Le dernier tome des Soeurs Carmines met enfin en avant Dolorine ! Un roman a son image, entre enfance et maturité.
Résumé : L’école de la vie n’a point de vacances. Même quand on y meurt. Pour Dolorine Carmine, la rentrée des classes est une bonne occasion de se faire de nouveaux ennemis. Cependant, la fillette n’a pas trop l’habitude de parler avec les vivants. Les fantômes, en revanche…
Dans le pensionnat bizarre où elle a atterri, les spectres manquent pourtant à l’appel. Ont-ils été chassés par les horreurs des environs ? À moins qu’ils ne travaillent au laboratoire de Miss Elizabeth, la nouvelle institutrice ?
Personne ne semble avoir la réponse.Monsieur Nyx veut tout brûler. Mais Dolorine reste optimiste : en fouinant partout, elle finira bien par les retrouver ! Un peu de curiosité n’a jamais tué personne… si ?
Mon avis : Dolorine, malgré ses courtes apparitions dans les deux précédents tomes des Soeurs Carmines, a su me charmer tout de suite. Son côté un peu à part, sa jeunesse et ses pouvoirs en font un personnage attachant et que l’on a envie de protéger. Elle ajoutait aussi une touche d’humour et de naïveté qui faisait un sacré contraste avec l’ensemble de l’histoire. Et pourtant, je la voyais mal pouvoir être l’héroïne d’un tome entier. J’avais grandement tort !
Vous en conviendrez également : Dolorine à l’école fait plutôt penser à un titre d’un album de Martine. Mais j’aime aussi ce côté décalé jusqu’au bout. Et puis une école à Grisailles… Autant dire que l’on ne va pas s’ennuyer car elle n’aura rien de commun ou d’ennuyeuse, c’est certain. Et je n’ai pas été déçue. Dès le début notre jeune héroïne se retrouve embringuée dans une histoire de fées assez étrange, pour ensuite devoir résoudre un mystère qui lui tient à coeur : Mais où sont passés tous les fantômes ?
Si l’ensemble est à l’image de notre petite Dolorine, il y a tout de même des passages plus sérieux et plus douloureux aussi mais avec cette touche d’espoir et de force. C’est un savant mélange, encore une fois. Je suis assez impressionnée par le talent d’Ariel Holzl. Il arrive à jongler avec tellement de genre différent sans que cela ne donne de fausses notes. Le côté morbide par exemple, très bien dosé, et l’humour noir, avec l’esprit de famille très fort. On a même droit à de la romance (j’ai d’ailleurs adoré les deux couples des aînées ! Merci pour Tristabelle !).
Dolorine reste elle-même dans ce troisième tome et en même temps, elle grandit. On découvre une jeune femme qui a passé trop de temps avec les morts et qui se sent déconnectée. Elle en souffre, mais elle arrive aussi à faire avec. Elle est capable de protéger sa famille, de prendre des initiatives, d’avoir une maturité que peu d’adultes autour d’elle ont… J’ai vraiment été émue par ce petit brin de femme.
Et puis, il ne faut pas non plus oublier l’aventure qui accapare une bonne partie du roman. J’ai beaucoup aimé. D’en voir toutes les ramifications d’une part, mais aussi qu’elle nous emmène en dehors du pensionnat, et nous permet de retrouver Grisailles et de l’action à en revendre.
Un dernier tome haut en couleur. J’ai beaucoup apprécié que Dolorine à l’école garde l’esprit « enfantin » de son héroïne, mais aussi toute la maturité dont la série a fait preuve jusqu’à présent. J’ai hâte de me plonger dans d’autres univers créés par Ariel Holzl, c’est certain.
Mes chroniques des deux précédents tomes des Soeurs Carmines : ici
Je n’ai pas encore lu d’autres romans d’Ariel mais j’avais adoré cette trilogie aussi. Et Dolorine a été ma préférée dès le 1er tome :).
Oui, cette gamine est juste extra !