Malgré un début assez long et quelques défauts, Lightlark a fini par me convaincre avec sa seconde moitié, prenante à souhait. Reste à savoir si la suite saura garder le même niveau.

LightlarkRésumé : Tous les cent ans, l’île maudite de Lightlark réapparaît pour accueillir le Centennal, une compétition meurtrière à laquelle les souverains des six royaumes voisins sont invités à participer. Invités, ou plutôt contraints, car c’est là leur seule et unique chance de briser la malédiction qui s’est abattue sur leurs peuples respectifs depuis près de cinq siècles, corrompant irrémédiablement leurs pouvoirs. Chacun des six adversaires a quelque chose à cacher – d’autant que pour dissiper le sortilège, tous le savent, l’un d’entre eux doit forcément mourir.

Isla Calys règne sur les Sauvages, un peuple de tentateurs condamnés à tuer celui ou celle dont ils tombent amoureux. Craints et méprisés, tous comptent sur leur souveraine pour mettre fin à leur calvaire en remportant le Centennal. Mais la jeune reine dissimule un terrible secret. Pour survivre, il va lui falloir tricher, tromper et trahir… y compris quand l’amour finit par entrer dans la danse.

Lightlark

Auteur(s) : Alex Aster
Parution : 23/03/2023 chez Lumen
Nombre de pages : 599
Prix : 17€

J’avais Lightlark dans ma pile à lire depuis un petit moment déjà. Je n’avais pas résisté à l’édition collector, mais une fois reçu, je ne me suis pas jetée dessus… Problème de lecteur, bonjour ! Et puis je me suis dit qu’il était quand même temps de se lancer. J’ai d’abord eu un peu peur, car je trouvais que l’intrigue avait des similitudes avec pas mal de romans récemment sortis… et puis, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Il m’a bien fallu la moitié de ce tome un pour vraiment m’y plonger et y trouver un réel intérêt. Mais une fois ce cap passé, je n’ai pas pu lâcher le roman. Comme quoi, des fois, la persévérance paye bien.

Je ne vais pas vous mentir Lightlark a ses petits défauts. Beaucoup de longueurs avec de nombreuses répétitions, une mise en bouche un peu trop longue, des personnages assez survolés mis à part notre héroïne et une utilisation de la trahison bien trop répétitive. Il y a aussi un petit manque de profondeur dans les personnages secondaires et un peu trop de testostérone. Je n’ai rien contre les grands ténébreux ou les ours mal léchés, mais un petit peu de sororité, cela ne fait pas de mal surtout quand on nous vend une héroïne qui peut se sauver elle-même et qui joue malheureusement trop souvent les demoiselles en détresse contre son gré (j’entends par là qu’elle est régulièrement sauvée par autrui… autrui étant suspens… des hommes 😉 ). Néanmoins, comme je le disais dans mon introduction, une fois la moitié du roman passé, je me suis prise au jeu et les petits défauts par-ci par-là ont été atténué par une intrigue bien plus prenante où l’on sentait vraiment l’urgence nous prendre à la gorge.

J’ai dévoré la seconde moitié de Lightlark alors que j’avais peur de faire trainer ma lecture. Du moment où Isla décide de vraiment prendre les choses en main et que les pions sont mis en place, les choses sérieuses commencent et au fil des révélations, il était d’autant plus facile de tourner les pages. Isla se montrant autant combative que très naïve, laissant libre cours à ses émotions, elle est rapidement attachante. On sent combien elle a à coeur de sauver son peuple, mais pas seulement. Malgré son isolement, elle a une grande empathie, sans pour autant s’effacer. Elle se bat aussi pour elle. Si en face d’elle, Grim et Oro donnent bien le change, mais préférence à reste notre héroïne. Franchement, arrivé à un moment de l’histoire, et le triangle amoureux que l’on voyait dès le départ se mettre doucement en place, je me disais qu’elle pouvait très bien finir avec l’un comme l’autre, cela me convenait. C’est assez rare pour être souligné, j’ai toujours un préféré. Moins sur la fin du roman, je l’avoue, certaines révélations montrant une psychologie bien trop toxique pour l’un des deux… mais cela arrive à la toute fin. J’ai lu que certains étaient désappointés par la romance, pour ma part, j’ai trouvé que le triangle était pourtant très bien traité. Là encore, je m’en étonne moi-même.

La romance n’étouffant d’ailleurs pas l’intrigue. Bien que l’on est déjà vu et revu cette trame de personnages se battant les uns contre les autres, j’ai trouvé que l’histoire de Lightlark, les malédictions, la magie et le monde en lui-même étaient très réussis. Il y a de vrais enjeux, une partie d’enquête avec son lot de révélations et d’intrigues politiques, un tout petit peu de philosophie, des personnages bien vicieux à souhait et une découverte globale intéressante. Peut-être trop de petites choses trop évidentes par contre. Cela ne gâche pas la lecture, mais… Il y a notamment une trahison que j’avais vue à trois millions de kilomètres… Je ne sais pas pourquoi, peut-être que je ne sentais pas le personnage ou que des indices subliminaux me lançaient des « attentions », mais j’avais hâte que ce secret éclate enfin pour que l’on puisse passer à autre chose. Surtout que cela mettait bien en avant un « défaut » d’Isla. Sa naïveté. Ses deux tutrices l’ont préparé à beaucoup de choses, notamment l’art du combat, de la résistance à la douleur, l’endurance, le charme, les intrigues… mais en ce qui concerne les relations humaines… il y a des grosses lacunes. Et c’était original de voir une héroïne aussi forte, et en même temps fragile à cause de son isolement forcé. Elle apprend sur le tas et pas de la plus tendre des façons…

La fin est assez épique comme on pouvait s’en douter. Je n’avais pas trop de crainte, notamment parce qu’il y avait une suite de prévue, mais les émotions étaient là. Si certaines révélations ont été une grande surprise, j’ai moins aimé la découverte de la vraie personnalité d’un personnage. Je m’attendais à mieux… car on tombe dans le stéréotype qui ne me plait pas du tout et je comprends maintenant les remarques d’autres lecteurs comparant Lightlark à ACOTAR. Là-dessus, je suis clairement d’accord, et j’ai peu d’espoir pour la suite malheureusement… C’est en soi un petit détail, mais il restera vraiment cette grosse déception du tome.

Une histoire qui a du mal à démarrer, un peu trop de répétition, mais au final, l’intrigue finit par être vraiment prenante. Je vois déjà certaines choses se profiler pour la suite, et j’espère qu’elles se réaliseront. Je suis intriguée, mais aussi méfiante. Croisons les doigts.

4 réponses à “Lightlark, tome 1

  1. J’ai pas mal oublié d’éléments mais comme toi, j’avais vu venir la trahison des kilomètres à la ronde, la subtilité sur ce point n’étant pas au rendez-vous et je te rejoins également sur la fin épique :)

    1. Ah contente de ne pas être seule ! XD j’ai un peu peur pour la suite, j’avoue, mais j’aimerai lui donner sa chance, en toute connaissance de cause !

  2. Un HGlike que j’ai très vite oublié malheureusement. Je me rappelle surtout des longueurs que tu cites et j’avoue avoir été assez peu emporté par cette lecture qui fut tout de même fort sympathique.

    1. je comprends tout à fait :) je suis en général pas très fan des romans qui ont trop la hype sur les réseaux, et ça se confirme malheureusement. Après, c’était comme tu le dis une lecture sympathique.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.