Keleana, tome 7 : Le Royaume de cendres

Le Royaume de cendres a été une lecture difficile, mais dans le bon sens du terme. Dire adieu à nos héros, lire leurs dernières aventures, avoir la conclusion à cette guerre qui vous prend aux trippes… Une sacrée conclusion pour une sacrée saga !

Résumé : Quand Aelin Galathynius a juré de sauver son peuple, elle ignorait quel en serait le prix. Enfermée dans un cercueil par la reine des Fae, Aelin doit puiser dans sa volonté de fer alors qu’elle endure des mois de torture. Céder condamnerait ceux qu’elle aime et tous les royaumes d’Erilea, mais sa détermination faiblit de jour en jour… En son absence, amis et alliés se sont dispersés, certains en quête d’un miracle, d’autres pour en finir. Il faudra pourtant que leurs destins se croisent à nouveau, car c’est ensemble qu’ils devront affronter l’inévitable… vers la victoire ou les abysses.

Comme il est difficile de commencer cette chronique… Après une si longue attente, voilà enfin le dernier tome de cette incroyable saga… Plus de mille pages pour clore en beauté le destin de ces personnages que j’ai appris à aimer profondément. Sans conteste, Keleana aura sa place dans ce si petit groupe de mes sagas préférées. Difficile de se dire que l’aventure est terminée, difficile de dire adieu après autant d’émotions… Mais allons-y tout de même.

Des montagnes russes. Il faut s’accrocher émotionnellement parlant, car cette conclusion a de quoi secouer. Les séparations forcées, les tortures d’Aelin et Fenrys, la guerre dans toute sa cruauté, le combat ultime qui mènera à ce sacrifice prophétique… Avant de commencer le Royaume de cendres, il faut se mettre en condition. Je ne vais pas vous mentir, j’ai pleuré à plusieurs reprises, car on ne peut pas lire ce tome sans être bousculé un tant soit peu. Les destins qui se dessinent sous nos yeux prennent aux tripes, et l’on sait pertinemment que personne ne va s’en sortir indemne.

C’était hypnotisant. Plus de mille pages et pourtant on ne peut pas dire qu’il y a des longueurs. Chacun des héros que l’on a appris à connaître doit prendre part à cette conclusion et chacun a son rôle à jouer. Cette multitude de points de vue rend l’ensemble extrêmement vivant et permet, en un sens, de faire des pauses entre les différentes aventures. C’est immersif au possible. Et il n’y a rien de superflu. D’accord arrivée au trois-quarts du roman et voyant qu’il me restait encore deux cents pages, j’avais envie que la conclusion arrive, mais pas parce que j’en avais assez, parce que je me disais : quel autre calvaire Sarah J. Maas a encore prévu pour nos héros ? Parce qu’il est toujours difficile de voir des personnages que l’on aime souffrir.

Mais là encore, il n’y a pas d’acharnement, contraire à d’autres histoires. Rien n’est épargné à nos héros, mais c’est la guerre, et il n’y a pas vraiment de justice en ces temps-là. Et j’ai trouvé que le ton de toutes ces épreuves était tellement juste. Que ce soit les tortures d’Aelin et Fenrys et la reconstruction tout comme le stress engendré par la suite, la volonté de combattre l’ennemi coûte que coûte puis de se retrouver face au désespoir, le deuil inévitable, le ralliement d’êtres défendant une même cause et parfois alors qu’ils sont ennemis… Il n’y avait pas de fausse note. C’est brutal, mais sans entrer dans le pathos ou la surenchère. Et cette justesse était exactement ce qu’il fallait à ce dernier tome de Keleana.

Et quand enfin la conclusion du Royaume de cendres arrive, Sarah J. Maas prend le temps de s’occuper de tous ces personnages et de leur donner à chacun une vraie fin. C’est également une fin ouverte, mais personnellement, je n’ai pas ressenti de frustration. Nous avons assez d’éléments pour nous projeter et imaginer la suite.

Dire adieu à Aelin, Dorian, Chaol, Yrene, Nesrin, Lysandra, Rowan, Aedion, Fenrys, Elide, Manon, Lorcan, Gavriel… et tant d’autres n’est pas facile. Mais Sarah J. Maas nous a offert une saga épique avec la fin qu’elle méritait. Quand je vois tout le parcours de nos héros, j’ai ce sentiment de fierté incroyable. Difficile maintenant de se dire qu’une prochaine lecture m’attend. Difficile de quitter cet univers. Vous allez me manquer c’est indéniable, même si je sais que je pourrais toujours replonger dans l’histoire si l’envie m’en prend.

Mes chroniques des précédents tomes de Keleana : ici