La qualité est toujours constante avec Les Carnets de l’apothicaire. L’univers s’approfondit de plus en plus et c’est un élément que j’adore.
Résumé : Un nouveau défi attend Mao Mao : pour satisfaire l’émissaire d’un pays étranger, elle doit retrouver une danseuse à la splendeur telle qu’elle ressemblait à une déesse de la lune. Hélas, aujourd’hui, la femme en question n’est autre que la tenancière du palais vert-de-gris, dont la beauté a quelque peu fané… Heureusement, la jeune apothicaire n’est jamais à court d’idées ! Grâce à ses ressources et à son imagination, elle organise un spectacle dont les invitées d’honneur se souviendront longtemps…
Parution : 05/01/2023 chez Ki-oon
Nombre de pages : 210
Prix : 7€95
Je me suis remise à la lecture des Carnets de l’apothicaire après une petite pause et je dois dire que c’était une bonne idée. Non pas que j’étais sur le point de faire une overdose, mais je commençais à sentir que je n’étais plus aussi enthousiaste qu’aux débuts. Bref, une pause bienvenue et une lecture où je me suis sentie bien plus emballée.
Depuis quelques tomes par contre, j’ai l’impression que les mangakas se sont mises d’accord pour couper les fins, juste avant la conclusion des aventures en cours. C’est frustrant, même si je comprends le procédé. Si nous étions dans un univers du genre thriller, je concevrais l’astuce, mais là même s’il y a des enquêtes, je ne pense pas qu’il y ait besoin d’appâter le chaland pour lire la suite. Si l’on n’a pas tous les tomes sous la main, je trouve aussi que cela casse la narration. Je ne suis pas du genre à relire une histoire donc je trouve cela dommage. Et ici, c’est encore le cas… Je me suis vraiment dit « sérieusement ? couper l’histoire pile à ce moment-là ? Pfff… » alors qu’en plus, il est facile de comprendre le raisonnement de Mao Mao, et pour ma part, il n’y a aucun suspens… Mais bon, il n’y a pas mort d’hommes, c’est certain, c’est juste que je n’aime pas ce procédé facile. Voilà, je me suis épanchée, passons au reste !
Sans surprise, le tome est encore une jolie réussite. On tourne toujours autour des anciennes intrigues sans réellement avoir de réponses, mais j’aime assez cette part de mystères. Cela nous pousse à réfléchir et à faire nous-mêmes des suppositions et c’est plutôt chouette. Surtout que cela nous donne l’occasion de rester auprès des concubines, et vous savez que j’adore que Mao Mao reste ici plutôt que d’être dans la partie extérieure du palais. Petit bonus, on voit Lifa un peu plus. J’adore Gyokuyô, mais j’avoue que j’ai aussi un faible pour la pulpeuse concubine. Elle a ce côté doux et une prestance sans en faire de trop. Elle ferait une parfaite impératrice parce que l’on sent que c’est une fonction qui lui tient à coeur et qu’elle se soucie des autres. Et depuis que Mao Mao s’est occupée d’elle lorsqu’elle était malade, il y a un lien entre les deux jeunes femmes que j’aimerai voir perdurer.
L’alphabétisation des servantes fait encore partie de l’intrigue pour mon plus grand plaisir. On voit que nos héros, enfin Mao Mao et Jinshi, essayent de changer doucement certaines choses pour rendre la vie au sein du palais plus juste et équitable. Ils n’ont pas une grande marge de manoeuvre, mais je pense que ce sont souvent les petites intentions qui ont le plus de poids. Voir ces jeunes filles désireuses d’apprendre et se donner du mal fait chaud au coeur, tout comme leur instituteur qui se montre patient et dévoué. En une seule vignette et sans texte, les mangakas ont su faire ressortir toute la beauté de l’enseignement. Et j’ai trouvé cela magique, car on sait tous que c’est la clé pour s’ouvrir un peu plus au monde. Et encore une fois, ce genre de petit, enfin grand changement, fait réellement plaisir à voir.
La fin met en avant une ancienne tradition et l’empereur fait de nouveau son apparition. C’est toujours un plaisir de le voir si abordable en un sens, surtout envers Mao Mao. Il est aussi curieux que Jinshi envers ce petit bout de femme, et je pense qu’il sait absolument tout ce qu’elle a fait pour ses proches depuis son arrivée. Il en devient moins un homme inaccessible, effrayant. En l’humanisant ainsi il y a une touche d’optimisme que j’apprécie énormément, car il ne faut pas se le cacher, les souverains, en règle générale, n’ont pas souvent le beau rôle, bien au contraire. Et moi, j’adore (au cas où vous ne l’auriez pas compris).
Un tome dix des Carnets de l’apothicaire encore une fois très agréable à lire. Moins tourné vers les dons de notre héroïne et plus vers la vie de tous les jours comparés au précédent, mais cela ne ternit pas du tout l’histoire bien au contraire. En développant leur univers, les auteures ouvrent encore plus notre monde et c’est aussi ce que je recherche.
Mes chroniques des précédents tomes des Carnets de l’apothicaire : ici
Je te félicite pour ton avis qui met en lumière tout ce que j’aime dans cette série.
XD Merci !