Mercy Thompson, tome 9 : L’étreinte des flammes

Un tome 9 de Mercy Thompson dense, plus politique et vicieux, mais surtout avec des événements majeurs pour la saga.

Résumé : La tension entre les faes et les humains est à son comble. Lorsque la meute est amenée à affronter un troll déchaîné, la présence d’Aiden, enfant humain enlevé il y a des siècles et retenu dans le monde d’En-Dessous, pourrait bien être la seule chose susceptible d’empêcher la guerre qui s’annonce. Décidés à le protéger coûte que coûte, Mercy, Adam et la meute devront défier le Marrok, les humains et les faes. Mais qui les protégera de celui qui a reçu l’étreinte des flammes ?

Malgré quelques incohérences au tout début du tome concernant La faille de la Nuit, cette nouvelle aventure de Mercy Thompson est encore une réussite pour moi. Je suis toujours enchantée de voir comment l’univers continue de se développer et de voir également le nombre de personnages secondaires augmenter en étoffant de plus en plus les intrigues. Vraiment je suis ravie.

L’étreinte des flammes est pour moi un tome pivot. Moi qui dans ma chronique du tome huit disait que le schéma des intrigues était quasiment toujours le même et que c’était un petit peu un défaut, ici, j’ai été mouchée direct ! Et je ne vais pas m’en plaindre. Un petit peu moins d’action, plus d’enjeux politiques, Mercy qui n’est pas trop sur le devant des combats, des changements qui vont impacter beaucoup de monde et qui promettent des choses très intéressantes, et le retour de Zee et Tad que j’attendais depuis un moment déjà. Il y a beaucoup de choses à assimiler, notamment sur tout ce qui est politique, car ce sont autant les meutes, les Faes, les vampires… et les humains qui sont concernés. Mais ça vaut le détour, car on sentait depuis le début de la saga que le monde surnaturel devait se trouver une vraie place parmi les Hommes. Soit déclencher une guerre, soit trouver un compromis. Rien ne sera facile, mais j’ai aimé voir le point de vue de tout le monde et les alliances se former. Il y a une bonne intelligence dans tout cela, sans pour autant en faire quelque chose de trop idyllique. Chaque faux pas coûtera très cher.

Un autre « chamboulement » intervient d’ailleurs dans ce tome de Mercy Thompson. Et encore un événement que j’attendais depuis un moment. Je comprends que cette remise en place n’ait pas été faite plus tôt, car je pense qu’Adam espérait que les choses s’arrangeraient avec le temps, mais nous étions arrivés à un niveau de tension qui devenait très risquée, surtout depuis le retour de Christy… J’ai trouvé qu’il y avait une certaine facilité et en même temps, c’est cohérent avec la dynamique de la meute. Je ne sais pas trop ce que cela va donner par la suite, mais j’avoue que si ce problème pouvait être vraiment bouclé sans qu’on revienne dessus, j’en serais ravie. J’aime certains loups de la meute, mais ils restent peu nombreux… Adam, Honey, Ben et Warren… Quatre sur tous les loups qui la composent ce n’est pas énorme. Alors j’espère que ce nombre va augmenter.

En parlant d’augmentation, comme je le disais, les rangs des personnages secondaires continuent de grossir. J’en suis toujours très friande, car ce sont souvent eux qui font toute la différence dans un roman. Sherwood est une énigme qui me plait beaucoup. En plus de son handicap qui en fait un protagoniste très intéressant, son passé est plus que mystérieux. Margaret est un amour. Et enfin une autre présence féminine qui pourrait être amie avec Mercy. Là encore de belles promesses pour l’avenir qui j’espère seront exploitées. Aiden… je suis toujours un peu mitigé, mais c’est parce qu’il ressemble beaucoup à ce petit frère horripilant qu’on adore malgré son comportement. Je ne sais pas s’il restera dans les parages, mais l’idée que la meute s’agrandisse encore avec des non-loups me plait énormément. C’est la voie du changement, mais aussi le fait qu’on se crée sa propre famille, et c’est quelque chose que j’adore, vous le savez.

Le retour de personnages emblématiques était aussi un pur régal. Zee et Tad, mes chouchous chez les Faes. J’adore le vieux ronchon et son fils. Le premier fait figure de père pour Mercy, et le second de petit frère sur lequel on peut compter. Deux personnes qui connaissent Mercy, ne la jugent pas et sont là pour la soutenir. Difficile de ne pas adhérer. Oncle Mike est toujours aussi chou et malicieux, le retour de Baba Yaga était la dose d’humour dont ce tome avait besoin. Bran et Charles nous permettent d’avoir un pied en dehors des Tri-Cities. D’ailleurs, Charles me plait de plus en plus alors qu’il ne fait que de courtes apparitions. Vivement que j’attaque la saga qui lui est consacrée.

Et l’intrigue dans tout cela. Plus vicieuse, plus politicienne, mais en même temps, les Faes sont à l’honneur. J’aime cette ambiance où chaque acte et chaque parole a son importance. Et puis, on découvre encore pas mal de choses sur ces créatures ce qui est toujours très intéressant. L’action est bien dosée sans prendre trop de place, les enjeux sont bien différents et cela fait plaisir. J’aime les nuances, les personnages qui réfléchissent par eux-mêmes et l’évolution d’une société pour survivre.

Non, vraiment un tome neuf de Mercy Thompson bien dense qui remet plein de choses en perspective et qui promet un nouveau tournant par la suite. De quoi me réjouir, et j’ai hâte de poursuivre.

Mes chroniques des tomes précédents de Mercy Thompson : ici