La 1re partie de La reine de l’air et des ombres démarre sur les chapeaux de roues. Elle est grisante, angoissante et palpitante à souhait.

La reine de l air et des ombresRésumé : Le Monde Obscur est en danger, le sang a coulé sur les marches sacrées de la salle du Conseil. Depuis la mort de Livia Blackthorn, l’Enclave est au bord de la guerre civile. Et tandis qu’un mal étrange éradique peu à peu la race des sorciers, Emma et Julian se voient assigner la mission de récupérer le dangereux Livre Noir. Le fléau des parabatai risquant de les détruire, les deux amants sont obligés de mettre leur amour interdit en sourdine. Entre sombres secrets et malédiction, c’est la survie des Chasseurs d’Ombres qui est en jeu.

Mon avis : Pour cette première partie, La reine de l’air et des ombres ne nous ménage pas le moins du monde. On sent vraiment que c’est le dernier volume et que les choses prennent une tournure plus dramatique encore et que le destin de nos héros se jouera dans la toute dernière partie qui s’annonce assez épique. Encore une fois, un tome très bien mené qui joue sur pas mal de tableaux avec un équilibre toujours aussi irréprochable. Et pourtant avec les nombreux personnages et intrigues, cela était loin d’être facile.

La fin du Prince des ténèbres avait été un déchirement, avec la perte non pas d’un, mais de deux personnages importants. Des morts brutales, amenant à des répercutions bien plus douloureuses que le simple deuil. En commençant la saga, le lecteur se doute que la mort rôdera toujours autour de nos héros, mais malgré tout, il y a cette lueur d’espoir, ce vœu irréel de ne pas les voir souffrir. Ce genre de choc est inattendu, mais en même temps, il ne peut que survenir à un moment ou un autre.

La reine de l’air et des ombres commence donc par une phase de deuil et de début de reconstruction. Ce n’est pas quelque chose de plaisant à lire, mais cela était inévitable, et je trouve que Cassandra Clare a encore une fois réussi à traiter le sujet de façon très juste. Chaque personnage que nous voyons vit la mort de l’un de ses proches de manière différente, tout à fait en accord avec sa personnalité. Julian est probablement celui qui m’a fait le plus de peine, car il n’a pas seulement perdu un des membres de sa fratrie, il a aussi perdu un enfant. C’est dur, encore une fois, et l’on a envie de tous les serrer dans nos bras, mais il y a aussi cet aspect de reconstruction qui se profile. Car Helen est de retour et la dynamique de la famille change de nouveau. Les voir tous essayer de sortir la tête de l’eau est prenant, et malheureusement, d’autres événements vont faire en sorte que ce deuil soit écourté.

La montée en puissance de la Cohorte a été pour moi très difficile à voir, plus encore que le deuil de nos héros. C’est quelque chose que je déteste profondément lire, ce fanatisme, cette peur de la différence qui entraîne la haine. Il y a encore un parallèle avec notre histoire, que je trouve intéressant, mais l’injustice et la cruauté de certains me donnent la nausée. C’est un mal nécessaire, en un sens, pour pouvoir grandir et évoluer, même si l’on voudrait l’éviter. Cependant avec son passif, je ne voyais pas l’Enclave passer à côté de tels événements. J’espère juste que certains prendront la raclée de leur vie dans la suite de la reine de l’air et des ombres. Et là, clairement, je ne plaindrais aucun d’eux.

A côté de cela, et fort heureusement, il y a aussi nos héros qui malgré le fait qu’ils soient éparpillés, continuent de faire leur bout de chemin. Les différentes relations se solidifient et sont de plus en plus complexes. C’est assez grisant même si certains événements ne sont pas plaisants à voir. Mais il y a une évolution certaine, et cela pour tout le monde. C’est un jonglage assez impressionnant quand on voit tous les personnages que Cassandra Clare a installés et que je considère comme principaux. Mais elle y arrive, et j’adore ce qu’elle a fait avec chacun d’eux.

Les pièces du puzzle se mettent doucement en place, les révélations nous amenant petit à petit vers l’issue finale. Je ne vais pas vous mentir, cette première partie est assez angoissante, d’autant plus qu’on ne sait jusqu’où la folie de certains protagonistes pourrait aller. Mais c’est prenant, du début à la fin. Je n’ai encore pas vu le temps passer, et je suis toujours aussi enchantée par l’ensemble de l’histoire. J’ai hâte de me plonger dans la suite.

Mes chroniques sur les précédents tomes de la saga The Mortal Instruments : ici

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