J’avais adoré le premier tome de Miss Peregrine et les enfants particuliers, si bien qu’il ne m’a pas fallu longtemps pour me jeter sur Hollow City, le second tome de la saga. Et là encore, c’est une réussite pour moi.
Résumé : Dix enfants particuliers sont pourchassés par une armée de monstres. Une seule personne pourrait les aider : Miss Peregrine ! Mais elle est prisonnière dans sa forme oiseau… Les enfants particuliers sont désemparés : Miss Peregrine, changée en oiseau, est prisonnière de son état, suite à l’attaque des Estres, des âmes damnées. Ils n’ont plus qu’un espoir : trouver une Ombrune susceptible de redonner à la directrice de l’orphelinat sa forme humaine. Après avoir essuyé une tempête entre Cairnholm et le continent, le petit groupe d’enfants échoue sur une rive de Grande-Bretagne, en 1940, alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage. Aussitôt pris en chasse par des Estres déguisés en soldats, ils se réfugient in extremis dans une boucle temporelle. Là, vit une curieuse ménagerie d’animaux singuliers. Parmi eux, Addison, un chien parlant, leur apprend que Miss Wren, la dernière Ombrune en liberté, est partie libérer ses soeurs à Londres. Il devient urgent pour les enfants particuliers de rejoindre la capitale…
Mon avis : Waouh ! Je viens de refermer Hollow City et je dois avouer que si le premier m’avait déjà bien plu, ce second tome est une vraie réussite. La fin en elle-même m’a scotchée car d’une part je ne m’attendais pas au dernier rebondissement et aussi parce qu’elle nous promet de grandes choses pour le troisième tome. L’attente sera d’ailleurs longue, très longue à mon goût…
Mais revenons un peu au commencement. Nous reprenons exactement là où la fin du premier tome se termine. J’ai enchaîné les deux tomes, donc pour moi, cela a été parfait. C’était un peu comme tourner la page du premier et poursuivre mon aventure. Je ne suis pas une fan des chapitres récapitulatifs donc j’ai bien apprécié. Ce sentiment de continuité et surtout d’actions a aussi été très entraînant dans le sens où nous n’avons pas un seul moment de répit. Il ne se passe pas un chapitre sans qu’il y ait de l’action et surtout du danger. Je n’aime pas particulièrement ce sentiment lorsque je lis un roman, surtout quand les héros sont continuellement menacés, mais j’avoue que cela donne une urgence et une dynamique grisante. Chose aussi étrange, j’avais du mal à m’imaginer que les enfants pouvaient s’en sortir. Comme si un certain pessimisme guettait ma lecture. Ce n’était pas forcément désagréable, mais ce manque d’optimisme, véhiculé aussi par Jacob à de nombreux moments, nous cache l’action à venir. Nous naviguons en eaux troubles continuellement. Encore une fois cela est grisant. L’ensemble de l’histoire est donc une grande réussite pour moi malgré quelques petites incohérences par-ci, par-là.
Les personnages dans Hollow City sont aussi beaucoup plus exploités à mon goût. Jacob et Emma ont la part belle, ce sont nos héros, mais le reste de la bande n’est pas en reste. Il a été encore plus facile d’appréhender les orphelins, de comprendre leurs façons de voir les choses et d’agir. de ce côté-là, il n’y a pas eu de grandes surprises, mais les événements de l’histoire font que cela n’est absolument pas négatif. J’ai juste deux ou trois choses que j’ai moyennement apprécié. La première, certains discours de Jacob. Pas ceux qu’il faisait aux autres mais ses discours intérieurs. Trop moralisateurs, trop grandiloquents, trop héroïques ou spirituels. Ils ne sont pas nombreux, et oui, je n’oublie pas qu’il a seize ans, mais j’avoue que comparé au « reste », cela détonné un peu. La seconde chose : Enoch… Autant à certains moments le personnage passe, autant à d’autre. Des envies de meurtres. Il se montre pessimiste, condescendant, violent, imprévisible… Je n’apprécie pas ce personnage, et je me doute que cela est voulu de la part de l’auteur, mais Enoch en est venu à un point pour moi où il représente un danger pour le groupe. Tout au long de ma lecture, j’ai attendu avec appréhension le moment où il allait dérapé pour de bon. C’est désagréable surtout quand cela concerne un personnage qui fait partie des « héros ». La troisième chose concerne les Estres. Rien d’étonnant me direz-vous car ce sont les méchants. Mais on apprend à mieux les cerner et surtout leurs plans sont de plus en plus mis en lumière et leur façon de voir les choses et de procéder m’ont donné la nausée. Ils ont le discours que je déteste le plus, ce qui dans un sens en font les parfaits méchants pour moi, mais ce dégoût que je ressens envers eux n’aide pas trop à la lecture. J’avais tout le temps hâte de finir les chapitres où ils étaient. Pour vous dire, je préfère que nos héros soient face à un sépulcreux.
La fin de Hollow City, parce qu’il m’est impossible de ne pas en parler encore un peu, est juste impressionnante. Déjà pour le choix du rebondissement. Je ne m’y attendais pas, mais alors pas du tout. Et le fait qu’il ne se produise pas à la toute fin nous permet aussi de prendre l’ampleur de cet événement, et surtout l’auteur poursuit dans sa lancée. le second tome a pour moi une vraie fin cependant, le genre de fin non abrupte qui présage de grandes choses pour la suite, mais qui clôt le récit quand même. Et là, je tire mon chapeau à l’auteur pour ce choix. Je pense que cela m’a permis d’apprécier encore plus ce second tome. Je ne parle même pas de toutes les découvertes et des rencontres, du fait que l’univers des enfants particuliers continue à s’étoffer aussi, et que la psychologie des personnages devient de plus en plus fine. Une jolie réussite pour moi. du coup mes attentes pour le dernier tome sont très hautes. J’espère que Ransom Riggs ne me décevra pas, mais de toute façon il est pour moi un auteur à suivre de très près.
Il me tarde de le lire! Mais il faut d’abord que je lise le premier tome!
J’espère que l’histoire te plaira autant qu’à moi ! ^^