La fille de la forêt nous offre une conclusion pleine d’espoir et de renouveau, mais le danger est partout et nos héros n’auront pas le temps de s’ennuyer.
Résumé : Alors que le froid s’abat sur Hyperborée, Lastyanax et Arka sont séparés. Le jeune mage a laissé derrière lui famille et amis pour se lancer à la recherche de sa disciple, partie retrouver ses racines loin du nord. Pendant ce temps, la conquête de la cité semble à portée de main pour le maître des lémures.
Mon avis : Le premier tome de la ville sans vent nous avait laissés sur une note assez triste, avec la séparation de nos deux héros : Arka et Lastyanax, et le destin d’Hyperborée entre les mains de l’ennemi. J’avais donc hâte de savoir ce qu’Éléonore Devillepoix nous avait réservé pour la suite et fin avec La fille de la forêt. J’ai beaucoup aimé dans sa globalité, même si certaines petites choses m’ont chagrinée. Rien de bien méchant, je vous rassure. Cette conclusion est très bien menée et elle offre à cet univers riche une porte de sortie, qui je croise les doigts, sera pleine d’espoir.
Mais revenons un peu au début. Ce que j’avais le plus apprécié dans La ville sans vent était la relation entre Arka et Lastyanax. Ici avec La fille de la forêt, le duo est beaucoup moins présent. Et le peu d’interactions qu’ils ont ensembles m’a donné une impression de trop peu. J’avais l’impression d’être une droguée en manque, qui se réjouissait des quelques scènes où le maître et la disciple se retrouvaient. Il y a du bon dans cette séparation cependant. On sent déjà combien cette rencontre les a touchés et a eu une influence sur eux. C’est mignon mais aussi agréable à voir. Même si c’était le duo le plus improbable qui soit, il a et aura un impact durable sur leurs vies. On les voit aussi grandir, l’un et l’autre. Mine de rien, le peu de temps qu’ils ont passé ensemble a fait qu’ils se sont mis à compter l’un sur l’autre, et se retrouver seul marque un déséquilibre qu’ils doivent tous les deux combler.
Arka nous offre aussi une vue plus générale de la vie des Amazones. Ce peuple gagne plus de poids ici. On y voit autant le côté positif que le négatif. Personne n’est parfait. Les différents peuples que nous rencontrons dans La fille de la forêt nous le prouve. Certains en ont conscience, d’autres se bornent à continuer dans la mauvaise voie. Pour chacun, le passé joue un rôle très important, façonnant le futur, souvent pour le pire. Ce sont encore une fois les jeunes, les plus impactés en soi, qui décident de faire changer les choses en prenant en main leur destin. Ce petit côté « révolutionnaire » est très sympathique et donne une envolée à l’histoire avec un esprit de contestation qui fait plaisir à voir.
La fille de la forêt a également un petit côté anxiogène. Nos héros sont souvent en danger, et il y a des pics d’adrénaline à plusieurs reprises. Cela rythme bien le récit et nous garde en alerte. Le danger est partout. On apprend aussi pas mal de choses, notamment concernant le maître des lémures et certaines amazones. L’imbrication des relations et des conséquences de certains actes prennent tout leur sens, et on voit ainsi l’histoire des protagonistes avec un autre regard. Pas jusqu’à leur trouver des excuses, mais à comprendre le pourquoi de leur attitude.
Il y a aussi des points que j’ai moins apprécié comme j’ai pu le dire au début de ma chronique. Que voulez faire le maître des lémures exactement ? C’est assez flou. Pour moi, son but n’est pas assez clair et comme il est le « méchant » de l’histoire, j’ai trouvé cela dommage. Certains passages sont aussi trop rapides (morts, disparitions, relations entre certains personnages), d’autres traînent un peu en longueur. Il y a un déséquilibre parfois qui fait que le récit est moins captivant ou bien qui laisse le lecteur dans une « confusion » ou un manque d’information un peu frustrant.
La fille de la forêt est tout de même un très bon second tome. On sent le travail de l’auteur, la richesse de son univers, le fait que les personnages se détachent clairement les uns des autres avec une psychologie étudiée. L’aventure de nos deux héros est fluide et cohérente, nous faisant voyager dans un monde magique fascinant. La conclusion en elle-même reste ouverte mais avec une dose d’espoir que j’apprécie énormément. Nos héros sont jeunes, ils ont encore leur vie devant eux, et maintenant que les cartes sont jouées, c’est à eux de le définir et de le rendre meilleur. Éléonore Devillepoix est pour moi une auteur à suivre et j’espère qu’elle saura nous émerveiller avec une autre histoire très bientôt.
Un petit mot aussi sur les superbes couvertures de cette duologie. le choix des couleurs et les détails sont justes magnifiques, et rendent vraiment hommage à l’histoire.
Ma chronique du tome 1 : ici
La couverture est superbe en effet ! Ceci dit, ce tome 2 s’est fait assez discret sur sa sortie, ou alors c’est moi qui n’ai pas fait attention. Je me tâte toujours à découvrir cette histoire ^^
C’est un SP pour moi. Il sort dans quelques jours, mais oui, on en a pas beaucoup entendu parler pour l’instant. Pourtant il me semble que le tome un avait eu son petit succès.
Oui le tome 1 lui on l’a vu partout par contre ^^ C’est pour ça que j’étais étonnée que le 2ème ne fasse pas autant de bruit.
ahnon mais les couv’, je meurs T_T elles sont tellement belles ! Rien que pour elles, j’ai envie de lire les livres ^^
Kin
Oui les illustrations sont tops, et en plus il y a plein de détails !