Et comme vous vous en doutez, vu le titre étrange, aujourd’hui, c’est littérature !!! Et pas n’importe laquelle. La voleuse sans ombre de Emily Gee est en effet ma première lecture ebook (j’ai un Kindle pour information) et j’en suis très contente ! Il faut un peu s’habituer à la bête mais c’est très agréable comme système de lecture et je suis vraiment contente d’avoir sauté le pas. Je ne renie absolument pas les livres papier mais quand on lit autant que moi et que l’on a un appart non extensible, c’est très pratique au niveau de la place et aussi financièrement (quoique les éditeurs pourraient faire plus d’efforts de ce point de vue là…).

La voleuse sans ombreRésumé : Grâce à la magie qui coule dans ses veines, la jeune Melke sait se rendre invisible. Un don partagé par son frère Hantje et qui ferait d’eux des voleurs hors pair, s’ils n’avaient renoncé à cet héritage et refusé de devenir de véritables « spectres » s’enrichissant grâce à des larcins faciles. Pourtant, un matin, Hantje a franchi l’interdit. Tandis qu’il dérobait les trésors des salamandres, cruelles créatures avides d’or et de pierreries, il s’est fait capturer. En échange de la liberté de son frère, Melke doit à son tour enfreindre sa promesse et voler pour le compte des salamandres un collier détenu par les descendants d’une famille autrefois fière et puissante. Mais ce faisant, elle déchaîne sur eux une horrible malédiction. Un insupportable dilemme commence alors pour Melke, tiraillée entre la vie de son frère et celle des gens qu’elle doit condamner pour le sauver…

Mon avis : La Voleuse sans ombre est ma première lecture avec une liseuse. J’adore les livres mais ma bibliothèque n’étant pas extensible, la liseuse était la solution qui me paraissait la plus adéquat. Et je dois dire que l’expérience a été très positive. Il faut dire que le roman y a beaucoup contribué car je l’ai dévoré en deux jours. Pourtant, La Voleuse sans ombre n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais. Je m’étais imaginée lire une histoire de voleuse faisant usage de ses pouvoirs durant tous le roman mais au final on assiste plutôt à un huis clos entre Melke, Liana, Bastian, Handje et Endal. Il y a du surnaturel, bien entendu, mais au final, c’est la psychologie des personnages qui est mise en avant, et les relations qu’ils tissent petit à petit.

Et j’ai adoré. Je suis pourtant friande de surnaturel et de fantastique mais cela ne m’a pas dérangé que ces éléments ne soient que très secondaires. La force des sentiments et les événements qui se succèdent font qu’on ne s’ennuie jamais. L’intensité du récit permet au lecteur d’être happé très facilement dans cet univers et il est très difficile de s’en détacher. J’avoue pourtant qu’au tout début, j’ai trouvé Bastian insupportable, trop violent dans ces sentiments et ses propos, et il était difficile d’accepter ses actions et ses pensées envers Melke. La malédiction qui pèse sur les Sal Vere est monstrueuse et il est facile de comprendre la colère du dernier homme de la famille. On ne peut que compatir au sort de Liana et Bastian. Et pourtant, la sœur sait se montrer humaine dès le début. Elle n’a pas vécu toutes les épreuves de son frère, c’est certain, mais la balance qui existe entre les deux caractères rend le début de l’histoire plus supportable.

Et puis, petit à petit, tout change. Doucement, avec subtilité. Les personnages évoluent irrémédiablement. Et on souhaite tout au long de l’histoire qu’ils puissent tous s’en sortir. Le lecteur n’est pas épargné, d’ailleurs. Certains événements sont très durs, voire insoutenables, et il arrive un moment de l’histoire où continuer à lire est assez difficile tant l’appréhension d’un nouveau malheur est quasi constante. La dernière partie du roman a été pour le coup plus stressante que le reste de l’histoire. Mais je pense que c’est toujours plus ou moins les cas quand on s’attache aux personnages. On espère toujours jusqu’à la dernière ligne que rien de fâcheux ne leur arrivera…

Je tiens aussi à féliciter l’auteur pour la présence d’Endal (pour son histoire aussi bien entendu). La présence du chien de Bastian donne à l’histoire un élément peu ordinaire et très appréciable. Il est un personnage à part entière car on suit aussi son évolution, et part le biais de ses pensées, il nous permet de voir sous un autre jour le monde du roman. Son innocence, la façon simple et pure qu’il a de voir le monde est rafraichissant. Il est ce compagnon fidèle mais aussi, la représentation de la vérité dans un monde de tromperie et de secrets. J’ai vraiment adoré sa présence.

La Voleuse sans ombre a donc été un excellent moment de lecture. Passionnant et passionné, il ne laisse pas indifférent de part sa justesse, les sujets contemporains qu’il traite et le style fluide et chargé d’émotions de l’auteur.

4 réponses à “La voleuse sans ombre

    1. franchement, j’adore les livres papier, mais comme je lis beaucoup, c’est super pour le gain de place :) Et une fois habituée, c’est plutôt sympa comme système !

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