Plutôt déçue par le deuxième tome de Nevernight qui n’a pas vraiment su me convaincre… Vraiment dommage, car j’avais adoré le 1er.

NevernightRésumé : Mia fait maintenant partie des Lames de Notre-Dame du Saint Meurtre au sein de L’Église rouge. Mais beaucoup pensent qu’elle n’a pas mérité ce titre. Elle commet des assassinats au nom de l’organisation, mais au fond d’elle son objectif est resté le même : se venger des responsables de l’assassinat de sa famille.

Après une confrontation avec un mystérieux ennemi, Mia commence à douter des vraies motivations de L’Église rouge. Lorsqu’il est annoncé que Scaeva et Duomo vont faire une apparition aux Grands Jeux de Sépulcra, la cité des morts, Mia choisit de défier l’Église rouge et se fait délibérément enlever afin d’être vendue à une troupe de gladiateurs. Par ce moyen et en gagnant les Grands Jeux, elle pourra s’approcher au plus près des assassins de sa famille et enfin accomplir sa vengeance. Mais tout ne va pas se passer comme prévu…

Nevernight

Auteur(s) : Jay Kristoff
Parution : 03/06/2021 chez De Saxus
Nombre de pages : 793
Prix : 19.90 €

Ayant beaucoup aimé le premier tome de la saga, je partais très confiante pour la suite de Nevernight. Malheureusement pour moi, j’ai assez vite déchanté… Il faut dire que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout fan des combats de gladiateurs, et le roman ne traite que de cela du début à la fin. J’ai donc trouvé Les grands jeux vraiment long et pour finir par une conclusion qui m’a laissée dubitative à plusieurs niveaux. Première déception avec Jay Kristoff…

Le début est assez long à se mettre en place. Je n’ai pas aimé la double chronologie qui pour moi apporte de la confusion et surtout casse la dynamique du récit, mais cela permet tout de même d’avoir un peu plus d’entrain, le temps que Mia s’installe au Nid du Corbeau. Et surtout, on a grâce à cela la vie de Mia en tant que Lame, ce que moi, j’attendais avec impatience. Ensuite quand tout se met en place, la lecture est plus plaisante, même si, comme je l’ai dit tout ce qui tourne autour de l’esclavagisme et des gladiateurs n’est pas du tout ma tasse de thé.

Les combats et les mises à mort à répétition ne m’ont donc pas du tout charmé. Je ne peux pas nier, par contre, que Jay Kristoff a très bien su créer une ambiance et un univers parfait par rapport à ce choix. Injustice, chaleur, anxiété, danger… on arrivait presque à sentir le sable sous nos pieds et l’ambiance des arènes. Là-dessus, je n’ai rien à redire, c’était très bien décrit. J’ai aussi apprécié les nouveaux compagnons de Mia et voir les relations qui se tissent petit à petit, cette camaraderie qui s’impose par bien des aspects, mais qui pourrait aussi être un poids mort. Mia se retrouve aussi dans son ancienne demeure, de quoi raviver des souvenirs douloureux. Là, encore, j’ai trouvé la gestion de ses sentiments vraiment très bien. On sent qu’elle prend conscience que ses parents n’étaient pas aussi parfaits qu’elle le croyait, combien elle avait été aussi chanceuse de vivre dans un milieu aisé, et surtout que la République est une façade nauséabonde. De quoi attiser sa haine, mais aussi la rendre plus humaine en ne se centrant plus sur elle-même seulement.

Mais voilà, ces points positifs sont entachés par d’autres qui m’on fait tiquer. Si Mia a une jolie évolution durant ce second tome de Nevernight, je n’ai pas contre pas compris ses choix à de nombreuses reprises. Cette mission même était… absurde au possible pour moi. J’ai bien compris que le Duomo ne sortait jamais de son église et que cela était un problème, mais de là à subir l’esclavage, à risquer sa vie tous les jours pendant des mois pour l’atteindre. Je ne sais pas, je me dis qu’il devait quand même y avoir un chemin plus « facile ». On ne peut pas nier que notre héroïne a de la volonté, ça non, mais… niveau stratégie… et surtout laisser sa vie entre les mains d’un personnage aussi douteux. Non, vraiment… aucun sens pour moi.

Il y a aussi des incohérences. Les combats ne sont pas vraiment crédibles à certains moments, surtout au niveau des blessures. Le retour de Ash et son comportement très ambigu. Le choix de Mia de devenir gladiatii et donc se combattre devant des milliers de personnes qui peuvent très facilement la reconnaître. Les sentiments de Mia vis-à-vis d’une certaine personne qui sont tout sauf cohérents. L’identité du « fauteur de trouble » au sein du collegium de Mia qui n’a pas de sens… Furian que j’ai détesté du début à la fin, et jamais réussi à cerner tant ses actions étaient contradictoires. Je n’ai pas fait la liste de tout, mais ici, j’avoue que même si je suis arrivée à passer outre, j’ai trouvé que cela faisait beaucoup.

Et puis nous arrivons à la fin… Que dire ? Un tome entier de plus de sept cents pages pour en arriver là. Un tome entier pour tuer deux hommes alors que Mia est censée être la crème de la crème. Un tome entier avec un récit assez tarabiscoté pour arriver à ses fins. Un cliffhanger qui me laisse dubitative, un retournement de situation qui aurait dû être plus anticipé par nos héros, et cette impression de tout ça pour ça. Et c’est dommage parce que le premier tome était génial. J’avais adoré l’univers, mais ici, je n’y ai rien retrouvé. Même Mia m’a déçue par son entêtement et ses choix étranges, pour au final la voir reproduire la même chose que dans le premier tome de Nevernight. Je ne vais pas être très sereine avec la lecture de L’aube obscure, c’est certain.

Ma chronique du tome 1 de Nevernight : ici

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