Une suite à la hauteur. J’ai adoré Le prince des ténèbres et je n’ai qu’une hâte me plonger dans le tome 3 !
Résumé : Les sentiments d’Emma pour Julian, son parabatai, font obstacle à sa mission. Pourtant, la jeune Carstairs l’a appris à ses dépens : leur amour est interdit, et pire ! il pourrait les détruire tous les deux. La Chasseuse d’Ombres sait qu’elle devrait fuir… Pourtant, alors que l’étau se resserre dangereusement autour des Blackthorn, Emma ne peut se résoudre à les abandonner. Leur dernière chance est cachée entre les pages d’un grimoire aux terribles pouvoirs : le Livre Noir. Mais tous souhaitent s’en emparer. La guerre n’a jamais été aussi près d’éclater…
Mon avis : J’aime savoir que je ne vais pas être déçue quand je commence un roman. Et franchement depuis que j’ai commencé la saga des Shadowhunters, c’est avec une totale confiance que j’ouvre les romans de Cassandra Clare. Preuve en est, je ne lis que très rarement deux tomes d’une même série d’affilé, de peur de faire une overdose, et là, j’ai bien l’intention de finir la trilogie d’une traite. Sans surprise, le prince des ténèbres m’a tenu en haleine du début à la fin, avec toujours autant de surprises et de ravissement, malgré une note de plus en plus sombre vis-à-vis de l’intrigue.
Alors que nous pensions les Blackthorn et Emma enfin tranquilles, de nouveaux ennuis frappent à leur porte. Et entre ennemis du passé, et alliés qui ne le sont que d’apparence, les jeunes gens sont encore en proie au doute et à de nombreuses épreuves. Le sort s’acharne, mais cette famille est bien plus solide que toute celle que j’ai pu rencontrer en littérature. Bien qu’il faille être réaliste, j’ai gardé un certain espoir tout au long de ma lecture, car Cassandra Clare montre d’un cran niveau noirceur, mais elle nous donne aussi de très nombreux moments qui sont plein de tendresse. L’équilibre entre les deux permet de ne pas sombrer nous aussi, et donne à ce nouveau tome encore plus de profondeur.
Bien qu’ici, la menace d’une nouvelle guerre imminente est une place de plus en plus prenante, l’auteur continue aussi de traiter la division que les Chasseurs d’Ombre voient couver depuis longtemps. C’est intéressant, encore une fois, parce qu’il y a une résonnance avec notre vie et société actuelle, et l’on voit bien que l’Enclave qui se veut défenseur du bien est aussi la source du mal par certains côtés. Le racisme latent n’a fait qu’envenimer les choses, et bien que la nouvelle génération soit un espoir de voir les choses changer, les adultes a l’esprit étriqué sont encore capable de noircir le jugement de leurs progénitures. Ce n’est pas agréable à voir, mais encore une fois cela apporte du réalisme et des nuances.
Les personnages sont bien évidemment encore une fois un point fort du Prince des ténèbres. Je me suis réellement attachée à chacun d’eux, et je trouve cela assez fascinant de voir à quel point. Ils sont la nouvelle génération, les « remplaçants » en quelque sorte et cela peut avoir un effet négatif, mais pas ici, bien au contraire. Les différences de psychologies sont vraiment bien traitées, et j’aime la liberté de penser, de choisir son orientation sexuelle, de vouloir vivre sa vie que Cassandra nous dépeint. Il y a beaucoup de messages positifs dans ces romans, et cela de plus en plus.
J’aime aussi beaucoup le fait que les anciens protagonistes des deux premières trilogies soient présents, et pas seulement lorsqu’on fait allusion à eux. Clary et Jace avaient fait quelques apparitions dans La princesse de la nuit, et dans le prince des ténèbres, c’est au tour d’Alec et Magnus. le fait de lier toutes les destinées et de ne pas laisser pour compte ses anciens personnages, et vraiment quelque chose que j’apprécie chez Cassandra, surtout dans une suite, et bien que les héros soient différents. Déjà parce que cela nous évite d’être trop nostalgiques et de nous poser des questions, et ensuite parce que c’est aussi comme poursuivre un héritage tout en n’abandonnant pas le passé. J’ai hâte de revoir Simon et Isabelle, d’ailleurs.
Le tout est vraiment bien mené également. Pas de fausse note pour moi, l’équilibre est là entre action, réflexion et émotions. C’est prenant et envoûtant, et l’univers semble pouvoir s’étirer à l’infini tellement il est riche. Cassandra Clare prend son temps, exploitant autant les personnages que les situations, et l’on sent les rouages se mettre en place petit à petit sans pour autant s’ennuyer.
La fin est pleine d’émotions, c’est le moins que l’on puisse dire. Violent par certains côté, mais aussi décisif je pense. Il y a beaucoup en jeu, et les derniers événements pourraient autant élever l’Enclave qu’être le coup fatal aux Chasseurs d’Ombre. Je croise les doigts pour la première option…
Mes chroniques des autres tomes de la saga : ici