Mission in the Apocalypse est une découverte originale et intéressante. Cependant, malgré ses qualités, je ne suis pas arrivée à me projeter dans une suite possible.
Résumé : Dans un monde post-apocalyptique, une jeune fille marche seule sur une terre dépourvue du moindre être humain. Sa mission : rechercher des survivants et nettoyer chaque zone visitée du fléau qui détruit le monde. Une épopée solitaire qui mènera la jeune fille à parcourir un monde magnifiquement dévasté.
Parution : 10/07/2024 chez Delcourt
Nombre de pages : 224
Prix : 8€50
Très intriguée par cette jolie couverture sur NetGalley, ainsi que par le résumé très mélancolique, j’ai tenté ma chance avec ce nouveau manga des éditions Delcourt.
Ce n’est pas mon genre de prédilection, mais j’aime sortir des sentiers battus de temps à autre, car cela me permet de faire parfois de jolies découvertes et de briser un peu la « monotonie ». Avec Mission in the Apocalypse, c’est surtout l’ambiance bien particulière qu’annonçait le résumé qui me tentait. Et de ce point de vue là, je n’ai pas été déçue. Nous suivons Saya dans une mission bien solitaire, voire décourageante. Elle est à la cherche de survivants suite à une attaque de créatures ayant provoqué l’extinction de l’humanité, ainsi que des cadavres contaminés. Au premier abord, on se dit rapidement que c’est peine perdue, et pourtant Saya continue inlassablement sa mission.
Il y a une mélancolie certaine de voir ce monde détruit ainsi que l’échec de trouver des survivants. Et en même temps, Saya ne perd pas espoir, ne se morfond pas. Elle continue. Et même si l’on se dit que c’est peine perdue, sa ténacité a quelque chose de fort, de respectueux également. Elle offre d’ailleurs des sépultures à tous les corps qu’elle peut trouver. Il est donc difficile d’être triste en un sens, et c’est un beau tour de force.
On voit pourtant tout ce que l’humanité a perdu. Toute la beauté de ce monde réduit à néant. La résilience des Hommes, l’amour qu’ils pouvaient se porter les uns les autres. Et à côté de cela, il y a aussi une certaine critique de la science, et de nos pires côtés.
On découvre petit à petit qui est Saya, le mystère se dévoilant au fur et à mesure des rencontres qu’elle fait. Il est difficile de ne pas s’attacher tellement elle véhicule de bonté, de générosité et de foi envers sa mission. Kû est aussi un compagnon très mignon qui ajoute de la douceur à Mission in the Apocalypse et amoindrit la solitude de notre héroïne.
Néanmoins malgré un très bon moment passé avec ce premier tome, deux points m’ont un peu chagrinée. Le premier le design. Je m’attendais à quelque chose de plus léché, de moins simple en ce qui concerne les personnages. Il y a un grand contraste entre les paysages et les personnages, et je ne sais pas quand je pense à une histoire sur l’apocalypse, je m’attendais à le ressentir dans chaque détail. C’est peut-être un choix assumé pour que justement notre héroïne et ses rencontres détonnent un peu et que leurs formes plus simples, plus arrondies personnifient l’espoir. Je ne sais pas, je pousse la réflexion peut-être trop loin…
Ensuite… je n’arrive pas à me projeter. Où le mangaka veut-il nous mener ? Tout semble sans espoir. Et il n’y a pas vraiment de petites étincelles pour titiller la curiosité du lecteur. Cela manque d’un petit quelque chose qui pourrait faire toute la différence.
Il n’en reste pas moins que Mission in the Apocalypse est un manga intéressant, contemplatif et qui pousse à la réflexion. Une découverte originale que je suis contente d’avoir faite.