Pas vraiment convaincue par ce dernier tome de Nevernight : trop de coucheries, de répétitions et de longueurs. Je m’attendais à quelque chose de plus épique.
Résumé : Les Grands Jeux de la ville de Sépulcra ont pris fin dans un bain de sang. Mia Corvere, gladiatii, esclave et assassin tristement célèbre, est en fuite. Pourchassée par les Lames de l’Église rouge et les soldats de la Légion Luminatii, elle ne s’échappera peut-être jamais vivante de la Cité des Ponts et des Os. Son mentor Mercurio est maintenant dans les griffes de ses ennemis, sa propre famille souhaite sa mort et son ennemi juré, le consul Julius Scaeva, n’est qu’à un souffle de la domination totale sur la République Itreyenne.
Mais sous la ville, un sombre secret l’attend. Avec son amante Ashlinn, son frère Jonnen et un mystérieux bienfaiteur revenu d’au-delà du voile de la mort, elle doit entreprendre un périlleux voyage à travers la République, à la recherche de l’ultime réponse finale à l’énigme de sa vie.
La vrainuit approche et tombera peut-être sur la République pour la dernière fois. Mia pourra-t-elle survivre dans un monde où même la lumière du jour doit mourir ?
Parution : 23/06/2022 chez De Saxus
Nombre de pages : 894
Prix : 20.90 €
Après la déception du tome deux, je vous avoue que même si je m’étais lancé un challenge pour finir mes sagas en court en fin d’année, j’ai préféré mettre un peu de distance avec Nevernight. Je ne sais pas si cela a été bénéfique en fin de compte, car… je me suis beaucoup ennuyée, mais avec le recul, l’univers de la saga a tout de même su me marquer et globalement, je ne peux pas nier que Nevernight mérite d’être lue.
Nous reprenons exactement là où nous avions laissé nos héros. Les quelques révélations de la fin des Grands jeux n’avaient pas été une surprise, mais j’étais tout de même curieuse de voir ce que cela allait engendrer. Surtout vis-à-vis de Mia. Beaucoup de chamboulements pour notre jeune héroïne qui est loin de ses surprises d’ailleurs, car l’Aube obscure ne va pas être un long fleuve tranquille à traverser, et c’est peu de le dire.
Il y avait donc de quoi m’appâter, sans compter que l’univers des gladiateurs dont je suis peu friande n’était plus d’actualité. Retour à la « normale » si je puis dire, et surtout direction la conclusion de la saga. J’étais prête et dans un bon esprit… mais voilà, rapidement je me suis ennuyée. Trop de coucheries, trop de descriptions, trop de répétitions, des passages pas vraiment utiles qui prolongent l’histoire encore et encore, alors que nous tout ce qu’on attendait, c’était les confrontations ultimes ! Et quand on y arrive enfin, à cette partie qu’on attendait tous, eh bien, tout est trop rapidement bouclé. Je suis restée sur ma faim…
Franchement, je regrette encore le premier tome qui avait été pour moi presque un coup de coeur. La vengeance et l’entêtement de Mia polluent l’ambiance générale et ne lui permettent pas de faire les bons choix. Je ne l’ai pas vu évoluer au fil des tomes, pour moi, elle est restée la même. Non pas que son personnage ne soit pas intéressant, mais, j’ai eu l’impression qu’elle n’apprenait pas de ses erreurs, qu’elle restait sur une route bien tracée et tant pis pour le reste. Je ne l’ai jamais vu prendre le temps de réfléchir. Et pourtant, plusieurs personnages le lui demandent à plusieurs reprises. Et c’est dommage, car c’est une héroïne du tonnerre.
Autre point négatif : Ashlinn. Elle n’a jamais eu de place dans mon coeur, car je n’ai jamais vraiment réussi à la sonder et à croire en elle. Je ne comprends pas non plus le choix de la mettre en couple avec Mia, surtout après ce qu’Ashlinn a fait. Même si l’auteur essaye de se justifier par le biais de Mia quand cette dernière explique à Tric pourquoi elle l’a choisi elle. C’est assez malheureux en soi, mais encore une fois, il y a trop d’éléments qui font qu’on sait tout de suite que l’auteur est un homme.
Après, je n’ai pas non plus trouvé que l’Aube obscure était mauvais, loin de là. Je sais que tout ce que je viens d’écrire pourrait le faire penser, mais c’est avant tout ma déception qui parle. Déjà, l’auteur nous donne des explications sur quasiment tout, et moi j’adore. Je ne me suis pas sentie lésée en fermant le roman, pour moi, tout était clair. Et avec toutes les pièces du puzzle en main, je ne peux que saluer la conception de l’univers qui est génial. Jonnen a aussi été une surprise de taille. Bien qu’au départ, il avait le rôle du petit frère tête à claques, il a su devenir attendrissant et surtout apprendre par lui-même. Ce qui n’était pas gagné d’avance. Sa relation avec Mia était aussi très touchante. Il y a de nombreux passages pleins d’émotions entre les deux personnages qui sont des clés de voute pour beaucoup de choses. Le retour de Tric était aussi génial, même si son côté trop amoureux transi devenait un peu lassant, et ne rendant d’ailleurs pas hommage au jeune homme. J’ai aussi adoré les différentes alliances qui se forment, et les liens que tisse Mia tout au long de son périple.
La fin comme je vous le disais a été trop rapide pour moi. Elle conclut très bien la saga, je n’ai rien à redire dessus, mais tout va très vite et après plus de sept cents pages, j’aurais aimé un petit peu plus, surtout que ce n’est pas à travers les yeux de Mia que tout se déroule. Il n’empêche, et je le répète que Nevernight reste une saga qui vaut le détour. Il est vrai que je n’ai pas adhéré à certains choix de l’auteur, mais l’univers reste prenant à souhait, et l’on s’attache facilement à la plupart des héros, tout en découvrant un monde plein de nuances et original.
Mes chroniques des tomes précédents de Nevernight : ici