Un 3e tome pour Steam Sailors passionnant. On y voit non seulement les personnages grandir, mais le monde dans lequel on navigue aussi.
Résumé : De sombres nouvelles du monde extérieur sont parvenues jusqu’à la Cité Impossible, refuge de L’Héliotrope et de son équipage. La Désolation annoncée est en marche. C’est donc désormais un enseignement accéléré que suivent Prudence, Hilisbeth et Guifred auprès d’Ozymandias. Ce dernier révèle qu’il leur faut se rendre au Tartare, berceau de la magie originelle, s’ils veulent être de taille pour affronter le chaos à venir. Une nouvelle mission se dessine donc pour les trois apprentis alchimistes : mettre la main sur la carte du Passeur d’âmes, seul moyen de parvenir jusqu’à ce lieu légendaire. Pendant ce temps, l’ancien commandant de la flotte royale et ennemi juré des pirates, désormais allié au Bas-Monde, a formé une immense armée volante dans l’intention de prendre le pouvoir sur le ciel…
Parution : 10/11/2021 chez GULF STREAM
Nombre de pages : 352
Prix : 17€
J’ai préféré enchaîner directement avec le tome trois pour ne pas perdre le fil comme avec le tome précédent de Steam Sailors, et puis j’avais envie de savoir comment la trilogie allait se finir maintenant que tout était en place pour le grand final. Fort heureusement, ma petite déception avec Les Alchimistes ne s’est pas répétée avec le passeur d’âmes et j’ai trouvé la conclusion plutôt chouette surtout qu’un court épilogue nous permet de connaître le futur de nos héros, ce qui clôture parfaitement la saga.
Mais revenons un peu au début de ce troisième tome de Steam Sailors. Franchement, je ne savais pas à quoi m’attendre. Le fat d’avoir réuni les trois derniers alchimistes du monde était pour moi une finalité un peu vague. Et cette histoire de rendre la magie au monde également. Je ne voyais pas trop comment cela allait empêcher la Désolation dans un monde très hermétique à la magie. Donc, suspens garanti.
Si dans le tome deux, les missions m’avaient laissée un peu de marbre, ici, j’y ai plus adhéré. Déjà parce que je les ai trouvé différentes, mais aussi parce qu’elles étaient moins passives si je puis dire. Et puis, les équipes sont beaucoup moins restreintes, et l’on retrouve clairement l’ambiance du premier tome. Il y a aussi ces petits indices que l’on glane petit à petit, les enjeux que l’on voit aussi grandir, et des alliances qui doivent se former.
Si je m’étais plainte du manque d’évolution des personnages dans le second tome, ici, on voit la différence. Chez nos héros, mais aussi à travers la société complexe des Hauts Royaumes qui font face à une menace commune. Les Régaliens, les colonies et les pirates doivent faire front commun malgré leur animosité. Et c’est vraiment quelque chose que j’ai apprécié. On avait pu le voir un peu dans le tome deux, mais ici, cela prend une tout autre mesure. Et l’on voit combien nos héros évoluent au contact des autres. Je trouve que c’est quelque chose d’encore plus intéressant à voir d’ailleurs. Prendre conscience de certaines choses, changer à travers ses propres expériences. C’est aussi un peu magique.
Au fil du Passeur d’âmes, nous voyons aussi toute l’intrigue se dévoiler. J’ai été agréablement surprise par la tournure des événements et les révélations. Il y avait un côté très original et aussi un apprentissage que j’ai trouvé rafraichissant et vraiment prenant. Mis à part Ozymandias (oui, on s’en doutait qu’il était louche le bonhomme), le reste de l’histoire n’a pas souffert de cette évidence que l’on trouve parfois dans les romans du même genre. Et je suis plus que ravie de finir cette trilogie sur une aussi bonne note.
La conclusion arrive rapidement, mais je pense franchement que ce n’était pas forcément le plus important de l’histoire. Je crois que l’un des personnages le dit dans Steam Sailors… je n’en suis plus certaine, mais, ce n’est pas la destination qui compte, mais le chemin pour y arriver. Et la saga est clairement dans cette optique. Pour moi, ce sont toutes les évolutions de cette société, de nos héros qui sont l’aboutissement de cette aventure. Le combat final contre les grands méchants était plus un bonus, parce que l’on savait qu’il allait se passer, ne nous leurrons pas. Et puis, ledit combat reste tout de même assez épique mettant en avant toutes les qualités de nos héros.
Steam Sailors se finit donc sur une excellente note avec un voyage initiatique qui aura fait grandir un grand nombre de personnages, une équipe de voyous au grand coeur, une camaraderie à toute épreuve et le retour de notre petite Prudence qui m’avait tant manqué, même si Hili était une sacrée « remplaçante ». L’épilogue permet de conclure sur une note positive et nous donne aussi l’occasion de quitter l’équipage de l’Héliotrope sans brusquerie. Ils vont me manquer, c’est certain.
Mes chroniques des précédents tomes de Steam Sailors : ici