Seul un monstre, tome 2 : Jamais un héros…

Jamais un héros a été une suite de Seul un monstre très captivante malgré des répétitions qui alourdissent le récit.

Résumé : Tout portait à croire que c’était impossible, et voilà pourtant que Joan y est parvenue. Elle a réussi à réinitialiser la chronologie, à sauver les Hunt et à vaincre le héros des contes de son enfance. Mais à quel prix ? Elle seule se souvient de ce qui s’est passé. À présent, Aaron, le monstre qu’elle avait fini par considérer comme un ami – si ce n’est plus –, est redevenu son ennemi juré. Quant à Nick, le garçon qu’elle aimait en dépit de tout, il n’est plus qu’un adolescent ordinaire pour qui elle est une étrangère. Alors que la jeune fille s’était juré de ne plus jamais remettre les pieds dans le royaume des monstres, un tragique événement va, contre toute attente, l’y contraindre. Pire encore, Nick se retrouve obligé de fuir avec elle, tous deux étant pris en chasse par Aaron et les gardes de la Cour. Partout, le danger rôde. Si l’ancien héros est tout proche de découvrir ce que Joan lui a fait, la voyageuse temporelle, de son côté, apprend un terrible secret qui pourrait la mettre sur la piste de la femme à l’origine de tous ses problèmes. Pas une minute à perdre : il va lui falloir rassembler ses anciens alliés pour affronter le plus mortel des ennemis et sauver la chronologie elle-même. Car dans cette histoire, le monstre… c’est elle.

Après avoir fini le premier tome de Seul un monstre, difficile de ne pas vouloir sauter sur la suite. Bien que la fin ne se terminait pas par un cliffhanger, comme c’est très souvent le cas dans les sagas, beaucoup d’événements faisaient que j’avais hâte de savoir ce que Vanessa Len avait prévu pour ses héros. Bien que certains points m’aient un peu enquiquinée, pour le reste Jamais un héros a été à la hauteur de mes espérances.

Comme pour son premier tome, Vanessa Len entre très rapidement dans le vif du sujet. Deux ou trois chapitres et nous voilà déjà lancés dans une course poursuite contre la montre. Certains y verront un schéma très identique à Seul un monstre, mais pour ma part, j’ai trouvé que cela collait parfaitement à la situation et c’était tout à fait ce que j’attendais.

J’avais un peu peur que l’effacement enclenché par Joan soit par contre un frein pour moi. Pratiquement tous ses alliés ne se souviennent de rien, et j’adorais vraiment le groupe qui s’était formé ainsi que leur dynamique. Heureusement l’auteur avait pensé à tout. Même si tout n’est pas pareil, j’ai tout de même retrouvé le même entrain à voir nos héros essayaient de sortir la tête de l’eau. Sans compter que j’adore l’idée que la chronologie est une entité vivante qui essaye de maintenir certaines choses. Il y avait certaines choses qui étaient un peu bancales concernant les manipulations du temps dans le roman, mais globalement, ça tient bien la route.

De l’action à gogo, ça on y a droit. Il n’y a quasiment aucun temps mort et pourtant on sent aussi que Jamais un héros nous prépare à ce qu’il va vraiment se passer pour le grand final. Vanessa Len nous livre pas mal de secrets et l’on comprend maintenant tous les enjeux et ce à quoi nos héros vont devoir faire face. C’est horrifiant tout en étant captivant. Et il y a aussi un travail sur le relationnel des personnages. Côté personnalité, j’ai trouvé que l’on n’avançait pas vraiment, mais les liens qui se (re)tissent entre les personnages a toujours ce petit quelque chose de palpitant.

Maintenant, passons un peu à ce qui a pu m’enquiquiner… J’aime beaucoup les personnages et l’histoire, mais par contre les répétitions, non Vanessa, ce n’est plus possible. Il ne se passe pas un chapitre sans qu’on parle de la beauté de Aaron ou Nick, pas un chapitre. Je pense que le message est passé. Joan ne cesse aussi de se répéter qu’elle aime l’autre Nick et que les sentiments qu’elle a pour le nouveau ne sont pas réels… c’est la même personne chérie, ouvre les yeux !!!!!! Ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas vécu tout à fait la même chose qu’ils sont si différents. Et puis bon, douter une ou deux fois, moi je veux bien, mais tout le tome, c’est long. Je sais que Joan est très jeune, mais vu tout ce qu’elle a vécu, je m’attendais à plus de maturité à ce niveau-là. Elle agit d’ailleurs de temps à autre de façon pas très réfléchie… ce qui certes, aide l’intrigue, mais met en danger tout le monde à chaque fois.

J’ai pu passer outre tous les points abordés, fort heureusement, mais j’avoue que si je retrouve encore cela dans le dernier tome, je sens que je ne vais pas apprécier ma lecture à sa juste valeur. On a fort heureusement moi de sino-britannique et de l’héritier déchu (quoique…), donc je me dis que c’est jouable ! XD

Jamais un héros a été une excellente lecture. Pas mal de révélations, des choix judicieux dans l’intrigue, de l’action comme je l’aime, des personnages attachants à souhait et toujours cette ambivalence avec des héros pas si héroïques que cela. Autant vous dire que j’ai de grandes attentes pour la fin !

Ma chronique du tome précédent de Seul un monstre : ici