Le château des nuages est une suite moins solaire que le Château ambulant, mais plein de rêves et d’optimisme à l’image de son héros !

Le château des nuagesRésumé : Loin du pays d’Ingarie, dans le sultanat du Rajpout, un jeune marchand se plaît à rêver à une vie différente. Il s’imagine ainsi fils de roi, promis depuis sa naissance à une belle princesse, bien loin de sa vie miséreuse et de son père ingrat, bien loin de son petit étal de tapis. Lorsqu’un beau jour, un étranger lui vend un tapis volant, la vie d’Abdallah prend un tournant pour le moins inattendu. Les péripéties s’enchaînent et le destin de notre héros semble soudain lié à celui de la superbe princesse Fleur-dans-la-Nuit. Pour la retrouver, il part pour une incroyable odyssée, semée de djinns légendaires, de sorciers, de prophéties anciennes… et d’un mystérieux château dans les nuages.

Auteur(s) : Diana Wynne Jones
Parution : 15/03/2003 chez Ynnis Edition
Nombre de pages : 384
Prix : 14€95

J’avais une petite appréhension en commençant Le château des nuages. Difficile de rivaliser avec le château de Hurle, et j’avais lu quelques avis mitigés d’ailleurs. Mais j’avais envie de découvrir ce que l’auteur avait imaginé pour cette trilogie. Je me suis donc lancée.

La comparaison avec Les mille et une nuits n’est pas volée du tout. Pour ma part, j’y ai vu une adaptation, d’un certain côté, du conte d’Aladin et les quarante voleurs. Cela ne m’a pas du tout déplu, surtout que Diana Wynne Jones arrive à donner un côté très humoristique, un peu moqueur, sans être méchante à ses personnages. Je vous avoue tout de même que la première partie ne m’a pas trop émoustillée. Je pensais même me séparer de mon livre une fois ma lecture finie. Et puis, je ne sais pas, à un moment donné, il y a eu ce déclic. Quand Abdallah doit fuir sa ville natale et se prendre enfin par la main.

Abdallah, un peu comme Hurle dans le premier tome, n’est pas un héros typique. En pensant à lui, je pense à quelque de mou… Il se satisfait de sa vie, ne veut pas d’ennui, chétif. Quelqu’un de « normal » qui ne fait pas de vague. Il n’a pas ce petit quelque chose qui vous fait l’apprécier directement. A contrario, les nombreux défauts de Hurle le rendent absolument génial et solaire. C’est peut-être cela qui fait qu’on peut avoir du mal à avoir le déclic dès les premières pages. Mais notre héros est débrouillard, rêveur, un romantique dans l’âme. C’est quelqu’un de gentil et de bon. Il n’évolue pas forcément tout au loin du Château des nuages, mais il reste sur ses convictions, s’adapte et découvre le monde avec enthousiasme.

Ce sont les autres personnages qui le bousculent un peu. le génie, le vétéran, Minuit, Sophie… Au fil des rencontres, son monde change. Je pense que c’est cela qui est le plus important. On part d’un univers assez étriqué, pour finir par un océan de possibilités. Et puis l’aventure est au final pleine d’actions et de rebondissements. De rencontres drôles et surprenantes. Une quête avec un schéma classique et une grosse pincée de fantaisie et d’humour british.

Je ne vous le cache pas, revoir les héros du premier tome rend l’histoire encore plus intéressante. J’ai même une sacrée envie de relire le château de Hurle car l’anime me reste bien plus en tête que le roman, et j’ai eu l’impression d’avoir oublié pas mal de choses essentielles par rapport à certaines rencontres que fait Abdallah. Sophie, en particulier, avec son franc parlé et ses manières brusques. C’est drôle de voir combien un personnage vous a manqué en le revoyant ainsi.

La fin est absolument géniale. Diana Wynne Jones donne à ses héroïnes l’opportunité de briller avec brio. La tension monte, toujours avec des situations cocasses, mais aussi des messages et des prises de conscience très matures. Il y a également un côté rêveur et optimiste à l’image de notre héros.

Ma chronique du tome un de la trilogie de Hurle : ici

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.