Le Tournoi des ombres est un second tome qui est à la hauteur du premier même s’il y a quelques petits défauts par-ci, par-là. Il est pour moi un tremplin pour le dernier volume dans lequel je place de bons espoirs.

Résumé : Georges Beauregard, l’ingénieur-mage, est envoyé à New London en compagnie de Jeanne, son assistante, pour sécuriser la venue d’Obéron III et de l’impératrice Titania. Au terme d’une semaine de festivités, le tunnel sous le Détroit sera inauguré. Beauregard travaillera avec John Dee, le psychomancien de la reine Victoria. Alors que les souverains respectent le programme, le smog s’abat sur la ville. Trois entités insaisissables en profitent pour accomplir un carnage. Mais le véritable ennemi se cache derrière elles. Il s’apprête à frapper l’Empire. Il s’agit d’un enfant. Et il est en colère.

Mon avis : J’avais envie d’un roman avec une enquête pour sortir un peu de ce que j’ai lu dernièrement, et comme je me suis lancée un challenge « Finir mes séries en cours », le tome deux de Magies secrètes était tout désigné. J’avais beaucoup aimé le premier opus, j’espérai donc la même chose avec le tournoi des ombres. Et ce fut encore une réussite pour moi. Hervé Jubert est définitivement un auteur que je vais suivre.

Nous retrouvons donc Beauregard, toujours coincé entre politique et intrigues. Mais cette fois-ci, les choses se corsent car il doit partir à New London pour protéger la famille royale en voyage « diplomatique ». Autant vous dire que la tâche s’annonce dès le départ plutôt difficile. Entre un roi volage et complètement inconscient, un prince insupportable au possible et une reine flippante à souhait, ce n’est pas un cadeau. On ajoute à cela un lieu et des mœurs qui sont inconnus à notre détective, et des ennemis à foison… Ambiance, ambiance !

L’univers de Sequana était posé dans le tome un. Les Feys et tout ce qui en retourne n’ont pratiquement plus de secrets pour nous, cependant nous entrons dans une nouvelle ville : New London. Les surprises sont donc toujours de mise. Très opposée à Sequana, New London nous offre la vision d’une ville qui vit avec son époque et qui a su accepter les Feys. Plus moderne que ce soit au niveau technologique, le côté steampunk étant bien développé, mais aussi dans la façon de voir les choses. Pas de discrimination, pas de massacre, une entende en bonne intelligence entre humains et féériques. Et cela fait du bien à voir. Franchement, le côté oppressant de Sequana était quelque fois difficile à digérer, surtout que notre héros est à moitié Fey. Je ne pense pas non plus que New London soit un paradis, la ville doit aussi avoir ses côtés négatifs mais mettre en opposition les deux rend l’univers de Magies secrètes encore plus intéressant. Et puis, nous visitons aussi des lieux très connus de Londres, ce qui est vraiment très sympathique.

Plusieurs intrigues s’entrecroisent. La mission de base de Beauregard tout d’abord. Elle consiste à déjouer un éventuel attentat contre la famille royale de Sequana. Personnellement, je n’ai pas trouvé qu’elle prenait beaucoup d’ampleur. Elle est même relayée au second plan. Une préparation, sans doute, pour le dernier tome. Celle qui au contraire m’a le plus intriguée et celle que Beauregard et son équivalent londonien, John Dee, gèrent. Plus palpitante même si je dois avouer que le dénouement m’a laissé perplexe. Un peu comme un pétard mouillé. Mais en même temps, je trouve que ce côté-là ressemble assez aux Feys. Décalés et impossible à vraiment cerner. Nous en apprenons aussi pas mal sur Beauregard et Jeanne. Une confirmation pour le premier, quant à la seconde, le mystère se dévoile enfin. Mais voilà, la fin de ce mystère m’est resté en travers de la gorge. Abrupte et sans réelle aboutissement. J’espère sincèrement que le tome trois y reviendra.

Côté personnage, ils sont égaux à eux-même. Ceux que nous connaissions déjà me charment toujours, les nouveaux étaient pas mal non plus. John Dee et son assistant Henry étaient très agréables à suivre. Ils ressemblent assez à Georges et Jeanne avec en même temps quelque chose de différent. Un bon équilibre. J’ai adoré qu’Isis soit de la partie aussi. La déesse égyptienne a une sacrée aura et sa présence donne toujours un petit plus. Je suis moins fan de Condé, l’automate, par contre. Il faudrait qu’il sorte de son cercle vicieux avec Colombine…

Le tout est toujours agrémenté par des personnages célèbres et des petits clins d’oeil par-ci, par-là à d’autres romans ou univers littéraires. J’adore ces petits détails. Ils sont très bien intégrés et donnent un charme tout particulier au livre.

Malgré des intrigues un peu opaques, ce second tome a été une lecture très agréable qui manie très bien différents genres et laisse un belle part aux personnages. Je vais plonger dans le dernier tome de ce pas.

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