Robin Page, tome 4 : Délivrer le mal, niveau expert

Une conclusion épique pour le dernier tome de Robin Page de quoi me ravir pleinement, même si cet autre au revoir dans l’univers de The Guild Codex laisse un petit pincement au coeur.

Résumé : J’ai juré de venger mes parents. Mais leur meurtrier court toujours et il a dérobé bien plus que leur vie. Maintenant que ses mystérieux objectifs sont bientôt atteints, il vient pour détruire le peu qu’il me reste. J’ai juré de traduire un grimoire ancestral. Mais il renferme les secrets de ma famille – et l’histoire de l’invocation des démons. Les réponses qu’il contient sont aussi terrifiantes que nécessaires. Qui était la créatrice de Demonica… et qui suis-je ? J’ai juré de renvoyer mon démon chez lui. Mais la façon dont il me regarde, dont il me protège, dont il me touche : comment pourrais-je le chasser à tout jamais ? J’ai promis que je le ferais pour lui, mais en suis-je seulement capable ? Devrais-je le faire ? Mais j’ai juré – et je ne trahirai pas mes serments, même s’ils me coûtent mon coeur, mon âme et ma vie.

Après avoir quitté Tori, il y a quelques mois de cela, c’est maintenant au tour de Robin de nous faire ses adieux… Difficile pour moi, car The Guild Codex est un univers que j’adore, mais fort heureusement Bookmark continue la traduction de la saga !! Et j’espère qu’elle sera entièrement traduite.

Mais revenons à Robin Page. Qui dit dernier tome, dit action, et dans Délivrer le mal, niveau expert, il y a de quoi faire. Si vous suivez Tori Dawson, le dernier tome de la saga se déroule en parallèle de celui-ci. On y retrouve donc de nombreux éléments, mais surtout une intrigue qui complète certains points qui étaient restés obscurs. Lever la malédiction d’Ezra, mettre hors d’état de nuire Claude et sa secte, renvoyer Zylas dans son monde, tout en essayant de rester en vie et de ne pas se faire arrêter par le MPD… Non vraiment, une soirée tranquille sur le canapé !

Et je ne vais pas m’en plaindre, car c’est exactement ce que j’attends d’une conclusion. J’aime retrouver ce côté un peu épique qui fait monter l’adrénaline, pousse nos héros dans leurs retranchements, rend les émotions à fleur de peau et surtout répond aux questions laissées en suspens. La conclusion de Robin Page se lit avec une facilité déconcertante et quand l’épilogue arrive, on se dit « quoi, déjà ? » Et pourtant, il s’en passe des choses, mais l’univers est tellement prenant qu’on ne voit pas les pages défiler.

Ce dernier tome permet aussi (enfin…) de mettre la romance en avant. Je ne suis pas fan des slow burn, je ne vais pas le cacher, les héros qui se tournent autour alors qu’on voit bien qu’ils sont faits l’un pour l’autre… ça a tendance à me faire lever les yeux au ciel. Mais là, un autre traitement aurait été étrange. Déjà vis-à-vis des personnalités de Zylas et Robin. Si notre héroïne évolue doucement pour devenir une enchanteresse sur laquelle on peut compter sans pour autant être badass, Zylas lui doit s’accoutumer aux émotions humaines. Un parcours très intéressant qui atteint son paroxysme ici. J’ai aussi beaucoup apprécié qu’Annette Marie prenne en compte cette relation « inter-espèce » si je puis dire. C’est une sorte d’obstacle même si rapidement, pour ma part, le côté démon de Zylas était plus une caractéristique magique qu’une définition même du personnage. Mais comme Amanda le fait ressortir à un moment donné, il est quelque chose d’autre aux yeux du reste du monde. Et l’acceptation de cette facette-là était très réussie.

Un petit mot d’ailleurs sur Amanda et Oncle Jack. Qui aurait cru avec le premier tome que la cousine et l’oncle de notre Robin Page deviendraient des alliés de poids ? Pas moi, et c’est clairement l’une des excellentes surprises de cette saga. Le côté rédemption et la nuance dans les personnages comme le fait qu’ils puissent évoluer dans le bon sens était encore un autre bon point. Et bien entendu, le reste de la guilde reste à la hauteur de mes espérances.

Et puis soudain, voici l’épilogue. Je pensais être triste, mais cette conclusion est vraiment parfaite. Elle laisse une porte ouverte, mais elle conclut aussi pas mal de points. Cette idée de rédemption, d’acceptation de l’autre était au centre de l’histoire et a permis d’élargir un univers déjà riche et palpitant. Quatre tomes de pur plaisir avec une héroïne comme vous et moi, attachant, pleine de courage et qui se bat pour ce qu’elle croit même si elle est loin d’être une combattante. Et c’est sympathique de voir ce genre de leader dans une histoire changer son monde.

Mes chroniques des précédents tomes de Robin Page : ici