L’été dernier, j’ai passé quelques jours en Corrèze. Je vous en avais déjà parlé dans mon article sur Turenne, et aujourd’hui, je vais revenir sur ma visite des Pans de Travassac.
On ne voulait pas faire que des visites traditionnelles à savoir surtout des villages et monuments, et un ami de mon père qui habite la région nous avait conseillé d’aller aux Pans de Travassac. Ce n’est pas tous les jours, en effet, que l’on peut visiter une carrière d’ardoise.
Située à Donzenac, la carrière peut en effet se visiter. Comptez environ une grosse demi-heure entre la visite du site, et la rencontre avec un ardoisier. Le tarif est de 8.80€ pour les adultes. C’est une petite somme pour 30 minutes, mais franchement, le côté unique du site et l’histoire qu’il y a derrière nous ont beaucoup plu.
Avec le guide nous découvrons donc ces pans immenses qui ont commencé à être exploités au 17e siècle. On apprend les techniques d’extraction, les difficultés rencontrées et les spécificités de l’ardoise. C’est complet et fascinant. D’autant plus que le cadre est unique et exceptionnel. La nature a repris ses droits, laissant derrière des structures immenses et majestueuses.
L’ardoise de Corrèze est très réputée. Elle est présente sur les toits corréziens et auvergnats, mais aussi sur ceux du Mont-Saint Michel. Il faut dire que le matériel est d’une grande qualité, résistant à la grêle et parfaitement imperméable (oui, pour un toit, c’est mieux). Mais elle est aussi un matériel qui demande un savoir-faire qui ne s’apprend pas en quelques jours.
Si au 17e siècle l’activité était florissante, vers le début du 20e, de nombreuses carrières étaient fermées. Aujourd’hui, seules deux sont encore en activité. Et quand on finit la visite avec l’ardoisier, on comprend que même si l’ardoise de Corrèze est exceptionnelle, elle demande un savoir-faire spécifique et surtout des conditions de travail assez pénible. Une superbe idée d’ailleurs de finir la visite avec une démonstration de coupe, et aussi de pouvoir parler avec un artisan. On prend alors vraiment la mesure de l’ensemble.
Un documentaire finit la visite, retraçant ce que l’on a pu déjà voir, mais avec des photos de l’époque, ainsi que les nombreux outils utilisés. Une petite boutique permet également d’acheter des ardoises (en poudre notamment pour colorer vos hortensias par exemple).