Malgré le thème de la guerre et le mensonge, ce 2e tome des Rokesby a encore été un vrai plaisir à lire surtout grâce à ses deux héros.
Résumé : 1779. Orpheline, Cecilia Harcourt quitte l’Angleterre et débarque à New York où elle espère retrouver son frère, blessé à la guerre. À l’hôpital, personne ne sait où est Thomas. En revanche, son meilleur ami Edward Rokesby est là. Blessé à la tête, il est amnésique. Démunie, ne sachant où aller, Cecilia prétend qu’Edward l’a épousée quelque temps plus tôt et le soigne avec dévouement. Au fil des jours, leur complicité grandit et Cecilia s’enferre dans le mensonge. Jusqu’au jour où le jeune homme, guéri, décide qu’il est temps de faire l’amour à sa délicieuse épouse…
Parution : 04/04/2018 chez J’ai lu
Nombre de pages : 374
Prix : 5€99 (ebook)
Une romance parlant de la guerre et commençant sur un mensonge… Même si j’adore Julia Quinn, j’avoue que ces deux éléments me refroidissaient un petit peu. Le premier pour l’ambiance qu’il pouvait entraîner, le second pour le désastre qui s’annonçait. Mais jusqu’à présent, l’auteur ne m’a jamais déçue, donc je me suis lancée.
J’ai bien évidemment adoré… Certains événements liés à la guerre ont certes rendu l’histoire triste, mais l’ensemble reste tout de même très centré sur la romance et la convalescence d’Edward. On découvre deux personnages qui sont face à l’adversité et qui s’épaulent l’un l’autre dans l’espoir de jours meilleurs. Bien entendu, le mensonge de Cécilia brouille un peu tout. Grâce au point de vue alterné, on voit combien les deux héros s’aiment, mais un mensonge… même s’il a été proféré sans arrière-pensée reste un mensonge. Cependant, là encore, Julia Quinn gère très bien ce thème. On ressent la culpabilité de Cécilia, d’autant plus grande vu l’époque, mais aussi sa bonté d’âme et sa force.
La romance est d’ailleurs vraiment douce à bien des égards. Je n’en attendais pas moins d’un Rokesby, mais Edward se montre attentionné, respectueux et bienveillant. Il montre aussi ses faiblesses et ne tarit d’éloges sur sa « femme ». On voit encore ici un homme qui n’a pas peur d’avoir une épouse qui a du caractère et qui est forte. Il peut se montrer paternaliste à certains moments, mais rien de bien méchant. On voit aussi leur attachement grandir de façon progressive, avec un peu de retenue, mais juste ce qu’il faut. C’est du Julia Quinn après tout !
Le côté épistolaire était aussi tout à fait charmant. Nous avons à chaque début de chapitre les lettres que Cécilia et son frère Thomas se sont envoyées et j’avoue que c’était une excellente idée. Elles sont courtes la plupart du temps, mais on voit combien ils sont complices et aussi le poids de la guerre qui pèse sur le frère et la soeur. Quand Edward s’en mêle, c’est une complicité toute nouvelle qui se forme, et il n’est pas difficile de lire entre les lignes pour comprendre qu’un attachement se noue sous nos yeux.
La fin est sans aucun doute la partie du roman qui est la plus intense. Entre une annonce qui va tout changer et le secret de Cécilia qui est découvert, nos deux héros sont violemment ballotés. Et j’avoue que c’est pourtant ma partie préférée, surtout la scène du bateau qui ajoute cette petite touche de « comique de situation » qui avait un peu manquait durant le reste de l’histoire. Après Billie et George, je m’attendais à retrouver un peu de cette ambiance, mais le lieu et la situation ne s’y prêtait pas forcément, je l’avoue.
Un très bon second tome pour les Rokesby, et j’ai hâte d’attaquer Andrew, car le peut que j’en ai lu donne sacrément envie. J’espère juste que le côté rocambolesque promis sera bien là !
Ma chronique du tome précédent des Rokesby : ici
La relation entre les personnages semble très belle et et touchante.
Oui, je trouve qu’à chaque fois Julia arrive à rendre ses romances plus profondes qu’au premier abord avec ses personnages et leurs passés.