Un tome 9 du Jeu de la mort très intéressant avec une bonne évolution des personnages et des sujets abordés qui font réfléchir.
Résumé : Une nouvelle saison commence, et Mikoto est désormais en troisième année. Urara Himeno, une enseignante stagiaire, fait ses débuts au lycée… La voilà déjà en train de s’occuper de Haijin… même lorsqu’il est ivre, et qu’il dort à ses côtés ?! Le cœur de Mikoto est perturbé, mais elle sait très bien comment nommer cette émotion qui naît en elle…
Parution : 05/10/2022 chez Delcourt
Nombre de pages : 176
Prix : 7€29
On se rapproche doucement, mais sûrement du moment que j’attends depuis pas mal de tomes maintenant, et j’ai vraiment hâte de voir ce que cela va donner. J’espère juste ne pas avoir de trop grandes espérances concernant cet événement… La déception n’est jamais très loin lorsqu’on a des attentes, mais j’espère sincèrement que ce ne sera pas le cas ici.
Le tome neuf du Jeu de la mort commence doucement comme les précédents, avec une discussion entre nos deux héros et une situation délicate dans laquelle Jin s’est encore fourré… C’est une habitude pour le professeur, mais ici Mikoto met en avant le fait qu’à chaque fois, Jin se met en porte-à-faux uniquement pour aider les autres. C’est vrai qu’avec le recul, on voit combien il pense aux autres avant tout. Et cela ne concerne pas que Mikoto. Il a beau se donner des airs de fainéants, de je m’en foutiste, il reste très attentif à son entourage et n’hésite pas à prendre des blâmes pour cela. Après tout, c’est ce qu’on attend de lui. C’est très révélateur sur son caractère et en même temps, je me demande s’il ne cherche pas à expier quelque chose. Comme s’il cherchait à rendre ce qu’on lui a donné d’une certaine façon. On ne compte pas le nombre de fois, où il a notamment passé des appels ou des sms aux proches de Mikoto pour l’aider sans qu’elle s’en rende compte, alors que cela écourtait les moments passés avec elle. Les nuances avec le personnage de Jin sont de plus en plus intéressantes, et les brefs moments où il baisse la garde en disent beaucoup. Son évolution est plus discrète que celle de notre jeune héroïne, moins évidente, mais j’aime beaucoup ce que je vois au fil des tomes.
La venue d’un nouveau personnage féminin change aussi la donne dans la dynamique du couple. Une jeune professeure stagiaire fait son arrivée et en plus d’être très mignonne, elle semble avoir le béguin pour Jin. De quoi explorer un autre aspect dans une relation amoureuse : la jalousie. Mikoto reste assez hermétique aux émotions la plupart du temps, mais lorsqu’il s’agit de Jin, on la voit sortir un peu de sa bulle. Elle parle plus ouvertement, et se confie aussi, ce qui est absolument génial. Et là, elle doit faire face à un sentiment qu’elle ne se croyait pas capable de ressentir, et qu’elle ne comprend pas. La discussion qu’elle a avec Jin commence par être un peu bizarre / mignonne pour finir sur quelque chose de plus intense. Elle qui essaye de rester froide pour éviter que sa relation avec Jin dérape, perd doucement le contrôle. Difficile de repousser indéfiniment ses sentiments après tout, mais cela donne des moments très intimistes et plus forts, marquant ainsi leur couple.
Une autre discussion que j’ai trouvé très sympathique : celle entre Mikoto et la jeune professeure. C’est sûrement plus percutant quand on connait la culture japonaise, mais j’ai trouvé que c’était tout autant quelque chose à laquelle n’importe qui peut se rattacher. A savoir, le visage que l’on offre aux autres, que la société nous oblige parfois à revêtir. L’équilibre n’est pas évident comme on peut le constater et en même temps, je trouve l’idée plus que triste. Etre obligé de se cacher pour plaire. Cela revient à se faire disparaître soi-même. Et c’est là que j’aime beaucoup le jeu de la mort, car Sora a décidé de montrer des personnages qui ont des caractères plutôt en marge de la société, et on les adore. Ils cherchent à s’intégrer, oui, mais sans changer qui ils sont. Et c’est là que je trouve que le message est super. Même la partie où Jin explique qu’on n’arrive jamais vraiment à s’aimer soi-même à 100%. C’est une réalité, et je pense que l’accepter, c’est aussi se dire qu’on est comme on est.
La fin du tome nous offre le moment tant attendu de la lecture du testament de Jin (pas d’affolement, c’est bizarre, certes, mais rien de glauque !). Et c’est là que j’espère que les choses vont aller un peu plus loin. Mikoto cherche désespérément à mieux connaitre Jin qui reste très discret depuis le départ, et ce testament est la porte ouverte à beaucoup de choses positives. Je croise donc très fort les doigts !!
Mes chroniques des autres tomes du Jeu de la mort : ici