Un cottage pour deux est une romance douce, forte et fragile à la fois avec des messages poignants et une communauté bienveillante au possible !
Ne vous laissez pas, par contre, avoir par la couverture : ce n’est pas une romance de Noël, mais alors pas du tout (oui, je me suis fait avoir, d’où sa présence dans mon calendrier de l’avent) . L’héroïne est brune (c’est d’ailleurs un point important pour elle) et le héros est blond… Hmm…
Résumé : Fêter seule son trentième anniversaire n’est pas vraiment ce qu’avait en tête Cléo Wilder, chroniqueuse spécialisée dans les rencontres amoureuses. Mais sur l’insistance de sa boss, elle accepte de partir pour une retraite sur une petite île au large des côtes de l’Irlande, à mille lieues de sa trépidante vie londonienne. Au moins, ce sera l’occasion de se réfugier bien au chaud dans un luxueux cottage et de s’accorder du temps pour elle. Mack Sullivan est lui aussi impatient de souffler un peu. Séparé de sa femme depuis un an, il décide de quitter Boston quelque temps pour tenter d’y voir plus clair. Malheureusement, ils ne vont pas tarder à réaliser qu’ils ont réservé le même cottage… et impossible de faire demi-tour : le prochain bateau n’est que dans une semaine.
Parution : 10/10/2023 chez Charleston
Nombre de pages : 432
Prix : 22€90
Couverture un peu trompeuse, je pensais lire une romance de Noël, mais il n’en est rien… Et je me dis que c’est peut-être pour cela que je l’ai autant apprécié… Zut… Mais ce n’est pas bien grave, surtout que j’y ai retrouvé tout ce que je cherche dans une romance de Noël donc je ne vais pas m’en plaindre.
Un cottage pour deux n’avait pas trop bien commencé pour moi pourtant. Si Cléo était intéressante, pétillante et originale comme héroïne, Mack, au début, s’est montré très antipathique. Mais pas dans le sens sexy de l’ours mal léché, plutôt du type qui a un sacré melon. Nos deux héros se retrouvent à devoir partager un petit cottage suite à un cafouillage dans les réservations, et monsieur qui est là à titre gracieux contrairement à Cléo qui a payé son séjour, pense que parce qu’il est originaire de l’île, il a tous les droits… Mouais… Un qui n’a pas très bien compris la valeur profonde de ses racines…
Franchement, je me suis dit que ça partait plutôt mal à ce niveau-là. Que les deux héros soient en colère à cause du cafouillage, c’est tout à fait normal, mais il ne faut pas pousser non plus. Team Cléo à 200% pour ma part, et j’ai mis un peu de temps à laisser Mack me toucher. Cela n’a pas été évident, mais au fur et à mesure que l’on apprend à le connaître, et qu’il revient un petit peu sur sa façon de voir les choses, on découvre un autre homme. L’alternance des chapitres avec le point de vue de Mack et Cléo était d’ailleurs une excellente idée vu la situation. Et quand les choses se mettent enfin en place, Un cottage pour deux a été un petit moment tout à fait parfait.
J’ai été plus touchée par Cléo, je ne vais pas le mentir. Son histoire fait écho à la mienne, et j’ai trouvé sa démarche très intéressante, tout comme son histoire. On découvre une jeune femme qui a été marquée par l’absence de son père, mort quand elle était bébé, qui commence à ne plus croire en l’amour et qui se trouve trop à l’étroit dans sa vie londonienne. Son séjour à Salvation est à la base pour le travail, mais il finit par devenir une quête primordiale : l’acceptation de soi. Car il faut s’aimer soi-même avant de pouvoir aimer les autres. Et ce n’est pas une démarche facile. Tout le cheminement de notre héroïne est poignant, mais sans non plus en faire trop. Et l’on découvre une jeune femme extraordinaire.
Mack est touchant également. On comprend doucement que sa vie n’a pas été facile et qu’il traverse une période compliquée. C’est un homme qui croit en des valeurs bien ancrées en lui et qui sont aussi les fantômes de son passé. Si Cléo doit apprendre à se découvrir, Mack lui doit apprendre à se reconstruire et à aller de l’avant. Des cheminements différents, mais qui se rejoignent et les deux héros vont se permettre mutuellement d’affronter les orages qui menacent leurs petites vies.
La romance est… douce. Difficile à décrire. On a l’impression de voir deux êtres malmenés par la vie et qui ont trouvé l’autre au moment le plus important. Et en même temps, leur futur semble n’avoir aucun avenir. Il y a beaucoup de force dans cette rencontre, mais elle reste fragile également. J’ai adoré voir Cléo et Mack s’apprivoiser, essayer de se comprendre, ne pas porter de jugement sur l’autre, avoir des hauts et des bas. C’était d’autant plus magique que leur amour parvient aussi à les sauver d’une certaine manière. Une romance qui touche forcément.
Et puis il y a Salvation… Une sacrée petite île qui abrite des gens extraordinaires. On découvre des habitants hauts en couleur, mais surtout qui sont d’une bienveillance incroyable. Et c’est la clé de tout. Bien sûr, le club de tricot a tout particulièrement une place dans mon cœur, mais c’est aussi l’esprit de Salvation qui rend Un cottage pour deux parfait pour cette saison. Parce que quoi de plus important qu’une communauté bienveillante et qui se serre les coudes ?
Pas une romance de Noël donc, mais une romance magique tout de même. Deux êtres complexes qui se rencontrent au moment le plus crucial de leurs existences, de très beaux messages, une communauté en or, et un amour sincère.
De la bienveillance en cette saison, ça ne peut pas faire de mal :)
Oui, même si au final ce n’est pas une romance de Noël, j’y ai trouvé plein d’éléments qui sont parfaits pour la saison.