Charlie N. Holmberg nous entraîne avec The paper magician dans un monde de fantaisie original et intrigant. J’ai autant été charmé par les deux personnages principaux que par cet univers qui sort de l’ordinaire.

The paper magicianRésumé : C’est le cœur brisé que Ceony Twill, 19 ans, débarque chez le magicien Emery Thane. Sortie major de sa promotion à l’école Tagis Praff, elle se voit contrainte d’embrasser la magie du papier, elle qui rêvait de travailler le métal. Or une fois qu’elle sera liée au papier, matériau qu’elle dédaigne, elle sait que c’est pour le restant de sa vie. Dès le début de son apprentissage chez l’excentrique mais si charmant Emery, Ceony découvre un monde merveilleux qu’elle ne soupçonnait pas : animer des créatures de papier, donner vie à des récits grâce aux images qui les illustrent, prédire l’avenir… Mais son bonheur se ternit quand elle se trouve confrontée aux dangers de la magie interdite. Une Exciseuse – pratiquant la magie noire liée à l’élément de chair – attaque le magicien et lui arrache le cœur avant de s’enfuir avec son précieux butin. Pour le sauver, Ceony devra affronter l’horrible sorcière assoiffée de sang et se lancer dans un périlleux périple qui la mènera dans les méandres du cœur de son mentor dont elle va découvrir les lourds secrets.

Mon avis : Repéré lors du dernier Masse Critique, en particulier grâce à sa couverture, j’ai eu la chance de recevoir The Paper Magician, et j’en suis d’autant plus ravie que j’ai beaucoup aimé ce premier tome. J’ai même d’ailleurs commandé les deux suivants sans attendre.

Se déroulant à Londres, fin dix-neuvième tout début du vingtième siècle, nous découvrons un monde de magiciens assez particulier. Ils se divisent en fonction de leur affiliation à une matière : bois, métal, verre, papier, caoutchouc… et même chair. Ces derniers étant aussi appelés Exciseurs, et oui, vous vous en doutez ce ne sont pas les gentils de l’histoire.

J’ai, tout d’abord, beaucoup aimé le fait que les magiciens soient liés à un élément et un seul. Cela implique une limitation et en même temps, un challenge pour l’auteur qui devait nous prouver alors (pour le papier essentiellement ici) qu’il y avait pourtant énormément de possibilités, dont certaines insoupçonnées. Il y a un émerveillement qui est plus important encore. J’avais moi-même quelques doutes vis-à-vis du papier, tout comme Ceony, notre héroïne, qui voulait être liée au métal. La première chose que l’on pense, c’est que cette magie doit être fade, encore plus limitée que les autres, absolument inoffensive, voire ennuyante. On entre dans l’histoire avec les mêmes aprioris que Ceony, et c’est en un sens encore plus immersif, car en plus d’être dans le même état d’esprit que l’héroïne, on apprend comme elle à apprécier la magie du papier. Il faut dire qu’Emery Thane, le professeur et maître de Ceony, fait tout pour nous charmer. Il y a d’autant plus de résonance car nous sommes des lecteurs et donc nous-mêmes des utilisateurs de papier.

La première partie du roman nous plonge donc dans cet univers étrange et si particulier où l’on découvre énormément de choses. Et pourtant, j’ai trouvé que l’on obtenait peu d’informations. Paradoxal… L’histoire reste très cloisonnée à Ceony et Emery. Leurs vies quotidiennes, la magie de papier. Mais quand est-il de la vie extérieure ? Quelle est la place des magiciens dans la société ? Nait-on avec des pouvoirs ? Quelles sont les activités professionnelles des enchanteurs ?… Cela ne manque pas tellement, c’est vrai, mais j’avoue m’être posé la question, et cela aurait le mérite d’être intéressant.

La seconde partie est plus « énergique ». Emery se fait attaquer et notre jeune Ceony décide de lui porter secours malgré le fait qu’elle soit une novice. De là, nous continuons à en apprendre de plus en plus. Sur les Exciseurs notamment mais aussi et surtout sur nos deux personnages principaux. On découvre Emery. Ses aspirations, ses espoirs, ses doutes, ses meilleurs comme ses pires souvenirs. A travers des scènes courtes et clairsemées de sa vie, mais cela donne un très bon aperçu de la globalité du personnage. Et je l’ai encore plus apprécié grâce à cela. Il m’avait plu dès le départ, avec son côté décalé, attentionné, excentrique mais voir aussi sa partie sombre complète vraiment le protagoniste.

L’aventure de Ceony nous permet aussi de mieux l’appréhender. Ce que j’apprécie avec elle, c’est qu’elle a de nombreux défauts. Brillante et elle en est fière, cherchant les compliments assez souvent, très (trop) curieuse, un caractère très affirmé qui lui fait dépasser les bornes à plusieurs reprises. J’ai quelques fois tiqué, la trouvant un peu… pas insupportable, cela est trop fort mais un tout petit peu exaspérante. Et pourtant, je l’aime beaucoup car Ceony est vraie avec ses petites manies et ses défauts. Elle n’en reste pas moins attentionnée, généreuse, vivante, pétillante, douée, inventive…

Un premier tome donc qui m’a bien charmée. Certains événements sont peut-être un peu rapide à mon goût mais dans l’ensemble, j’ai passé un excellent moment et j’ai hâte de me replonger dans l’aventure.

6 réponses à “The paper magician

  1. J’ai la série dans ma PAL, et j’ai exactement les mêmes a priori que tu avais. Mais qu’est-ce qu’on peut bien faire avec du papier? Surtout contre les méchants… Mais du coup, ça titille encore plus mon intérêt, et j’aime bien tout ce qui se situe dans l’ancien Londres. Puis, tous ces éléments invraissembables ont l’air super cool!

    Super que ce premier tome t’aie plu, ça me conforte encore plus dans l’idée de le lire :D

    1. Oui l’histoire du papier est au top, un pari réussi pour moi, et puis en plus on est dans le même état d’esprit que l’héroïne et ça j’adore :) J’espère que la trilogie te plaira en tout cas !

  2. Je pense que oui :) Ce n’est pas aussi complexe que certains romans de fantaisie que tu as lus mais il y a une certaine complexité, et la romance n’étouffe pas le récit.

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