Pas convaincue par Scarlett & Browne. Une histoire trop cynique, une héroïne pas attachante du tout et une intrigue qui met trop de temps à s’installer…
Résumé : Dans un futur dévasté, où une nature hostile et peuplée de monstres a repris ses droits, une jeune hors-la-loi s’apprête à braquer une banque. Elle s’appelle Scarlett, elle est recherchée dans tout le pays, ne suit que son instinct et vit sur les routes, le plus loin possible des villes fortifiées aux règles répressives. Mais sa rencontre avec l’étrange Albert Brown pourrait changer le cours de son existence… en pire.
Parution : 14/04/2022 chez Gallimard Jeunesse
Nombre de pages : 384
Prix : 17€50
Ayant adoré Lockwood & Co., il était difficile pour moi de ne pas piocher dans les autres romans de Jonathan Stroud. Scarlett & Browne s’est vite imposé. La saga avait tout pour me plaire et oui, mes attentes étaient très élevées, je ne vais pas mentir. Je m’attendais à retrouver le même engouement qu’avec la bande de chasseurs de fantômes. Malheureusement, ni l’univers ni les personnages n’ont su me convaincre et j’ai un peu peiné à finir cette lecture… Jonathan Stroud est peut-être de ses auteurs où seule une oeuvre parvient à vous toucher…
Le premier problème rencontré avec Scarlett & Browne, c’est qu’il faut bien attendre un tiers du roman avant que les choses commencent un peu à bouger et à titiller l’intérêt. Et l’on ne peut pas vraiment dire que c’est l’encrage à l’univers qui est responsable. Parce qu’au final, même si l’on comprend que l’on est dans un monde post-apocalyptique, que l’histoire se déroule dans l’ancienne Grande-Bretagne et que beaucoup de merdes se sont produites (c’est un doux euphémisme), tout est assez survolé. Non pas que tout connaître a de l’importance au final, car l’histoire ne porte pas sur l’avant, mais bien l’instant présent, mais tout de même… Il est toujours plaisant de savoir où on met les pieds, non ? Donc on fait avec le peu d’informations que l’on nous donne et l’on essaye de se concentrer sur Scarlett.
Deuxième point « problématique » : Scarlett. Et là, vous savez que si le personnage principal n’est pas un tant soit peu attachant, pour moi, c’est quasiment mort. On ne connaît rien de Scarlett, et l’on n’en apprend pas plus par la suite. Là encore, le lecteur doit faire avec ce qu’on lui donne. Une héroïne extrêmement badass avec des capacités assez hors normes (d’où viennent-elles ? aucune idée), un sale caractère et un besoin irrépressible de braquer des banques. En même temps, elle est douée, alors pourquoi s’en priver surtout quand on découvre à qui elle dérobe l’argent. Vous savez ces gens bienpensants qui voient la moindre différence comme étant un sacrilège. Et qu’est-ce qu’on fait avec le sacrilège ? Bah, on exécute, voyons ! Non, un monde charmant. Alors oui, on comprend le fait que Scarlett se soit créé une carapace et qu’elle soit du genre dure et pragmatique, mais elle aurait pu être également un peu attachante si l’on avait eu un background. Heureusement, Albert arrive à redresser la barre. Pas le genre d’acolyte auquel on pourrait rêver, mais le côté naïf, gentil du garçon offre un contraste saisissant, et l’on a tout de suite envie de le protéger. Et l’adolescent parviendrait même à ébrécher la carapace de notre braqueuse, c’est pour dire.
Passé le premier tiers du Scarlett & Browne, l’intérêt commence très timidement à apparaître. Pas suffisamment, cependant pour me convaincre, mais au moins cela m’a permis de finir ce premier tome. L’arrivée de l’action, et aussi de quelques réponses permettent à l’histoire de prendre un peu plus de vie, d’une part, et aussi d’avoir enfin un encrage. On sait vers quoi nos héros vont, et un schéma se profile. L’arrivée de Joe et d’Ettie donne également une touche supplémentaire d’humanité à Scarlett. Beaucoup de petits éléments qui étaient intéressants. La dynamique d’ailleurs entre Scarlett et Albert a fini par être super chouette. Ils sont tellement à l’opposé l’un de l’autre que cela entraîne des situations plutôt drôles et touchantes. On sent rapidement qu’ils étaient faits pour se rencontrer. Et pour ça, le roman est très bien amené.
La fin se montre plus rocambolesque et nous dévoile quelques secrets de Polichinelle, mais elle a aussi un côté cynique auquel je n’ai pas forcément adhéré. Il sert pour certaines décisions à prendre, j’entends bien, mais on a cette impression que rien n’est à garder dans ce monde, et ce n’est pas vraiment la meilleure façon de le vendre. Un brin d’espoir c’est toujours appréciable. Il réside, un peu, dans nos héros, mais c’est loin d’être suffisant pour moi. Et puis, j’avoue également avoir du mal à voir vers où les aventures du duo peuvent bien mener. Ce qui ne me donne pas vraiment envie de poursuivre comme vous vous en doutez.
je n’ai lu que les deux premiers de Lockwood &co mais j’avais bien aimé :). Dû coup celui ci me tentait aussi mais je vais me retenir. ça tombe bien ma pal est énorme ça ne la remplira pas plus. bonne semaine
J’ai adoré Lockwood and Co ! Du coup, je suis partie extrêmement confiante, et ça a été la douche froide v_v