Magic, tome 1 : La fillette aux cheveux violets

Un bon moment avec ce premier tome de Magic. Un côte plus enfantin que je le pensais, mais notre jeune héroïne est pleine de vie et nous entraine avec gaieté dans ses aventures.

Résumé : Evelÿne est une fillette turbulente aux cheveux violets. Abandonnée à la naissance, elle a été élevée par des sœurs dans un couvent. Et du haut de ses 7 ans, on peut dire qu’elle leur mène la vie dure ! Chaque jour, elle fait les quatre cent coups aux côtés de Benedict, le chat adopté en même temps qu’elle. Finalement, rien de vraiment anormal pour une enfant. À un détail près : elle fait également parler les statues et voit des fantômes ! Cette particularité rend son éducation plus compliquée, d’autant qu’Evelÿne ne maitrise pas encore ses pouvoirs. Les sœurs décident alors de la confier, ainsi que Benedict, au mystérieux Neil Farfadet, un chapelier londonien qui aidera la fillette à découvrir qui elle est vraiment. Une série de Lylian et Audrey Molinatti qui offre une plongée dans une Angleterre victorienne particulièrement kawaï, où vivent sorcières et créatures magiques !

Mon avis : Intriguée par cette bande dessinée et sa très jolie couverture, quand je l’ai vu disponible sur Netgalley, j’ai sauté le pas pour découvrir Magic. J’avais déjà lu plusieurs BDs dans la même veine avec de jeunes sorcières et la thématique me plaisant, je suis partie confiante, surtout qu’Evelyne, notre jeune héroïne semblait être un sacré boutentrain.

J’ai passé un bon moment, même si je n’ai pas été aussi émerveillée que je l’espérais. Il y a une touche plus enfantine que dans mes lectures habituelles qui m’a donné l’impression que tout allait un peu vite et il manquait une certaine fluidité entre les événements et dans les dialogues. Difficile donc de rentrer totalement dans l’histoire et de s’attacher à Evelyne.

Les idées sont pourtant là, et le premier tome Magic est surtout introductif, je pense, la suite promettant ainsi d’être plus palpitante surtout au vu des derniers événements de la fillette aux cheveux violets. On y découvre un univers très coloré visuellement parlant, mais qui a sa part de noirceur. La magie est très mal vue et les sorciers sont pourchassés ou mis à l’écart de la société. Pas le meilleur des mondes pour notre petite sorcière. Et pourtant malgré cette sensation d’oppression et le malheur des premières pages, Evelyne donne tout de suite à l’histoire une grosse dose de bonne humeur et d’espièglerie. de quoi croire en la fillette et ne pas laisser la persécution ambiante miner notre lecture.

Si on comprend très rapidement qu’Evelyne est une sorcière, notre héroïne, elle n’a pas encore toutes les cartes en main. Elle voit bien qu’elle est différente, mais ayant été élevée dans un couvent à l’abri du monde extérieur, elle ne sait pas ce qui l’attend, ni ce que son destin lui réserve. L’idée de la « confier » à un gentil chat noir du nom de Bénédict était une excellente idée d’ailleurs. Comme un Jiminy Cricket, il la guide et fait attention à elle, comblant aussi sa solitude. Un duo qui fonctionne à merveille.

Côté design, j’y ai trouvé un air « Professeur Layton » avec beaucoup de courbes et des formes carrées assez atypiques mais qui donnent à l’ensemble une très bonne représentation de l’univers. On y trouve la gaieté dans les couleurs, la douceur dans les courbes, et ce côté aussi un peu rigide dans les quadrilatères (j’ai l’impression de faire un court de géométrie !). Et j’adore retrouver ce parallèle entre les dessins et l’histoire.

Le 1er tome de Magic ne m’aura pas tout à fait convaincu mais clairement, cette bande dessinée a du potentiel et de la joie de vivre à revendre. Parfaite à mon goût pour les jeunes lecteurs qui voudraient ensuite se lancer dans des romans de fantaisie ou fantastique.