Un tome de Mercy Thompson comme je les aime ! D’autant plus que les sorcières sont enfin sur le devant de la scène.

Mercy ThompsonRésumé : Mon nom est Mercedes Athena Thompson Hauptman, et je suis mécanicienne. Et changeuse coyote… Et la compagne de l’Alpha de la meute du bassin du Columbia. Mais rien de tout ça ne poserait de problème si je n’avais pas accepté d’endosser la responsabilité de protéger tous ceux qui vivent sur notre territoire. Sur le moment, ça semblait être la chose à faire. Ça aurait dû se limiter à traquer des gobelins tueurs, des chèvres zombies et un troll de temps à autre. Au lieu de cela, notre foyer est à présent considéré comme une zone neutre où les humains peuvent négocier avec les faes sans danger. En réalité, rien ni personne n’est en sécurité. Tandis que généraux et politiciens affrontent les Seigneurs Gris des faes, une tempête approche… Et son nom est la Mort.

Mercy Thompson

Auteur(s) : Patricia Briggs
Parution : 08/07/2020 chez Milady
Nombre de pages : 408
Prix : 20€

Ah, ça c’est du Mercy Thompson comme on l’aime ! Après L’épreuve du silence, j’avais un peu rechigné à me replonger dans la saga, mais me voilà rassurée. J’ai retrouvé tous les éléments que j’ai aimés depuis le début de la saga et en plus les derniers événements liés au protectorat de la Meute sont de plus en plus exploités. Peut-être que je verrais plus tard l’intérêt du tome dix, mais j’avoue que pour l’instant je le vois plutôt comme un « faux pas » ou comme un tome compagnon dont on aurait pu se passer. Bref, revenons à nos moutons à savoir : Le Souffle du mal.

De retour à Tri-Cities, Mercy a vite retrouvé ses habitudes. On la découvre en pleine chasse au gobelin renégat puis à la chasse aux chèvres miniatures zombies. Non franchement, on ne s’ennuie pas quand on fait partie de l’entourage de notre héroïne. Le hic, c’est que les petits zombies, bien que portant à rire, sont peut-être annonciateurs d’un plus gros problème… du genre la ville va encore partir en cacahuètes.

On y est habitué maintenant, mais je ne m’en lasse pas, surtout qu’ici, ce sont enfin les sorcières qui sont mises en avant. Depuis le temps qu’elles rôdent sans que l’on se soit vraiment intéressé à elles, c’est maintenant chose faite, et le moins que l’on puisse dire c’est que les sorcières noires sont le genre de personnages qu’il vaut mieux avoir en photo que dans sa ville. Globalement d’ailleurs, j’ai trouvé que l’on en apprenait beaucoup et sur pas mal de choses. Après onze tomes, on se dit que l’univers ne peut plus vraiment nous surprendre, mais c’est une erreur. Si les sorcières sont bien exploitées, on voit aussi les sorciers-nés prendre plus de poids. Wulfe est d’ailleurs de la partie. Le vampire psychopathe m’a toujours un peu fascinée et j’étais très heureuse de le voir un peu plus mis en avant. Sherwood commence aussi prendre plus d’importance dans la meute, mais également auprès de Mercy, avec notamment ses capacités très spéciales. J’avoue que le fait qu’un sorcier-né ne perde pas toujours ses pouvoirs après avoir été transformé est une excellente idée à exploiter et cela rend la mythologie de la saga plus malléable et aussi plus surprenante.

D’autres alliés de Mercy sont présents d’ailleurs, la meute étant légèrement mise de côté pour ce tome. Larry est brièvement de retour donnant l’impression que le roi des gobelins pourrait devenir comme Zee un allié de poids, et en plus des secrets qu’il nous révèle, il nous donne une autre facette des Fae à entrevoir. C’est fort sympathique. Zee et Tad sont toujours prêts à sauver leur petite coyote, tout comme Stefan. Cela fait beaucoup de testostérone, j’en conviens. Mais Marie-Jo et Ruth, un nouveau personnage fort intéressant, permettent un peu de contrebalancer tout ça. Je le dis souvent dans les sagas d’urban-fantaisie, les alliées féminines manquent toujours un peu… C’est pour ça que je suis toujours très enthousiaste quand je vois une femme être mise un peu plus sur le devant de la scène (autre que l’héroïne, j’entends bien).

L’intrigue est très bien ficelée encore une fois dans ce tome de Mercy Thomson. On part d’un indice pour remonter doucement aux coupables en découvrant des choses bien gores. Mais le plus intéressant reste qu’on arrive à créer des liens avec d’autres affaires. J’adore ce genre d’intrigue en mode toile d’araignée. La limite fragile entre alliés et ennemis est aussi très bien exploitée. Les « humains » essayent encore de trouver un équilibre avec le coming-out des créatures surnaturelles, et tout l’aspect politique est très intéressant pour moi. Il peut paraître un peu anecdotique, mais c’est aussi le reflet de Mercy en quelque sorte pour moi. Elle veut cette entente, car elle-même à un pied de chaque côté de la frontière.

D’ailleurs notre petite Mercy évolue pas mal dans ce tome. Déjà parce qu’elle s’implique de plus en plus autant avec la Meute, qu’avec les Fae, les Vampires et les humains. Elle a un peu merdé en criant haut et fort qu’elle allait protéger les Tri-Cities, mais elle assume pleinement, et la voir jouer un peu les politiciennes est plus que jouissif. Ses pouvoirs aussi sont une réelle surprise dans ce tome. On exploite enfin tout ce qu’elle est et j’espère que par la suite cela continuera. Le lien qu’elle a avec la mort peut être effrayant, mais ici on y voit plus un changement.

Un tome onze de Mercy Thompson que j’ai vraiment adoré. Une enquête palpitante, de nombreuses révélations et toujours ce noyau de personnages secondaires exploité parfaitement. En avant pour le douzième volume !

Mes chroniques des tomes précédents de Mercy Thompson : ici

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