Tori Dawson, tome 7 : Talismans perdus et tequila

On sent que la fin approche pour Tori Dawson ! Un avant-dernier tome en apnée et qui envoie du lourd, c’est le moins que l’on puisse dire.

Résumé : Il n’y a aucune raison pour que je foute tout en l’air, non ? Alors pourquoi cette drôle de sensation au creux du ventre me souffle exactement le contraire ? Je pensais être douée pour cerner les gens, mais il faut se rendre à l’évidence : je me suis bien plantée. Alors, à ce stade, pourquoi ne pas faire confiance à un démon ? Certes, il a déjà essayé de me tuer, ce qui explique peut-être mon mauvais pressentiment. Malheureusement, c’est ma seule option. J’ai besoin de réponses pour sauver Ezra, et rapidement, car son temps est compté. C’est le moment de serrer les dents, de m’équiper comme il se doit, et d’aller dénicher un mythique de la catégorie la plus rare, illégale et ignoble qui soit : un invocateur de mage-démon. Il me suffit juste de suivre les instructions d’une créature démoniaque. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Un réel plaisir de retrouver Tori Dawson ! D’autant plus que nous sommes à l’avant-dernier tome et que l’on voit que la fin approche. Entre révélations et changements, ce tome s’est montré à la hauteur. J’ai hâte de découvrir la conclusion de tout cela et celle de Robin Page également qui va en découler bien évidemment, les deux jeunes femmes étant étroitement liées.

Le début de Talismans perdus et tequila n’était pourtant pas très festif… Tori se retrouve sans ses artefacts magiques suite au combat du précédent tome, et l’on sent que cela la mine beaucoup. Elle retourne un peu à la case départ de « simple humaine » alors que c’est maintenant qu’elle aurait besoin d’être plus que cela. C’est toujours un élément que j’ai trouvé très intéressant depuis le début de la série Tori Dawson. Notre héroïne est comme nous. Je n’aime pas dire qu’elle n’a rien de spécial, car ce n’est pas vrai du tout, mais elle n’a pas de pouvoirs magiques, c’est certain. Du coup, Tori est plus accessible, et l’on comprend aussi ses doutes et ses envies. Dans ce tome sept, elle doit faire sans ses artefacts, mais avec ses connaissances et son vécu. C’est un coup dur et en même temps, Tori gère avec ses « petits moyens ». Et l’on ne peut que l’apprécier encore plus. Je ne saurais pas trop comment l’expliquer, mais cette situation la magnifie d’une certaine façon. Sa résilience l’a rend encore plus attachante.

Le destin d’Ezra jette aussi un froid sur le groupe. Le jeune homme a baissé les bras, mais Tori n’est pas de cet avis. Des frictions naissent, c’est inévitable, et l’on sent que la dynamique du quatuor est déstabilisée. Mais cette période de troubles permet aussi de remettre certaines choses à plat, d’ouvrir des perspectives, de forcer certaines choses. Ce n’est pas plaisant à voir, mais c’est un mal nécessaire, et quand on découvre comment les choses évoluent, on ne peut que s’en réjouir. Parce que oui, ce septième tome de Tori Dawson en envoie ! Comme je le disais dans mon introduction, en explorant le passé d’Ezra c’est tout un schéma que l’on voit se dessiner. Et c’est palpitant de comprendre que tout était connecté du début à la fin. Angoissant aussi, c’est certain, mais clairement pour un avant-dernier tome, c’était parfait. Autant la tension, l’adrénaline, les révélations, l’évolution des relations entre les personnages… J’ai adoré.

D’ailleurs, j’ai trouvé que trois d’entre eux sortaient plus du lot ici. Ezra, sans aucun doute, surtout qu’il a droit à quelques chapitres où il est le narrateur. On le cerne beaucoup mieux, notamment dans ses choix. Son évolution notamment avec Eterran est très plaisante à voir. Il lui fallait un déclic, quelque chose pour qu’il se reprenne en main, et après autant d’attende, nous y avons droit. Justin, le frère de Tori, refait surface aussi. Il était temps que le frère et la soeur aient une conversation digne de ce nom, et là encore, j’ai approuvé. Tout n’est pas rose, mais l’air est plus sain entre eux, et il y a aussi une meilleure compréhension. Avoir un deuxième humain dans cette histoire était aussi top. Makiko a aussi droit à la parole. Je trouve qu’il est intéressant d’avoir son point de vue et que l’on comprenne ses actions surtout depuis qu’elle a séparé Kai de ses amis. Elle est une alliée de poids et encore une présence féminine ce qui ne gâche rien.

Il y a certes quelques petits points que j’ai moyennement apprécié, comme parfois le comportement de Tori quand elle nous fait sa crise de « je ne suis pas du matin », ou bien des événements un peu trop faciles dans le genre « grand spectacle », mais dans l’ensemble, j’ai encore passé un excellent moment et la fin de ce tome de Tori Dawson annonce vraiment de très bonnes choses pour le grand final ! Autant vous dire que j’ai hâte même si cela revient à quitter des personnages que j’adore.

Mes chroniques des autres tomes de Tori Dawson : ici