L’épreuve, tome 1 : Le labyrinthe

Le labyrinthe est un premier tome immersif, intrigant et qui pique clairement la curiosité. De quoi donner envie de lire la suite.

Résumé : Quand Thomas reprend connaissance, sa mémoire est vide, seul son nom lui est familier… Il se retrouve entouré d’adolescents dans un lieu étrange, à l’ombre de murs infranchissables. Quatre portes gigantesques, qui se referment le soir, ouvrent sur un labyrinthe peuplé de monstres d’acier. Chaque nuit, le plan en est modifié. Thomas comprend qu’une terrible épreuve les attend tous. Comment s’échapper par le labyrinthe maudit sans risquer sa vie ? Si seulement il parvenait à exhumer les sombres secrets enfouis au plus profond de sa mémoire…

Ayant enfin vu les trois films The Maze Runner et les ayant appréciés, je me suis dit qu’il était temps de se plonger dans la saga littéraire. D’autant plus que certaines questions sont restées sans réponses pour moi avec l’adaptation, et j’espère bien les trouver pendant ma lecture.

Je n’ai pour l’instant pas été très dépaysée, et je trouve que c’est plutôt une bonne chose. Cela prouve que le réalisateur du film n’a pas pris trop de libertés, et je l’espère, que les fans l’ont pour le coup apprécié. Pour ma part, je dirais même que les points qui m’ont un peu fait tiquer dans le roman ont été effacés dans le film (ce qui est un plus, sans pour autant faire pencher ma préférence pour l’un ou l’autre). J’ai tout de même passé un très bon moment (comme l’indique ma note) et franchement, je pense que j’aurai pu le lire en une journée si je n’avais pas quelques obligations !

Mais venons en un peu plus au fait. J’accroche toujours plus au roman immersif. Etre plongé directement dans le vif du sujet et également être au même niveau de connaissance que le héros. Je trouve que l’imprégnation est beaucoup plus facile que ce soit au niveau de l’univers que de la psychologie des personnages. J’ai lu que beaucoup regretté le manque de réponses dans ce premier tome, mais pour ma part, j’ai trouvé que James Dashner avait tout à fait trouvé le ton pour rendre son monde énigmatique juste comme il faut. C’est de base une trilogie, et nous avons encore beaucoup à apprendre. Les miettes que l’on collecte ont largement suffi à me rendre curieuse et à vouloir tourner les pages, encore et encore. Alors oui, j’ai vu les films, mais je me dis que les adaptations ne sont pas toujours fidèles, et j’essaye de ne pas prendre pour argent comptant ce que j’ai vu. Et franchement, cela fonctionne à merveille, car, je ne me suis jamais ennuyée durant ma lecture.

Sur le principe, même si le labyrinthe est original à bien des égards, on ne peut pas nier non plus que c’est un mélange des genres plutôt « classique ». Certes, très bien dosé et habilement mis en place, mais l’on retrouve tout de même beaucoup de codes déjà vus. Je n’ai pas été surprise, et pas mal d’événements sont prévisibles. Cependant, encore une fois, James Dashner parvient à sortir son épingle du jeu. Le récit est soutenu et addictif, avec un très bon dosage d’action et d’explications / révélations sur l’univers. Impossible de ne pas être intrigué par ses jeunes livrés à eux-mêmes au centre d’un labyrinthe qui abrite des monstres. Et même si l’on comprend petit à petit ce qu’il se trame, il y a encore de nouvelles questions qui surgissent.

La psychologie des personnages dans Le labyrinthe est aussi intéressante. Il y a des stéréotypes, notamment avec Thomas, mais chacun arrive à tirer son épingle du jeu, et il est clairement facile de s’attacher aux personnages principaux, mis à part Teresa par contre. Je ne sais pas si c’est un choix de l’auteur ou pas, mais j’ai trouvé qu’il y avait une distance avec le seul personnage féminin du roman. Elle est à peine exploitée et sert plutôt de pion. A voir par la suite.

Maintenant, ce qui m’a agacé… Les réactions de Thomas… too much à souhait, syndrome du premier de la classe (on ne compte pas les fois où il a envie de se lever pour applaudir sans le faire…), le petit chef sans aucune patience qui finit par devenir pénible. Pour le coup, à trop nous faire ressentir les émotions du héros… on finit par en avoir assez de lui. Ce n’est pas tout le temps, mais il m’a agacé ! Et c’est là que les films (ou plutôt Dylan O’Brien) m’ont manqué. Je m’attendais vraiment à un héros plus posé, plus charismatique surtout avec tout ce que je sais de lui. Mais à de nombreuses reprises, il a un comportement trop puéril en quelque sorte. Vous noterez que cela ne m’a pas empêché d’aimer ma lecture, ce qui est plutôt chouette.

Autre point : le fait que personne ne veuille répondre aux questions de Thomas. Alors oui, certes comme je le disais au début, ne pas tout savoir permet une meilleure immersion, mais là en fait je n’ai pas compris la rétention d’informations de la part des blocards… Aucun intérêt, et je ne pense pas que cela aurait appauvri l’histoire. Il y a même une certaine incohérence dans ce procédé. Pourquoi ne pas donner toutes les clés aux nouveaux arrivants pour qu’ils puissent s’adapter plus vite (ou criser plus vite aux choix) ? Et ça aurait évité de nombreuses prises de bec au passage. Mais bon… ce n’est que mon avis.

Le labyrinthe est un premier tome efficace qui nous révèle juste ce qu’il faut pour entrevoir dans quel bazar nous avons atterri ! J’ai franchement hâte d’en apprendre plus notamment en ce qui concerne Wicked et leurs expériences.