Avec une ambiance cruelle assumée, des personnages incroyables, Le prince cruel a été une sacrée bonne surprise !

Le prince cruelRésumé : Jude a 17 ans et vit à la Haute Cour de Domelfe dans le royaume de Terrafæ. Enlevée au monde des mortels lorsqu’elle n’était qu’une enfant et élevée avec ses sœurs parmi les puissants, elle a appris à se protéger des sortilèges et à se battre à l’épée. Pourtant, elle subit jour après jour les moqueries et les insultes. Car elle n’est qu’une humaine, vouée à la mort, dans un monde où règnent les Fæs, créatures sublimes, immortelles… et cruelles. Personne ne la hait plus que le Prince Cardan. Le plus jeune des héritiers de la couronne semble décidé à lui nuire. Jusqu’à la tuer ? Mais Jude, elle, est prête à tout pour gagner sa place à la cour et reprendre le pouvoir sur sa vie.

Le prince cruel

Auteur(s) : Holly Black
Parution : 22/04/2020 chez Rageot
Nombre de pages : 544
Prix : 20€

J’ai mis pas mal de temps à me décider à commencer la saga le prince cruel. Déjà parce qu’on en a tellement parlé, et clairement c’est le genre de choses qui en lecture me fait un peu peur (trop de déceptions). Ensuite parce qu’en ayant lu plusieurs romans de Holly Black et n’ayant pas été convaincue (sauf pour les Chroniques de Spiderwick), j’avais aussi une petite réticence. Mais je venais de finir Keleana, et j’avais envie d’un roman dont l’univers s’en rapprochait… donc je me suis lancée.

L’univers est très très sympathique. On y retrouve vraiment cette ambiance typique de la « vraie » féérie avec ses entourloupes, sa cruauté, cette détestation des humains, cette soif de sang et de pouvoir. C’est assumé et j’ai trouvé que c’était rafraichissant. Au moins, on sait où l’on met les pieds et il y a toujours cette petite appréhension vis-à-vis des héros. On ne sait pas ce qui peut leur arriver, le danger rôde tout le temps. L’ambiance est parfaite. C’est féérique à souhait : magnifique et létal à la fois. Le côté politique qui s’ajoute à l’histoire appuie d’autant plus cette ambiance. Il est difficile de savoir qui est l’ennemi et qui ne l’est pas (les Faes étant en plus très changeants) et les différents secrets poussent nos héros dans un bourbier pas possible. Les Faes ne peuvent pas mentir, mais franchement, ils trouvent bien assez de chemins de traverse pour y parvenir.

Donc clairement, je suis hypée par le monde du Prince cruel. J’ai hâte de voir d’ailleurs comment tout cela va évoluer au fur et à mesure, surtout avec la fin de ce premier tome. Là où j’ai un peu moins accroché, c’est au niveau des personnages, mais pour moi, c’est une constante avec Holly Black. J’ai lu trois ou quatre de ses autres romans, et il y a toujours eu un manque d’attachement « cruel » avec ses personnages. Ici, cela m’a un peu moins chagriné, parce que l’univers force, en quelque sorte, les héros à se forger une carapace et à se protéger. Ce côté froid est donc plus un instinct de survie qu’un manque de chaleur, si je puis dire. Prenons Jude, notre héroïne. Je la comprends que ce soit dans ses décisions comme dans ses émotions. On la voit devenir de plus en plus froide, létale, un peu hermétique à certaines choses. Je l’apprécie, mais ne l’aime pas encore totalement. C’est un peu comme si elle avait mis une barrière, et en même temps, elle se laisse encore submerger par ses émotions ce qui la rend toujours humaine. J’ai à contrario beaucoup aimé Cardan, alors que le garçon ne fait rien pour ! XD, Mais on sent tout de suite, qu’il y a quelque chose de plus en le découvrant. J’ai eu envie de gifler Taryn et Locke très tôt dans ma lecture, et les choses ne se sont pas arrangées… Chêne est une peste et à aucun moment il n’est adorable. Personnellement, il m’a laissée froide. Les parents de la fratrie sont plus en nuances et pour le coup, là encore, alors que je pense, nous ne sommes pas vraiment supposés les apprécier… et bien j’ai pu les comprendre. L’ensemble est donc pour moi assez étrange. C’est conflictuel en un sens.

Pour ce qui est de l’intrigue, elle a tout de même un côté un peu fouillis. Beaucoup de choses se télescopent et le monde fait que les faux semblants et les tromperies sont nombreux. Au fur et à mesure, les événements prennent cependant sens, et l’on finit par avoir à la fin du tome, une vision globale du bordel dans lequel Jude est tombée. C’est prenant, et en même temps, j’avoue qu’au final, je m’attendais à quelque chose de plus. J’ai bien aimé ma lecture, mais je m’attendais à être encore plus prise. Il manque une petite étincelle. Je pense que la suite saura pallier cela cependant, donc je garde bon espoir.

Le prince cruel est donc une découverte plutôt sympathique. L’ambiance et l’univers sont parfaits, j’attends maintenant que cela concerne également les personnages. Il ne manque pas grand-chose et j’espère vraiment que la suite saura combler ce manque.

2 réponses à “Le prince cruel, tome 1

    1. J’ai réussi à plus apprécier Taryn au fur et à mesure, surtout grâce à la nouvelle lui étant concernée, mais ça a été dur, très dur

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