Les loups dorés, tome 2 : Les serpents argentés

Le tome deux des Loups dorés m’aura un peu plus convaincu, et c’est tant mieux. J’attends de voir la conclusion de cette trilogie maintenant !

Résumé : Séverin et les membres de son équipe ont peut-être réussi à contrecarrer les plans de la Maison déchue, mais leur victoire a eu un coût terrible qui les hante encore tous. Désespéré de pouvoir se racheter, Séverin poursuit une piste dangereuse afin de trouver un artefact qui donnerait à son détenteur le pouvoir de Dieu. Leur chasse les attire loin de Paris, au cœur de la Russie où des animaux de glace règnent sur des manoirs oubliés, où des déesses brisées renferment des secrets mortels et où de mystérieux meurtres remettent en cause la nature même d’un mythe. Alors que de troublantes vérités sont révélées et que les fantômes du passé les rattrapent, le groupe d’aventuriers va repousser ses propres limites. Mais ce qu’ils vont découvrir va les conduire sur des chemins qu’ils n’auraient jamais imaginés.

 

Pas totalement convaincue par le premier tome des Loups dorés, j’étais quand même curieuse de voir ce que l’auteur avait en tête pour la suite. Je m’étais aussi beaucoup attachée aux personnages, et je me voyais mal les laisser de côté sans savoir ce qui allait leur arriver, surtout après la fin du premier tome.

Comme je l’avais dit dans ma chronique des Loups dorés, le décès survenu à la toute fin du roman avait été un choc et l’oppression suite à cette perte m’avait laissé un goût assez déplaisant. Perdre Tristan comme cela était autant incompréhensible que dévastateur. Les serpents argentés ne pouvait donc pas être une partie de plaisir. Le fantôme du cadet de Séverin est présent continuellement, et nos héros sont en plein deuil. Chacun à leur manière, Séverin ayant choisi, je pense, la pire manière de passer ce cap, mais c’est aussi cela qui permet d’aller au bout de l’intrigue.

Même si je n’ai pas été transportée, encore une fois, j’ai vraiment plus apprécié ce second tome. J’ai fait une croix sur l’explication de l’univers et du forgeage et je me suis concentrée sur la mission de nos héros. Les paroles divines sont au centre de tout. Séverin les veut pour protéger tous ses proches, la maison déchue veut s’en emparer pour finir son oeuvre destructrice, Laila en a besoin pour vivre, et bien sûr les autres maisons veulent aussi mettre la main dessus. Une course contre la montre, mais aussi des jeux de dupe se mettent en place. Le problème est : qui dupe vraiment qui ? Difficile de ne pas voir des ennemis un peu partout, et certaines alliances semblent dangereuses, mais nos héros n’ont parfois pas trop le choix.

Les serpents argentés est donc un mélange d’oppressions diverses. Le deuil qui étouffe plusieurs personnages, la course contre la montre pour sauver Laila, le fait que la maison déchue rôde toujours, et les enjeux politiques liés aux maisons. J’ai eu l’impression d’être en apnée durant toute ma lecture, avec des personnages à fleur de peau. La mort de Tristan a vraiment été un choc pour tous, et l’on voit la dynamique du groupe se fêler. Séverin s’étant fermé aux autres, et étant celui qui les a tous réunis, on ressent comme un déséquilibre que les autres essayent de maintenir malgré tout. Les voir tous si fragiles et perdus, les a rendus encore plus attachants. J’ai beaucoup aimé l’évolution psychologique de nos héros. Même si j’avais envie de donner des baffes à Séverin, on comprend aussi sa façon de vivre les événements. Quant aux autres, on les voit nager à contre-courant, car l’espoir semble à porter de main. Emotionnellement, ce second tome est plutôt intense.

L’intrigue a été plus palpitante aussi. La chasse au trésor est beaucoup mieux ficelée à mon goût et comme elle comprend plusieurs étapes, j’ai trouvé aussi que cela permettait au récit d’avoir des respirations. J’ai cependant trouvé que certains points étaient encore un peu bancals. Eva par exemple qui se montre dès le départ antipathique au possible, et surtout hyper collante avec Séverin que ça en devient ridicule. Et cela n’a aucun sens à la vue des événements qui se déroulent à la fin (du moins, pour moi). Le méchant manque encore de prestance, et ressemble plus à un illuminé… Certaines révélations sont balancées comme cela, sans réelles explications, ce qui est assez déroutant. Et il y a aussi un sacrifice auquel je n’ai trouvé aucun sens. Pas dans l’acte lui-même, mais plutôt dans son déroulement. Des petits points, mais qui au final jouent sur tout l’ensemble du roman.

Les serpents argentés est un second tome plutôt réussi dans l’ensemble, dont les personnages principaux restent le gros point fort. Le déroulement de l’intrigue est prenant malgré ses petits défauts, et j’ai hâte de voir ce que la conclusion nous réserve.

Ma chronique du tome précédent des Loups dorés : ici