Pioché par hasard dans ma PAL, Partials de Dan Wells a été une lecture intéressante et palpitante malgré un début un peu lent.

partialsRésumé : 2076. La guerre contre les Partials, ces êtres génétiquement modifiés, a décimé la quasi-totalité de la planète. Quarante mille humains survivent sur l’île de Long Island sous la férule d’un Sénat autoritaire tandis que le virus RM reste sans antidote. Les nouveaux-nés vivent moins d’une journée, si ce n’est quelques minutes. La population déjà très éprouvé est désormais traumatisée par la loi espoir: toute jeune fille dès 18 ans, aura l’obligation de tomber enceinte.
Le combat de Kira Walker, étudiante en médecine, commence à cet instant. Ses ennemis ne sont pas les Partials mais le RM. Son obsession ne concerne pas la dérive fasciste du Sénat mais une folle hypothèse scientifique. Kira décide de suivre son intuition au risque de devenir une hors-la-loi ou que les Partials ne la tuent…

Mon avis : J’ai commencé le roman en piochant au hasard dans ma pile à lire. La couverture me plaisait bien, elle m’annonçait un futur du genre apocalyptique et des héros jeunes adultes. Je n’ai pas voulu lire le résumé, me disant que si Partials était dans ma PAL, c’était pour une raison. Et ce fut une bonne surprise.

J’ai trouvé le début du roman assez lent. L’univers se met doucement en place, nous rencontrons les différents personnages ainsi que le point crucial de toute la trame de cette trilogie. Le monde ne se résume plus qu’à une poignée d’humains, une communauté dévastée qui subit encore les effets du virus qui a anéanti les hommes. Une idée qui peut sembler « déjà vu » mais qui dans le traitement est plutôt original. Ce que j’ai le plus apprécié en fin de compte et surtout le pourquoi du comment. Il y a une grosse réflexion tout au long de l’histoire qui nous pousse à nous interroger. Il faut bien entendu s’intéresser un peu la science, car c’est un sujet très dominant dans l’univers de Partials, mais l’éthique scientifique mais aussi morale revient nous titiller à plusieurs reprises. L’homme ne cesse de vouloir faire des progrès, de rendre le corps humain « parfait », d’inventer et de pousser les limites de l’inimaginable, mais à quel prix.

Ici, on en voit bien tous les aspects négatifs. Bien sûr on ne peut pas non plus arrêter le progrès, et il est difficile de se dire que toutes les actions menées dans le roman sont négatives, mais à vouloir trop, on finit par perdre l’objectif principal et à devenir un monstre. Attention cependant, je n’ai pas trouvé que l’auteur était moralisateur. Il laisse juste planer des réflexions par sa trame et c’est toujours quelque chose que j’apprécie énormément dans un roman. Ne pas laisser le lecteur en dehors de l’histoire, le pousser à s’impliquer et réfléchir.

Question personnages, je dois avouer que beaucoup m’ont plu. Kira, notre héroïne, n’est pas mal du tout. Elle ressemble beaucoup aux héroïnes actuelles, fortes et intelligentes. Je ne lui ai pas particulièrement trouvé quelque chose de plus cependant. Elle a d’ailleurs un côté très « colérique » qui m’a un peu agacée. Elle semble toujours être en colère. Peut-être son côté idéaliste qui prend le pas plus que son bon sens à de nombreuses reprises. Mais elle reste une jeune femme a qui on s’attache très rapidement. Ses soeurs adoptives sont plutôt sympathiques même si elles ne sont pas mises en avant trop souvent. Marcus, le petit ami, sort du lot. Son humour et son côté « non-parfait » sont très plaisants. Samm, a contrario, même si j’ai adoré ce personnage est plus dans le côté « parfait ». Vous savez le ténébreux au corps de rêve qui est mystérieux à souhait. Un troisième homme : Jayden. Pas assez présent à mon goût même si il est quasiment là tout du long du roman. J’ai aimé ce personnage dès le départ mais je l’ai trouvé sous-exploité. C’est bien dommage.

Les adultes ne sont pas franchement dépeint de façon très enthousiaste. Il y a le contexte, bien sûr, mais franchement… Faire des femmes des poules pondeuses comme unique solution pour sauver l’humanité, chercher à tout prix à contrôler la population, être aussi buté… Bref, je n’ai pas forcément adhérer et je pense que c’était voulu mais j’avais ce sentiment assez désagréable que seuls les jeunes gens avaient le droit d’être des héros ou tout simplement des gens décents.

Ce premier tome est assez lent à se mettre en place, mais dès la seconde partie, les choses se bousculent très vite. C’est une dynamique que j’ai bien apprécié. On prend le temps de bien s’imprégner de l’univers puis on passe aux choses sérieuses. Les révélations se font au fur et à mesure mais on sent que beaucoup d’événements sont encore assez flous et que Partials n’a pas encore laissé échapper la moitié de ses mystères. Un premier tome efficace dont la fin ne m’a pas tellement surprise mais qui a au moins le mérite d’être efficace.

2 réponses à “Partials, tome 1

  1. J’aime bien le concept du livre, et j’aime bien l’idée que Kira soit constamment en colère. Parce que j’imagine que c’est à cause du système en place et du destin qui l’attend? Je le vivrais extrêmement mal si je devais tomber enceinte pour repeupler la planète… C’est tellement liberticide je trouve… Je crois que toute cette oppression pourrait en faire un personnage intéressant dans l’avenir :)

    1. Oui, c’est en grande partie pour cela qu’elle est en colère et je la comprends complètement. Mais je trouve qu’elle est en colère tout le temps par moment et qu’elle devrait utiliser cette énergie à bon escient. Elle le fait plus tard d’ailleurs. J’espère d’ailleurs que son personnage se développera en effet de façon intéressante par la suite :)

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