Le jeu de la mort, tome 11

La relation de nos deux héros avance doucement, mais sûrement, et les thèmes abordés dans ce 11e tome du Jeu de la mort sont plus qu’intéressants, ce qui ne gâche rien !

Résumé : Mikoto a découvert le passé de Haijin en lisant son «testament». La vie est éphémère, mais ce n’est qu’en gardant la mort à l’esprit qu’on peut se tourner vers l’avenir. Tandis que Mikoto réfléchit à son propre futur, elle trouve une fiche d’orientation scolaire sur laquelle quelqu’un a inscrit comme premier choix «l’euthanasie»…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous l’aurons attendu ce onzième tome du Jeu de la mort. Les parutions vont à priori reprendre un rythme plus régulier, et c’est tant mieux, car j’ai vraiment envie de voir comment certains points du manga vont finir par évoluer.

Mikoto vient de passer le cap des dix-huit ans. L’occasion pour aborder un thème lié à la mort : le vieillissement. Je ne m’y attendais pas, même si le manga tourne toujours autour de cela, et j’avoue que c’était assez bien amené sans être trop glauque. On y trouve même un petit peu d’espoir au fil des discussions des personnages, ainsi que pas mal de réflexions. Pour le coup, le thème est plus profond et surtout il se focalise sur l’avenir. Car pour vieillir, il faut vivre. Et l’on se rend compte depuis plusieurs tomes que cette envie de vivre s’implante vraiment dans l’esprit de Mikoto et Jin.

Il y a pourtant pas mal de petits détails qui font que l’on comprend nos héros et leur envie première. Avec l’anniversaire de notre héroïne, on entraperçoit des souvenirs douloureux, des mots qui ne se voulaient pas blessants, mais qui ont fini par apposer leurs marques dans l’esprit de Mikoto. le fait que l’un de ses frères ait aussi voulu la tuer n’arrange rien… Quant à Jin, en plus de tout ce que l’on a pu découvrir sur son passé, une autre scène nous laisse penser qu’il a subi des violences étant jeune… L’ambiance du Jeu de la mort a beau jouer sur le comique et l’autodérision, il n’en reste pas moins que nos héros ont souffert et qu’ils cachent, surtout Jin, des douleurs qui ne s’effaceront probablement jamais.

Ce tome onze ne joue pourtant pas trop sur le côté torturé de nos héros. C’est quelque chose qui reste en surface, mais on voit surtout tout ce qui a pu leur maintenir la tête hors de l’eau. Leurs amis respectifs notamment. J’aime les voir entourés, et surtout bien entourés. De voir qu’une rencontre peut tout changer, et qu’en plus de cela Mikoto comme Jin prennent la perche qui leur est tendue pour ensuite rendre la pareille à une personne en détresse.

La relation entre nos deux héros continue elle d’avancer tout doucement. Ils passent beaucoup plus de temps ensemble, avec des moments volés, mais surtout on voit que Mikoto s’ouvre un peu plus. Elle ose aborder des sujets, poser des questions. Elle évolue moins qu’à un certain moment du manga, mais elle tire profit de ce qu’on lui a offert. Elle semble heureuse ou du moins plus heureuse qu’elle ne l’était. Je n’en dirais pas autant de Jin, qui reste tout de même un mystère. J’aime l’entendre dire qu’il veut protéger ses élèves, mais qui le protège lui ? Sa nonchalance fait qu’on a souvent du mal à le cerner entièrement, et je ne peux pas m’empêcher d’avoir un petit peu peur pour lui.

Vivement la suite en tout cas. En espérant que le passé de nos deux héros finisse par être exploité comme il se le doit. Une épreuve qui ne sera probablement pas une partie de plaisir, mais qui devrait être intéressante.

Mes chroniques des autres tomes du Jeu de la mort : ici