Le fils du père Noël est un con

Je n’y croyais plus mais j’ai enfin trouvé la romance de Noël qui regroupe tout ce que j’aime  avec Le fils du père Noël est un con ! Oui, je sais, on est en juin… Bande de rabat-joie !

Résumé : Emma a réussi sa vie loin de Holly Falls, et pour rien au monde elle n’y retournerait. Trop de mauvais souvenirs y sont associés. Cependant, quand son père se blesse, elle fonce jusqu’à la maison de son enfance pour prendre soin de lui et maintenir à flot l’ébénisterie familiale. Toutefois, le village qu’elle connaissait a bien changé : ses ennemis jurés l’adorent, les rues qui l’ont vue grandir se sont transformées en annexe de la Laponie, et même son bar préféré a été repris par un inconnu bourru mais bienveillant. Ça pourrait presque être le pitch d’un téléfilm de Noël ; il ne manque plus que l’âme-sœur vétérinaire – ou pédiatre, elle n’est pas difficile. Alors, quand Emma tombe sur Connor, son ex-petit ami et fils du Père Noël officiel du village, elle y voit un signe.

Ça y est ! J’ai enfin trouvé une romance de Noël qui m’a plu et qui regroupait tout ce que je recherchais dans le genre ! Et c’est un grand ouf pour moi, parce que je commençais à m’inquiéter après mes deux déceptions. Comme quoi, malgré un titre qui n’a rien de romantique, le fils du père Noël est un con cachait bien son jeu.

On ne va pas se mentir, et d’ailleurs l’auteur s’en moque même un petit peu, le fils du père Noël est un con a tout du téléfilm américain de Noël. Moi, j’adore, donc je n’ai rien à redire, et c’est même ce que je cherche. La femme brillante et citadine qui revient dans son village d’enfance où les traditions de Noël sont très importantes, on connait. le beau gosse qu’on croise par hasard et qui est clairement l’homme de la vie de l’héroïne, aussi. le fils du père Noël qui est un con par contre, j’avoue que je ne le voyais pas venir comme ça ! Mais il faut bien quelques petits obstacles pour que la romance ait ce petit quelque chose de spécial. D’ailleurs, Emma, franchement ma chérie, à la seconde où ledit « fiston » fait son apparition, on aurait pu tous te dire qu’il était con. Sans exception ! XD

Bon, je me moque gentiment mais il y a tout de même plus que le scénario tout sucre tout miel que je dépeints. le roman soulève plusieurs problèmes que chacun d’entre nous peut rencontrer dans la vie, et il est aussi un tremplin pour décider d’être heureux. Parce que oui, il faut le décider. Et tout au long de l’histoire, c’est vraiment quelque chose qui m’a frappé. Emma revient dans sa ville natale où elle ne garde pas de très bons souvenirs. Pour elle, Holly Falls est synonyme de la perte de sa mère, de relations tendues avec la moitié de la ville, d’étouffement… Et quand elle y revient pour aider son père, c’est avec sa perception d’adolescente qu’elle revoit sa ville. Elle a donc un choc en se rendant compte que soit toute la ville a subi un lavage de cerveau, soit ses souvenirs à elle étaient biaisés d’une façon ou d’une autre. Elle doit donc apprendre à voir ce qui l’entoure différemment, et cela ne va pas se limiter à sa ville, mais aussi à son travail, à sa vie, à ses désirs.

Elle ne sera pas la seule d’ailleurs à remettre sa vie en question, et j’ai aussi apprécié que les personnages secondaires aient aussi leur petite place et qu’ils évoluent en même temps que notre héroïne. S’il y a beaucoup de tensions au début du Fils du père Noël est un con, on voit petit à petit les choses s’apaiser. Ce n’est pas facile, il y a des larmes, des cris, des disputes, mais cela n’enlève rien à la bienveillance globale du roman. Et c’est ce qui me manquait dans mes lectures précédentes. Edward, Melissa et Sarah notamment accompagnent Emma dans un renouveau qui nous donne à réfléchir.

Parlons d’ailleurs de notre charmant barman, Edward. Impossible de ne pas fondre pour lui dès son apparition. Et la relation qui se tisse avec Emma a ce petit quelque chose de magique même s’ils restent dans la zone « ami » pendant un bon bout de temps. Mais j’adore ce genre de construction parce que j’ai du mal à imaginer un amour sans amitié. Sans compter que l’on voit que les deux se font du bien par rapport à leurs problèmes respectifs. Ils communiquent beaucoup (bon pas toujours comme il faut, j’admets), ne jugent pas l’autre et ont une grande complicité. Si Connor n’avait pas été un connard fini (si, si, pas besoin de prendre des gants), j’avoue que j’aurais très bien vu Edward et Emma amis, mais une amitié vraiment fusionnelle qui aurait pu être très belle à voir (même si oui, d’accord, ils sont faits l’un pour l’autre).

Autre point que j’ai beaucoup aimé : le travail. J’aime voir les auteurs prendre le parti de mettre la carrière de leur héroïne en avant, quelque soit leur succès. D’autant plus qu’ici, Ellie Bonnert traite autant du succès, de l’argent que de l’épanouissement que l’on a dans son travail. Une approche que j’aime beaucoup, même si oui, elle a un côté idyllique, mais qui dit que l’argent de fait pas le bonheur, et on en voit la preuve à différent niveau. Ça n’a rien de nian-nian, enfin pour moi, d’autant plus qu’Emma va devoir prendre de grandes décisions à ce niveau-là.

Faisant une grande place à la famille, le fils du père Noël est un con est aussi une ode aux petites villes, à l’entraide, et au fait de s’écouter soi-même et d’être capable d’accepter l’aide des autres. La romance est agitée mais très belle, le côté Noël est là sans être étouffant, il y a une petite dose de drame, mais de très beaux messages aussi. Je croise les doigts pour la prochaine que je vais attaquer !!