Le cycle du corbeau, tome 3 : Blue Lily, Lily Blue

Une lecture malheureusement décevante pour ce tome trois du Cycle du corbeau… Heureusement, les héros sauvent le manque de rythme.

Résumé : Rêver est dangereux. Mais se réveiller peut l’être plus encore…
Pour la première fois de sa vie, Blue Sargent a des amis sur qui elle peut compter, un groupe auquel elle appartient. Les Raven Boys, ou Corbeaux, comme elle les appelle, l’ont accueillie comme l’une des leurs. Leurs problèmes sont devenus les siens, et ses problèmes sont devenus les leurs. L’ennui, quand on trouve certaines choses, c’est qu’on peut tout aussi facilement les perdre. Les amis peuvent vous trahir. Les mères peuvent disparaître. Les visions peuvent vous duper. Les certitudes peuvent s’écrouler.

Après une pause plus longue que prévu avec la saga, me voilà de retour avec le troisième tome du Cycle du corbeau. Et j’avoue que je m’attendais tout de même à être beaucoup plus transportée que cela… Avec un peu de recul, j’ai du mal à voir l’intérêt de ce tome. Oui, c’est rude, mais pour ma part, j’ai eu l’impression de faire du surplace et je me dis qu’avec des coupures assez drastiques, la saga aurait pu faire seulement deux tomes, et cela aurait été parfait.

Je me suis ennuyée. Au style très onirique de Maggie Stiefvater s’ajoute un nombre incalculable de passages sans importance. Les personnages tergiversent à ne plus savoir quoi faire et cela en devient pénible. Si je n’étais pas attachée à nos cinq héros, je ne sais pas si j’aurais eu la patience de poursuivre jusqu’au bout. Blue Lily, Lily Blue est l’avant-dernier tome, nous n’en sommes plus aux tâtonnements du début, c’est le tome qui doit nous préparer au grand final. Et oui, certes, il y a quelques éléments (très obscurs) qui nous laissent présager de leur importance, mais tout reste encore trop flou.

Cette quête ne doit pas être facile, c’est quelque chose qui est assez évident depuis le départ, car trouver le roi endormi n’est pas seulement une action, c’est aussi quelque chose de spirituel. Un peu comme la quête du Graal. Cependant, je m’attendais à plus de concret. Que ce soit la présence de Mallory ou de Greenmantle, ou même d’Henry Cheng et de sa pétition… les petits éléments de la vie qui prennent des pages entières… il y a tellement de choses qui donnent l’impression que l’auteure tire sur la corde, que ça en devient pénible.

Heureusement, il y a nos héros. Bien que je pensais que Blue sortirait un peu plus du lot dans ce troisième tome du Cycle du corbeau, c’est plus Adam qui tire son épingle du jeu. Plus calme, plus en paix avec lui-même, il a mis de côté sa colère et essaye de prendre en main sa vie, mais surtout son lien avec Cabeswater. Il prend conscience de beaucoup de choses, et le voir moins enclin à la violence fait un bien fou. Les relations du groupe sont plus fluides, plus apaisées. Et c’est un plaisir de les voir interagir. Les liens qui les unissent se renforcent indéniablement, et j’adore cela.

Blue est toujours au centre de l’histoire, c’est une évidence, car pour moi, c’est elle l’héroïne, mais comme je le disais, je m’attendais à un peu plus. Certes, elle en apprend plus sur elle vers la fin, et l’on voit qu’elle prend toujours autant les choses en main, mais elle subit aussi beaucoup. J’adore par contre sa relation avec M. Gris ! Elle est si improbable et touchante qu’il est difficile de ne pas l’apprécier. Avec Gansey, les choses avancent aussi doucement ce qui est un plus, même si la malédiction les empêche d’aller trop loin. J’espère que ce sera un point qui se règlera dans le dernier tome !

Une lecture décevante donc, mais qui est sauvée par ses personnages. J’espère que la conclusion du Cycle du corbeau sera un peu plus palpitante et répondra aux nombreuses questions que je me pose.

Mes chroniques des tomes précédents du Cycle du corbeau : ici