’est aussi grisant, car on est sur le qui-vive, à chercher le moindre indice, et surtout voir Trystan et Evie enquêter était des plus plaisants. Je ne suis pas du genre patiente, donc les slowburns ne sont pas tellement ma tasse de thé, mais les liens qui se tissent entre les deux héros sont touchants et la façon dont ils apprennent à se connaître rend vraiment le roman intéressant. Les deux points de vue sont d’ailleurs une excellente idée. Alterner entre Evie et Trystan, même avec une narration à la troisième personne, était très judicieux. On se sent proche d’eux et surtout on les comprend beaucoup mieux.
Le seul petit bémol que je pourrais faire au roman, c’est l’acharnement sur Evie. La pauvre cumule énormément de traumas et elle n’est pas au bout de ses peines visiblement… J’avoue que j’ai trouvé que c’était un peu too much à un moment donné. Evie n’était pas le seul personnage féminin qui pouvait brandir certaines bannières… Et à trop vouloir rendre un personnage dramatique parfois, c’est l’effet inverse qui se produit. Evie reste heureusement une héroïne qui arrive à garder la tête hors de l’eau.
Nos deux héros sont de toute façon de sacrés phénomènes. Même si Trystan est celui qui évolue le plus, car grâce à Evie, il (re)découvre certaines choses de la vie, les voir tous les deux changer doucement était très plaisant. Evie découvre vraiment son vrai potentiel. Elle s’épanouit plus qu’elle n’évolue, et ce n’est pas une critique, entendons-nous bien. J’adore ces petits moments où on la voit basculer vers le côté obscur tout en restant cette personne adorable. Elle le dit elle-même à un moment donné : on est tous plus ou moins un monstre. Et puis lorsque nos proches sont touchés, ou bien que l’on est soi-même dans une situation délicate, il faut parfois franchir cette ligne. Bien que cela reste de la fiction, je trouve que toute cette notion de « monstres » dans le roman mérite réflexion. Parce que souvent les monstres ne sont pas ceux que l’on croit.
La fin le prouve d’ailleurs. Les derniers chapitres ont été anxiogènes au possible (ce n’est pas très gentil d’ailleurs de la part de Hannah Nicole Maehrer… #lesauteurssontdessadiques). Entre une trahison que je n’avais pas vue venir et qui est à vomir au possible, et les tous derniers événements… Que nos petits coeurs soient bien accrochés… Cela me fait autant peur pour la suite, car je crains un côté « trop », et en même temps, c’est aussi très prometteur. Autant vous dire que j’ai de grandes attentes pour le tome deux ! Et j’espère qu’il ne tardera pas trop !