Pas le tome le plus gai de Heartstopper, mais sans aucun doute le plus poignant. Nos deux héros sont face à une nouvelle épreuve et pas des moindres.

HeartstopperRésumé : Charlie était persuadé que Nick ne partagerait jamais ses sentiments. Pourtant, les voilà officiellement en couple, et Charlie se sent de plus en plus prêt à dire « je t’aime ». Nick partage ses sentiments, mais il a plein de choses en tête, notamment faire son coming-out à son père et les possibles troubles alimentaires de Charlie. Alors que l’été devient automne et que la rentrée approche, Charlie et Nick vont en apprendre beaucoup sur l’amour, le vrai, et tout ce qu’il implique.

Heartstopper

Auteur(s) : Alice Oseman
Parution : 09/06/2021 chez Hachette
Nombre de pages : 320
Prix : 17€

Pas le plus gai des tomes, comme on pouvait s’en douter avec la fin du dernier volume de Heartstopper, mais c’est aussi cela une relation de couple. Des moments incroyables, mais aussi parfois des obstacles qui semblent insurmontables. Probablement le tome le plus poignant jusqu’à maintenant. Pas forcément facile à lire, mais j’ai trouvé que Alice Oseman s’en sortait remarquablement bien pour traiter le sujet avec justesse.

Nick a remarqué que Charlie avait un souci avec l’alimentation. Il se sent démuni, car son petit ami esquive le sujet et surtout il ne sait pas quoi faire. S’ajoute à cela la déclaration de leurs sentiments mutuels, et c’est les montagnes russes. Entre euphorie des sentiments partagés, et la santé mentale de Charlie qui se dégrade, on bascule entre les moments hyper mignons, et ceux à vous fendre le coeur.

Nos héros ont quinze / seize ans. De jeunes adultes, mais aussi toujours des enfants. Face à tout cela, ils essayent de garder la tête hors de l’eau, mais c’est assez compliqué. Tout est en plus exacerbé à cet âge-là. Si Nick est désemparé face à son incapacité à aider Charlie, ce dernier ne sait pas non plus « gérer » ce qu’il ressent. On dit qu’il faut tout un village pour élever un enfant, mais c’est aussi le cas quand on veut porter secours à quelqu’un qu’on aime. Et c’est tout ce processus que l’on voit doucement se mettre en place. Si vous vous attendez à ce que tout soit rose, c’est loin d’être le cas. Alice Oseman nous montre de façon « neutre » la descente aux enfers, les regains d’espoir comme les rechutes.

Alors non, ce n’est pas non plus déprimant. On voit toujours une lueur d’espoir dans Heartstopper. Que cela soit dans une phrase, une situation, des personnages… En refermant ce tome, je n’avais pas le moral au fond des chaussettes. Le récit est dur parfois, mais Charlie est loin d’être seul. Outre Nick, il a un frère adorable, une grande soeur attentive et une bande d’amis incroyables, et cette petite bande est un vrai rayon de soleil.

Deux zones d’ombre pour moi par contre. David, le frère ainé de Nick. Ce type est un petit con en recherche d’attention constante, et j’ai adoré chaque fois où il se faisait rembarrer pour son manque d’empathie. Il incarne à lui seul un gros problème de notre société, et il est bien que Alice Oseman parle de cela aussi, mais franchement… Je l’aurais étranglé. L’attitude de la mère de Charlie m’a aussi paru excessive. Au lieu de chercher à communiquer avec son fils, elle se met en colère. C’est contreproductif et j’avoue que je ne comprends pas son comportement. Elle est loin d’être une mauvaise mère, j’entends bien, mais je ne pense qu’elle aboutira à quoique ce soit comme ça.

Un tome plus sombre, mais aussi plein d’amour et de bienveillance. J’ai particulièrement beaucoup aimé les points de vue de Nick et Charlie qui nous permettent de beaucoup mieux appréhender la situation. Il ne reste plus qu’un tome et je sens qu’il va être difficile de quitter les garçons. Heartstopper est décidément une saga doudou qui fait réfléchir et qui ne laisse pas indifférente.

Mes chroniques sur les précédents tomes de Heartstopper : ici

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