Une très sympathique découverte avec Mars Red, un manga graphiquement superbe et dont l’histoire vampirique a de quoi séduire.
Résumé : Japon 1923, durant l’ère Taishô, un virus transforme les humains en vampires. Quatre hommes atteints par ce virus intègrent une unité spéciale de l’armée, le « Code Zero », ils sont chargés de « neutraliser » les personnes elles-mêmes contaminées, mais incapables de se contrôler. Aoi Shirase, journaliste d’un quotidien local, enquête sur des meurtres glauques qui surviennent quelquefois la nuit à Tôkyô, ternissant l’image d’une ville sûre et moderne. Au fil de ses recherches, elle découvre l’existence du virus et de ces agents travaillant pour le gouvernement. Un lien va se nouer entre la journaliste et ces vampires, d’autant qu’elle en connait un des membres : Shûtarô Kurusu, déclaré mort pendant la guerre russo-japonaise du début du siècle.
Mon avis : Couverture canon et vampires, il ne m’en aura pas fallu beaucoup plus pour craquer pour Mars Red. Et j’avoue que j’aime me laisser porter de plus en plus par mon instinct question lecture, surtout qu’ici, je n’ai pas du tout été déçue. Ce premier tome donne bien le ton, et bien que la gestion de la chronologie soit un peu bancale parfois, j’ai hâte de lire la suite. J’espère juste que la malédiction des trois tomes qui me touche ne concernera pas cette série pour une fois !
Nous sommes donc plongés au début du vingtième siècle au Japon, où un virus transforme les gens en vampires. Et ils sont loin de redorer la réputation de ces créatures du folklore que l’on connaît. Pour protéger la population et également remplir des missions à haut risque, une unité spéciale composée de quatre vampires à vu le jour. C’est ces quatre hommes que nous allons suivre.
Je suis tout de suite rentrée dans l’univers. Les faits sont très bien exposés et l’on apprend à connaître petit à petit Shûtarô, Takeuchi, Suwa et Yamagami. Chacun ayant une personnalité bien différente, et une vision de leurs missions qui l’est également. Mordus par des vampires et ayant survécu, ils sont stables contrairement à la plupart des suceurs de sang qu’ils poursuivent. Des soldats d’élite donc mais qui ont également leurs faiblesses. Un bon contraste pour garder en eux un côté bien humain. On s’attache sans souci, même avec Takeuchi et sa manie de vouloir mettre tout le monde sur sa table d’opération (dites non, s’il vous le propose !).
Ce premier tome bien qu’introductif met très bien en place son univers, et on voit déjà combien la situation est critique vis-à-vis du fléau qui touche le Japon. Sans compter les jeux politiques qui se trament dans l’armée et dans les sphères politiques. Nos quatre héros ont de quoi faire. Combattre leurs semblables, rester en vie et faire le deuil de leur vie d’avant. Il y a d’ailleurs un réel côté émotionnel dans Mars Red qui est très plaisant à voir dans un shonen. On sent également que Shûtaro sera un pilier concernant le bien fonder de massacrer ou pas tous les vampires.
Si quelque chose pourrait m’inquiéter, c’est le non approfondissement concernant le virus et que l’histoire ne se concentre que sur les missions de l’unité Zéro. J’ai vraiment envie d’en apprendre plus et de découvrir ce qu’il se cache derrière ce point central du manga. Le côté politique alourdit par contre le récit et j’avoue ne pas être très intéressée par les magouilles des hautes sphères.
Mars Red est donc une très bonne découverte. J’adore le fait que les mangakas n’hésitent plus maintenant à jouer sur le côté émotionnel des personnages en plus de manier adroitement l’action et les intrigues. Si ici le mythe du vampire est assez classique dans son traitement, j’attends de voir ce que cela pourrait donner par la suite, car cette histoire de virus pourrait nous surprendre.