Je ne m’attendais pas à retrouver Jacob, ce fut donc une agréable surprise de découvrir La carte des jours. Un tome 4 intéressant malgré des personnages agaçants à certains moments.
Résumé : Jacob Portman est de retour chez lui, en Floride, là où tout a commencé. Et cette fois, son rêve est devenu réalité : Miss Peregrine et les enfants particuliers sont à ses côtés. Ces derniers découvrent, fascinés, le monde moderne. Afin de faciliter leur intégration, Jacob est chargé de leur donner des cours de normalité. Au programme : plage, baignade, et leçons particulières… Mais la découverte d’un mystérieux bunker dans la maison de son grand-père va tout changer. Persuadé qu’Abe lui a laissé des indices pour sauver des enfants particuliers isolés, Jacob entraîne ses amis sur les routes. C’est le début d’un jeu de piste dangereux, à travers un long périple dans l’Amérique d’aujourd’hui, territoire étrange, aux espaces parallèles peuplés de créatures d’un autre temps.
Mon avis : 3.5/5
Avant toute chose, je tiens à dire que comme beaucoup, je ne m’attendais pas à revoir Jacob et les enfants particuliers pour une nouvelle trilogie. Ce fut donc une agréable surprise. Le travail sur l’objet est toujours aussi remarquable, avec une qualité du papier et une mise en page soignée qui fait que l’on a vraiment plaisir à lire La carte des jours. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai commencé ce quatrième tome.
Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé La carte des jours. Bien que l’on ne soit plus dans la même ambiance que la première trilogie qui avait un charme désuet, j’ai trouvé intéressant le côté plus moderne de cette suite. Il y a vraiment ce contraste de « Nouveau Monde » avec les Etats-Unis, plus sauvage, plus dangereux et violent. Si les Ombrunes peuvent nous paraître assez strictes et guindées, nous découvrons ici rapidement que sans elles, c’est le chaos total chez les particuliers. Mais avec elles, il y a aussi ce manque de liberté, sentiment que nos héros ont réveillé malgré eux avec leur grande victoire. C’est politiquement nuancé et captivant.
Autre point intéressant : Jacob, et plus particulièrement son héritage. Vivre dans l’ombre de Abe est quelque chose qui est plus que difficile pour l’adolescent, et on le ressent de plus en plus ici. Que ce soit face à ses dons ou bien sa relation avec Emma, il y a une ombre qui perdure et qui gangrène tout. On assiste à des passages durs, émotionnellement parlant, qui sont injustes mais compréhensibles. Jake doit passer un cap où il ne sera pas le double de son grand-père, mais l’héritier avec sa propre voie et faits d’arme. C’est un cap qui s’enclenche doucement dans La carte des jours mais qui est loin d’être très abouti. Pour moi, la suite devra vraiment exploitée cela pour rendre l’histoire plus complexe et intéressante.
Si l’ensemble est plaisant, j’ai tout de même été un peu hérissée par certaines choses. Outre les quelques incohérences qui trainent : Jacob ne dort quasiment pas mais tient le coup… ils ont de l’argent à tout va, mais d’où sort-il ? Ce sont surtout les comportements de nos héros qui m’ont agacée. Miss Peregrine le dira à un certain moment mais malgré leur âge, la troupe est bien encore dans l’enfance. Un point qui est entièrement de la faute de leur tutrice. Même s’il est compréhensible vu qu’ils ne pouvaient pas vieillir, je trouve dommage de les avoir infantilisés et on en ressent beaucoup les effets ici. Franchement, des fois… cela frôle même la stupidité. Le manque de bon sens et de maturité n’ont plus ce côté adorable, et avec tout ce qu’ils ont vécu, je m’attendais à mieux. Le revirement de situation à la toute fin du tome est d’ailleurs encore pire, car nous assistons à un grand pas en arrière au niveau de l’évolution des pupilles de Miss Peregrine. Donc, une grande déception, pour moi, en ce qui concerne les personnages.
Malgré cette déception, La carte des jours reste une suite vraiment prenante qui annonce de très jolies choses par la suite. La découverte de l’Amérique des particuliers fait voler en éclats tout ce que l’on a connu et nous emmène vers de nouveaux dangers et des perspectives assez révolutionnaires.
Je t’avoue que je n’ai lu que le premier livre, et je n’ai jamais continué. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs.
Je pense qu’il fait partie des romans auxquels on accroche ou pas du tout :) Soit il laisse une impression forte et on a envie de poursuivre, soit il reste une bonne lecture sans plus. l’univers se développe vraiment à partir du tome deux qui devient plus palpitant alors que le 1er est plus introspectif.