Si le premier tome de Lady Helen avait été un petit délice, le second, Le pacte des mauvais jours, l’est beaucoup moins. Beaucoup de personnages antipathiques, peu d’action et une héroïne trop timorée…

pacte des mauvais joursRésumé : En 1812, Lady Helen a été chassée par son oncle après les événements scandaleux qui se sont déroulés durant son bal. Elle trouve refuge dans la station balnéaire de Brighton. Acceptant son destin de Vigilante, elle s’entraîne avec Lord Carlston à combattre et à utiliser ses pouvoirs. C’est alors que M. Pike, membre du club des mauvais jours, fait son apparition.

Mon avis : Pourtant très emballée par le premier tome, j’ai mis près de deux semaines à finir Le pacte des mauvais jours. Un enthousiasme moindre, et cela malgré une intrigue qui était intéressant, mais je l’avoue j’ai eu moins « d’affinité » avec le pacte des mauvais jours. Peut-être est-ce à cause du manque de découverte et de frissons, ou bien parce qu’au final, nous n’avançons pas tellement jusqu’au cent dernières pages où là les choses s’accélèrent vraiment, l’engouement reprend, et la suite s’annonce plus palpitante. Disons-le clairement, c’est un peu le soucis des seconds tomes en général. J’ai cependant passé un bon moment avec le recul. Donc ce n’est pas non plus une catastrophe.

Nous retrouvons donc Helen peu de temps après son bal de débutante. Exilée en quelque sorte à Brighton, elle y poursuit son entraînement de Vigilante sous la protection de Carlston. Un passage que je n’ai pas trouvé franchement palpitant. Pas énormément d’actions, beaucoup de tergiversions et surtout le « Helen est une FEMME », comme si c’était un gros mot qui revient presque tout le temps. Parce que oui, malgré ses capacités, elle n’est réduite qu’à cette « qualité » là (enfin, disons plutôt défaut) et visiblement, avoir de la poitrine et ne pas faire pipi debout est un vrai préjudice pour le métier… Alors oui, c’est l’époque qui veut cela, mais j’ai aussi envie de dire que l’auteur aurait pu choisir une héroïne qui fait fi de cela et se révolte un peu. J’ai eu l’impression, à de nombreuses reprises, que notre héroïne se faisait déposséder. Etant la seule Vigilante, le Club des mauvais jours aurait pu en tirer partie, mais non… On préfère la déguiser en homme. Ce renoncement, en quelque sorte, a été une pilule difficile à avaler, ce qui a probablement jouer sur l’ensemble de ma lecture.

A cela s’ajoute des personnages très détestables et des situations qui le sont tout autant. Lowry pour commencer. Un méchant peut-être assez caricatural mais qui aura au moins eu le mérite de faire sortir Helen de son confort et de prendre des initiatives. C’est la seule chose de positif dans ce mécréant qui à chaque apparition me donnait réellement envie de prendre une douche tellement cet être ignoble est répugnant… Il est pour moi une autre preuve que le Club des mauvais jours est prêt à tout pour réussir. Et cela est assez effrayant. Pike n’est pas mal non plus dans le genre, même si je l’avoue, je trouve que le personnage est plus en nuances, plus complexe. Je n’irais pas jusqu’à dire que je l’apprécie mais il a son utilité et il est nettement plus intéressant de le suivre que Lowry. Est-ce qu’on parle de Margaret ? Allez, pour se défouler un peu… Elle n’est pas la plus horrible, certes, mais son comportement est dicté par la jalousie, le ressentiment et un sentiment de supériorité qui n’existe que dans sa tête. Il faudrait sérieusement qu’elle apprenne à rester à sa place et à aller de l’avant. Elle est détestable à chaque apparition et autant vous dire que lorsque son frère la remet en place, je suis joie et bonheur. Un quatrième pour la route ? Delia ! Alors, oui, elle n’est pas un personnage avec un mauvais fond, certes, mais je ne ne sais pas, dès sa première apparition, elle m’a hérissé le poil. Ses vilaines manies, sa façon de parler à Helen quelque fois, sa désinvolture… Elle n’apporte franchement rien au roman, et à notre héroïne non plus. A contrario, la petite Sprat était un délice et j’espère la revoir. Si Delia pouvait se trouver un homme et partir, loin, loin, loin, l’auteur me ferait grandement plaisir.

Du coup, avec ces personnages assez antipathiques, un manque d’action, une héroïne encore trop timorée… J’ai eu un peu de mal. Mais, il y a de nombreux éléments qui font que l’ensemble s’équilibre plutôt bien. La dernière partie, à savoir pour moi, les cent dernières pages, sont excellentes. Les nouveaux personnages que l’on rencontre donne une sacrée dose d’oxygène au récit. L’histoire sur l’Abuseur Suprême prend de l’ampleur et nous permet aussi de voir le ressenti de certains Abuseurs par la même occasion. J’aime qu’il y ait des nuances, surtout du côté des « méchants ». Si l’histoire ne s’étoffe pas vraiment, il n’en reste pas moins qu’on assiste à un tournant qui est très sympathique à découvrir. Même le cliché du triangle amoureux arrive à sortir son épingle du jeu. Déjà pour le rapprochement d’Helen et Carlston, mais aussi sur l’explication de l’état de ce dernier. Par contre, Selburn… Ce type mériterait d’être jeté aux orties. Il a son « utilité » mais cela s’arrête là. Sa façon d’être est d’un égoïsme… Monsieur agit comme on lui a appris : tout lui est permis, il ne prend pas en considération les autres, son bon vouloir est la seule chose qui compte… Sans compter qu’il pense légitime de penser et agir au nom d’Helen sans son consentement. Il est ridicule, ni plus, ni moins.

Bref un second tome en demi-teinte. De très bons points qui sont malheureusement ternis par des mauvais. Cependant, la fin nous laisse présager de grandes choses et c’est ce que j’ai beaucoup apprécié. J’espère ne pas être déçue mais du peu que l’on entrevoit, ce Pacte des mauvais jours est le prémisse d’événements qui semblent être épique ! Il ne reste plus qu’à prendre son mal en patience.

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