Le deuxième tome de Mars red continue sa lancée sur le développement des personnages tout en mettant la lumière sur la machination dont nos héros sont les victimes.

Mars RedRésumé : An douze de l’ère Taishô. Un vent de démocratie souffle sur le Japon. Le gouvernement inaugure une unité interne à l’armée de terre composée de « vampires chasseurs de vampires », appelée « unité code zéro ». Cette section spéciale a pour mission de capturer ou de tuer des vampires.

Envoyée en mission dans le quartier des plaisirs de Yoshiwara, notre équipe de vampires d’élite sera pour la première fois depuis leur formation, mise en grandes difficultés…

 

Auteur(s) : Kemuri Karakara
Parution : 08/12/2021 chez Panini
Nombre de pages : 180
Prix : 7€99

Ayant beaucoup apprécié le premier tome de Mars Red, j’avais hâte de découvrir la suite. Bien que la série ne fasse que trois tomes, et que je n’ai pas souvent de chance avec les séries de trois tomes avec les mangas, je garde un très bon espoir.

Ce second tome continue de nous faire découvrir l’unité vampirique en nous dévoilant un peu plus sur Suwa et Takeuchi. Kurusu et Yama ne sont pas en reste, mais comme nous avons eu la chance de déjà bien les appréhender, je trouve sympathique qu’ils soient un peu plus en retrait par rapport à leurs camarades. Si Takeuchi ne m’intrigue pas plus que cela, sa personnalité exubérante et son côté savant fou suffisent bien à le cerner, Suwa était encore un mystère. On appréhende beaucoup mieux son personnage ici. Il en devient même plus attachant, en quelque sorte, car on comprend mieux pourquoi il est ce qu’il est maintenant. Loin d’être un vampire sans coeur, il a toutefois été marqué par des événements dramatiques et son âge avancé (plus de trois cents ans) fait qu’il a ce détachement qu’on attend d’un vampire de cet âge. Je regrette vraiment qu’il ne reste qu’un tome, car clairement, nos héros ont encore tellement à nous apporter que je trouve cela dommage. Mais je vais me contenter de ce que l’on a déjà.

La trame principale reste en filigrane. On assiste à plusieurs missions qui mettent en avant le dysfonctionnement de l’équipe, mais aussi les particularités de chacun. Il y a cette petite dose d’humour amenée par Take et Yama qui fait du bien, mais l’ensemble du tome joue toujours sur la noirceur de l’univers dans lequel nous sommes plongés. Si les quatre soldats nous apparaissent « normaux » et sympathiques, on voit aussi la monstruosité des autres vampires. Une machination est en mouvement d’ailleurs. On commence à la découvrir, mais elle ne nous offre pas encore les pourquoi et les comment. Les enjeux politiques et militaires sont en arrière-plan sans nous offrir de réponses. Le troisième tome devra donc s’en charger (du moins, je l’espère).

Il y a encore beaucoup d’interrogations face à Mars Red. Encore une fois, je me contente de ce que nous donnent les deux mangakas, mais j’aimerais vraiment voir Mars Red encore plus développé. Tout tient debout, j’entends bien, la cohérence est là, mais on sent aussi que l’on ne nous donne pas tout. Un brin frustrant.

Aoi fait aussi rapidement une apparition dans ce second tome. Elle est le lien entre Kurusu et la machination en place, mais j’ai aussi peur qu’elle ne soit qu’une pièce dans un échiquier. La jeune femme est la seule touche féminine et j’aurais aimé qu’elle ait un rôle plus important. Les auteurs lui donnent du poids grâce à son travail et ses convictions, mais elle reste un outil pour moi. Et je trouve cela dommage, car du peu que l’on a découvert, elle a de quoi être un personnage important.

Ce deuxième tome de Mars Red remplit toutes ses promesses. Les mangakas continuent leur petit bonhomme de chemin en travaillant beaucoup sur la psychologie des différents héros, tout en continuant à nous faire explorer cet univers si particulier. Maintenant que la machination est dévoilée, et que toutes les pièces sont en place, reste à espérer que le final sera à la hauteur.

Ma chronique du 1er tome de Mars red : ici

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