Quelque peu déçue par ce 13e tome de Mercy Thompson. Trop de répétitions, trop d’ennemis et de soucis à gérer, trop de trop en somme…
Résumé : Le vampire Wulfe a disparu. Comme il s’agit d’un être mortellement dangereux, probablement dérangé, et dont le passe-temps préféré est de traquer Mercy, ce n’est pas une grande perte. Mais la maîtresse des vampires tient la meute pour responsable et leur pose un ultimatum : si Wulfe ne réapparaît pas, c’en est fini de l’alliance entre vampires et loups-garous. Très vite, Mercy découvre que Wulfe n’est pas le seul à s’être volatilisé. De nombreuses créatures surnaturelles, pour la plupart inoffensives, ont été enlevées. Bientôt, une seule piste se dessine : la légende du Moissonneur, qui arpente les chemins de traverse et cueille les âmes dont l’heure est venue de sa grande faux noire…
Parution : 15/02/2023 chez Milady
Nombre de pages : 360
Prix : 22€
Me voici donc avec le dernier tome de Mercy Thompson sorti en France, La faucheuse d’âmes. Rien qu’avec le titre, on se doute que les choses vont être légèrement compliquées, encore une fois, pour notre héroïne et la Meute. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis quelques tomes, les ennuis ont l’air de s’accumuler encore et encore, ce qui rend l’histoire très oppressante. Je regrette un peu l’époque où nos héros n’avaient qu’un seul problème à résoudre et où leurs vies étaient moins compliquées…
Je vais commencer par le point qui fâche. Beaucoup trop de rappel de faits que l’on connait depuis le début de la saga. C’était quelque chose de moins présent avant, mais maintenant cela prend une part de plus en plus importante de l’histoire si bien que l’on pourrait enlever un tiers du roman. C’est pénible surtout que ce sont des descriptions qui sont assez longues et qui alourdissent le récit. C’est un défaut présent dans de nombreuses sagas d’urban fantasy, mais ici… j’ai trouvé que c’était étouffant, d’autant plus que l’intrigue peine un peu à se mettre en place.
Et c’est dommage, car ce défaut a, je pense, joué sur mon état d’esprit lors de ma lecture. J’étais un peu agacée par tous ces passages inutiles et ces répétitions. Sans compter que comme je le disais dans mon introduction, nos héros ne doivent pas seulement gérer la fameuse faucheuse d’âmes, non… Au choix : Sherwood qui est dominant et qui peut mettre en péril la Meute, Warren qui a des soucis de couple et qui peut mettre en péril la Meute, la disparition de Wulfe qui peut mettre en péril la Meute, d’autres disparitions qui sont imputées au manque de sérieux de la Meute (oui, vous voyez le schéma, hein…), Zee qui commence à devenir dangereux, En-Dessous qui devient plus pressante, le monstre d’Adam… et j’en passe et des meilleures. Au bout d’un moment, j’ai envie de dire, trop, c’est trop. Certains des problèmes sont liés donc cela passe, mais tout cumulé, même si c’est dans la continuité d’autres événements, c’est épuisant et ça phagocyte l’intrigue principale. Donc oui, encore quelque chose qui a fait que ce tome treize de Mercy Thompson n’était pas au top pour moi.
Et pourtant, il y a tellement de choses qui sont intéressantes dans ce tome. Déjà le traitement des objets imprégnés de magie. Il y a toute une mythologie que j’ai trouvé captivante derrière ça. On avait déjà eu un échantillon avec la canne de Lugh qui adore Mercy, ou d’autres objets magiques au fil des histoires, mais là avec Zee dans les parages, c’est encore plus poussé. Tout ce qui est lié au Fae dans la saga est de toute façon toujours fascinant. On en apprend aussi un peu plus sur Wulfe, et le vampire n’en est que de plus en plus intéressant. J’espère que dans les prochains tomes, il sera d’ailleurs plus présent, tout comme Stefan qui me manque un peu, parce que le vampire fou a un potentiel assez inexploité, notamment dans sa relation avec Mercy. Les révélations autour de Sherwood étaient aussi fort sympathiques, tout comme la ligne conductrice sur les pouvoirs et l’influence de Mercy qui est de plus en plus légitime en tant que fille de Coyote. La présence de Tad et sa nouvelle dynamique m’ont aussi fait très plaisir. Donc oui, il y avait beaucoup de choses super dans La faucheuse d’âmes.
Le hic c’est qu’avec cette densité et les lenteurs dues aux répétitions, je ne suis pas parvenue à vraiment apprécier le tout, et ça m’embête au plus haut point, car j’adore Mercy Thompson, et que je vois ces défauts devenir de plus en plus récurrents. J’aime toujours autant nos héros, leur dynamique, cet esprit de communauté qui s’agrandit et toute la mythologie, mais j’ai aussi l’impression d’un essoufflement et d’un côté parfois brouillon. Et pourtant, j’adorerais voir encore l’univers s’étendre notamment avec tous les éléments très alléchants que l’on voit arriver.
Mes chroniques des tomes précédents de Mercy Thompson : ici