Mercy Thompson, tome 5 : Le grimoire d’argent

Une suite qui continue d’explorer de façon très intelligente l’univers de Mercy Thompson tout en continuant à garder un équilibre parfait entre les différentes facettes de la saga.

Résumé : Mercy ne cracherait pas sur quelques jours de vacances. Après avoir passé les derniers mois à tenter d’échapper aux griffes de la Reine des Vampires, elle découvre que le grimoire des faes est tombé dans de très mauvaises mains : les secrets qu’il renferme sont sur le point d’être révélés. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Non contente de devoir régler cette crise majeure, Mercy a des problèmes personnels : sa maison a brûlé, son ami Samuel file un très mauvais coton et on lui reproche les dissensions apparues au sein de la meute. Elle va devoir faire preuve de la plus grande diplomatie… pas facile quand on est sous pression !

Cinquième tome de Mercy Thompson et comme à l’accoutumée, Patricia Briggs fait un tour entre les loups-garous, les vampires et les faes. Cette dernière catégorie prenant les rênes cette fois-ci. C’est une bonne idée, car cela permet d’élargir l’univers sans être toujours sur les mêmes créatures, même si les loups ont toujours une place. Pour cette cinquième aventure, Mercy se retrouve avec pas mal de soucis sur les bras. Samuel ne va pas bien du tout, et en plus la jeune femme se retrouve avec des assassins faes sur le dos… Un grimoire qu’elle aurait en sa possession faisant de l’oeil à quelqu’un. Pas le temps de chômer, surtout que depuis qu’elle a rejoint officiellement la meute, Mercy doit aussi se battre pour imposer sa place.

Le Grimoire d’Argent ne nous laisse donc pas vraiment de temps de repos. Je ne vais pas m’en plaindre, suivre plusieurs intrigues en même temps est plutôt sympathique et en plus cela permet de ne pas trop se lasser tout en continuant à traiter des relations entre les personnages (gros point fort de la saga pour moi). Si l’histoire avec les faes n’a pas été ce qui m’a le plus fasciné, il n’en reste pas moins que cela donne du dynamisme à l’histoire. Un peu d’adrénaline et aussi un gros travail d’équipe qui renforce certains liens.

En ce qui concerne la meute d’Adam, l’exploitation de la dynamique entre les différents loups est toujours très intéressante. On voit l’étendue de la « magie » lupine et aussi l’instabilité qui met en péril le groupe. Mercy arrive à avoir de plus en plus d’alliés, mais il suffit d’une brebis galeuse pour tout faire capoter. Même si j’aime beaucoup ce que l’auteur a créé ici, j’espère tout de même qu’à un moment donné, un peu de stabilité va s’installer. Pour le bien de tous, et aussi pour que nos nerfs soient moins mis à l’épreuve. Mercy sait se mettre toute seule dans la panade sans qu’en plus elle ait à gérer sa « famille ». Point positif, par contre, on tend vers un peu moins de misogynie si je puis dire au sein de la meute. Je ne sais pas si ce sera quelque chose qui prendra plus d’ampleur, mais j’approuve.

Le point le plus intéressant restant tout de même Samuel. Sa descente aux enfers se poursuit et Mercy fait tout son possible pour le sauver. On voit ici la relation entre l’homme et le loup, deux êtres en équilibre chez les loups-garous. Sam, le loup de Samuel, est plus présent et c’était plutôt sympa de voir cet aspect-là, surtout vu le bonhomme. Patricia Briggs réussit à traiter l’ensemble de façon intelligente, même si j’aurais aimé qu’on aborde plus la partie tentative de suicide et perte de contrôle. Et l’issue de ce problème me va à 100%.

Le Grimoire d’Argent permet de resserrer les rangs et aussi de continuer sur une lancée de travail de groupe interespèces que j’adore. La romance entre Adam et Mercy se poursuit doucement en arrière-plan sans étouffer le reste, et j’apprécie aussi. Il y a de toute façon un très bon équilibre entre les différents aspects de la saga depuis le départ et cela se confirme bien.

Mes chroniques des tomes précédents de Mercy Thompson : ici