Avec un enemies to lovers, ce troisième tome du Quartet des Smythe-Smith ne pouvait que me plaire ! Et cela a bien été le cas !
Résumé : Après trois saisons, lady Sarah Pleinsworth se morfond d’être toujours célibataire. Le mariage de sa cousine pourrait être l’occasion de dénicher un époux, mais décidément elle joue de malchance, car son voisin de table n’est autre que Hugh Prentice. L’homme qui a causé l’exil de son cousin Daniel et semé la zizanie dans sa famille. De son côté, Hugh ne peut pas souffrir Sarah, qu’il juge exaltée et outrancière. La noce promet d’être gaie… Pourtant, il suffira de quelques baisers pour faire voler en éclats tous les à priori et éveiller une passion dont ils seront les premiers surpris.
Parution : 23/08/2017 chez J’ai lu
Nombre de pages : 384
Prix : 5€99 (ebook)
Comment résister à un enemies to lovers ? Moi personnellement, j’ai beaucoup de mal… Et autant vous dire qu’en lisant le résumé de ce troisième tome du Quartet des Smythe-Smith, j’avais encore plus envie de me lancer dans ma lecture.
Si Hugh m’avait intrigué lors des précédents tomes, Sarah ne m’avait pas autant marqué. Il faut dire qu’elle a un peu un rôle d’empêcheur de tourner en rond entre Daniel et Anne (même si c’est tout à son honneur). Et puis au début de ce tome, elle n’est pas forcément décrite sous les meilleurs hospices… J’avais donc un petit peu peur, mais il n’est pas rare dans un enemies to lovers que les défauts des héros soient bien mis en avant pour ajouter cette tension frôlant la haine ! Donc, je ne me suis pas arrêtée à cela.
Et j’ai eu raison, car comme sa cousine avant elle, Sarah cache une personnalité, certes un peu théâtrale, mais aussi passionnée, observatrice, intelligente, et avec un humour plutôt mordant. Le genre d’héroïne que j’aime beaucoup. Et on la voit d’ailleurs évoluer tout au long du roman, se rendant peu à peu compte de choses et d’autres. Et puis, il y a Hugh en face. Taciturne au possible. Après un Marcus adorable, et un Daniel bout en train, nous voilà face à un homme meurtri, malheureux qui se voit obligé d’assister non pas à un, mais deux mariages d’affilés. Et on lui met sa « pire ennemie » dans les pattes qui plus est. Je jubilais, bien entendu. Alors oui, on se doute de ce qu’il va se passer, qu’ils vont apprendre à se connaître et à s’apprécier, mais c’est tout le processus qui est parfait. Des joutes verbales d’abord piquantes, qui deviennent peu à peu un jeu de séduction.
Si Sarah évolue en tant que personne, c’est une héroïne qui ne porte pas un message en soi. Jeune femme heureuse et privilégiée, elle n’en reste pas moins quelqu’un de fort et d’attachant. Mais contrairement à Honoria et Anne, elle n’est pas un portevoix si je puis dire. Hugh par contre nous montre un aspect de la société qui implique que les hommes aussi ne sont pas libres de leur existence et des apparences. Difficile de faire la comparaison avec les femmes, mais c’est aussi quelque chose qu’il est important de montrer. Avec sa blessure et le fait d’être le fils cadet, on découvre un homme qui a un peu perdu le goût à la vie. Qui s’en veut énormément et qui n’arrive pas à se pardonner… de l’incident avec Daniel, mais aussi de son enfance face à un père violent. C’est poignant, sans trop en faire, encore une fois. Pudique je dirais même. Et mon coeur de guimauve ne peut résister au fait que ce soit l’amour, mais aussi cette famille incroyable des Smythe-Smith qui pourra potentiellement l’aider à guérir.
Un amour inconditionnel qui est encore plus fort ici que dans les précédents tomes du Quartet des Smythe-Smith. Le handicap de Hugh fait qu’il se sent indigne et Sarah devra tout faire pour lui prouver du contraire et lui faire comprendre que cela n’a aucune importance. Une romance qui reste d’ailleurs très contemporaine par bien des égards. Et voir un héros avec un handicap et qu’il soit traité avec justesse, et un énorme plus.
Un petit mot sur Frances pour finir. Oh cette amour de petite fille ! J’aurais rêvé qu’elle ait aussi son tome à elle, mais elle brille tellement dans cette troisième histoire que c’est déjà une joyeuse compensation. Sa relation avec Hugh est improbable et attendrissante à souhait. C’est deux là se sont trouvés et à n’en pas douter son beau-frère aura une place particulière dans sa vie. Du moins, j’aime à l’espérer.
Un tome trois charmant, surtout avec mon trope préféré. Je ne me lasse vraiment pas, et je pense sincèrement que je vais écumer tous les romans de Julia Quinn. Elle a le don pour créer des histoires qui mettent du soleil dans nos vies et l’on n’en a tous besoin (au sens propre comme au figuré… XD).
Mes chroniques des tomes précédents du Quartet des Smythe-Smith : ici