La fin de Mon coloc d’enfer est tendre, drôle et toute mignonne. Je suis très heureuse d’avoir vu Miko grandir et s’affirmer au sein de cette colocation idéale.
Résumé : Miko, lycéenne, vit en colocation et est amoureuse du plus âgé de ses colocataires, le graphiste Matsunaga, avec qui elle partage désormais un amour réciproque ! Mais ce dernier décroche un gros contrat et prend la décision de quitter la colocation. Puis c’est au tour de Ken et Asako de sortir ensemble et de partir, laissant ainsi leur place à de nouveaux colocataires, et créant une distance entre Matsunaga et Miko qui ne font que se croiser. Alors quand Matsunaga pose un lapin à Miko le jour de son anniversaire, Ryô sort de sa réserve et prend les choses en main…
Parution : 23/02/2022 chez Pika
Nombre de pages : 176
Prix : 7.20 €
Je ne m’étais même pas rendu compte que c’était le dernier tome de la saga ! Non, mais je vous jure… Et pourtant le dixième le laissait bien présager, et j’ai bien dû lire l’information quelque part… mais oubliée depuis… du coup, aucune pression à l’entamer ni la petite angoisse de quitter une série que l’on a beaucoup aimée. Et c’est plaisant. J’ai pu apprécier ma lecture du début à la fin, et je dois dire que Keiko Iwashita a très bien su conclure Mon coloc d’enfer.
Dans le tome dix, nous avions quitté Miko sur une note plutôt triste, car Jun, à cause de son travail, avait plus ou moins zappé l’anniversaire de notre jeune héroïne. Avec la distance que le couple avait prise suite au déménagement du designer, cela faisait beaucoup. Sans compter que Ryo décide de faire sa déclaration alors que Miko n’est pas au meilleur de sa forme. Pas vraiment le début d’un tome que l’on apprécie, surtout lorsqu’il s’agit d’un shojo… Mais Keiko Iwashita ne nous laisse pas tomber, bien au contraire.
Je ne suis pas vraiment fan des triangles amoureux, en grande partie parce qu’il y a toujours quelqu’un qui, on le sait, va souffrir. Mais parfois, avouer ses sentiments à l’autre même s’ils ne sont pas réciproques permet de passer à autre chose. Ryo avait toujours été un peu effacé, voire parfois légèrement froid avec Miko, mais il était aussi une présence réconfortante et les deux personnages avaient fini par tisser des liens au fil de l’histoire. Et je m’étais attachée à Ryo, je ne voulais donc pas voir le seul membre de la coloc encore célibataire souffrir… Et ici, je trouve que même si la situation est difficile, elle permet d’éclaircir beaucoup de choses. Je dirais même que la mangaka rend hommage à Ryo d’une certaine façon. J’ai adoré la première partie du tome onze, et surtout la sortie que font les deux amis. On les voit tous les deux sous un tout autre angle, et le fait d’être ailleurs, va leur donner la possibilité de parler plus librement. Mélancolique, triste, mais aussi très joli et doux, avec cette petite touche d’humour que j’aime particulièrement.
La suite est, je pense, ce à quoi tout le monde s’attendait. Il n’y a pas réellement de surprises. C’est plus un aboutissement, le résultat d’une attente de dix tomes ! C’est mignon, comme l’a toujours été la série, drôle et tendre. Keiko Iwashita continue aussi à nous montrer ce que la collocation a pu apporter à tous ses héros. Ces moments si particuliers, cette famille que l’on se construit, cette sensation de sécurité et de partage. Il y a un peu de nostalgie, mais on ne sent pas la même tristesse que lors des autres départs, je trouve. C’est une tranche de vie que nous offre Mon coloc d’enfer, bien plus qu’une romance. L’un de va pas sans l’autre, je sais, mais je trouve que la colocation a toujours eu une place spéciale dans le manga et qu’elle n’était jamais étouffée par les sentiments amoureux des colocataires.
Pour mon plus grand plaisir, nous avons droit à un saut dans le temps qui nous permet de voir ce que nos héros sont devenus, et fermer ainsi la boucle de cette histoire attendrissante, amusante et pleine de bonne humeur. J’ai été heureuse de voir grandir Miko et de suivre son évolution. Mon coloc d’enfer a été un petit rayon de soleil, original avec ses moments de rire, et de pincements au coeur, mais toujours accompagné d’une positivité qui fait un bien fou. Et c’était tout ce que je cherchais avec ce shojo.
Mes chroniques des précédents tomes de Mon coloc d’enfer : ici