Julia Quinn n’arrive décidément pas à me décevoir ! Le tome 2 du Quartet des Smythe-Smith est encore une réussite pour moi.

quartet des Smythe-SmithRésumé : Contraint à l’exil après un scandale, Daniel Smythe-Smith rentre enfin Angleterre. Et il faut que ce soit le jour où a lieu le traditionnel concert familial, cette épouvantable cacophonie infligée chaque année aux oreilles délicates de la bonne société ! Parmi le quatuor de musiciennes, Daniel remarque une inconnue dont la beauté l’éblouit. Anne Wynter est la gouvernante de ses cousines et leur différence de classe lui interdit de lui faire la cour. Qu’importe, le jeune comte est prêt à défier les règles établies et à balayer tout ce qui les sépare !

quartet des Smythe-Smith

Auteur(s) : Julia Quinn
Parution : 23/08/2017 chez J’ai lu
Nombre de pages : 384
Prix : 5€99 (ebook)

Difficile de résister à l’envie de poursuivre les aventures du Quartet des Smythe-Smith… J’ai donc enchaîné avec le second tome de la quadrilogie que j’ai dévoré aussi rapidement que le premier. J’étais pourtant un petit peu inquiète de voir Daniel, le frère de Honoria, prendre les rênes surtout avec son passif. Moi qui espérais que la légèreté perdurerait entre les déboires du jeune Comte et ceux de sa promise… je me voyais déjà basculer dans le roman policier. Mais fort heureusement, cela n’a pas été le cas et même si certains événements sont plus « tendus », l’ensemble de la romance est tout aussi pétillante.

Après le friends to lovers, c’est au tour du coup de foudre. Je suis moins fan, et je pense que j’ai déjà discuté de cela dans une chronique des Bridgerton d’ailleurs, mais pour moi, le coup de foudre est souvent lié au désir et pas forcément à de l’amour. Avec en plus un personnage masculin comme Daniel… plutôt charmeur et beau parleur, je n’ai pas tout de suite été charmée. On voit pourtant rapidement qu’il y a plus, c’est certain, mais il y avait aussi cette impression de « je vais la conquérir coûte que coûte pour l’ajouter à mon tableau de chasse » et au diable les convenances. En apprenant à connaître notre héros, c’est une impression qui disparait, mais pour une mise en bouche et avec Anne qui est très réceptive, le schéma me semblait moins attrayant.

Et puis, à un moment donné, il y a ce petit quelque chose qui fait toute la différence. Leurs joutes verbales, le caractère tempétueux de cette romance, le fort sentiment d’appartenance des Smythe-Smith pour qui la famille est sacrée, le fait qu’on apprenne à connaître vraiment Daniel et Anne… tout ceci fait que l’on passe de ce désir incontrôlable à une passion réelle et un amour ardent. Nos deux héros ont aussi vécu des drames qui les ont marqués à vie, les ont changés également, et l’on voit qu’ils ont appris de « leurs erreurs », même si dans les deux cas, ils n’étaient au final que des victimes. Cette résilience et cette envie de faire mieux, de se donner une seconde chance étaient d’ailleurs intéressantes. J’aime aussi, bien évidemment, le fait que les femmes ne soient pas considérées comme des objets par les hommes de la famille, et les conjoints « pièce rapportée ». Le respect qui s’en dégage fait un bien fou. Cela donne parfois, peut-être, des allures de princesses en détresse, mais l’on voit aussi combien nos héroïnes sont des femmes fortes.

Bien que j’aie adoré Daniel, surtout pour son côté espiègle, c’est Anne qui ressort le plus pour moi dans ce deuxième tome du Quartet des Smythe-Smith. De par sa condition, il y a un parallèle entre les différentes classes de la société qui était bon à rappeler. Une réalité qui donne un côté moins conte de fées à cette romance, mais qui est tout aussi intéressante. Le passé de notre héroïne est aussi révoltant par bien des aspects. Un sujet qui est malheureusement encore d’actualité… Julia Quinn le traite cependant sans entrer dans le pathos, et je l’en remercie. Elle nous donne des faits, nous explique le ressenti d’Anne, les conséquences, tout en pointant du doigt l’aberration des règles de l’époque. Bien entendu, comme dans toutes les romances de l’auteure liées à l’univers, on se doute que les choses vont bien se terminer, mais il y a un cheminement, des épreuves à traverser qui ne rendent pas le tout trop idyllique.

La dernière partie, malgré son côté assez anxiogène, met aussi en avant l’amitié qui lie trois des héros de la saga. Marcus, Daniel et Hugh. Je ne vais choquer personne, surtout si vous me lisez régulièrement, en disant que mettre aussi en avant une amitié forte et sincère était indéniablement un atout supplémentaire. J’aime que l’on sorte un petit peu du contexte familial, même si je l’adore, et qu’en même temps, les hommes soient mis à l’honneur. Surtout que ces quelques passages m’auront vraiment donné envie de mieux connaître Hugh alors qu’il n’apparait pas beaucoup. Une façon des plus efficaces de l’introduire.

Et sans surprise, j’ai hâte de lire le tome trois qui va assouvir ma curiosité le concernant. Je me plais décidément beaucoup avec les cousins Smythe-Smith, c’est indéniable.

Mes chroniques des tomes précédents du Quartet des Smythe-Smith : ici

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