La reine Charlotte, c’est une romance épique, touchante, qui ne peut pas laisser indifférente. Deux destins incroyables pour deux êtres qui le sont tout autant.
Résumé : En 1761, par une journée ensoleillée de septembre, un roi et une reine se rencontrent pour la première fois, quelques minutes avant leur mariage. Née allemande, la princesse Charlotte de Mecklembourg-Strelitz est belle, intelligente, et surtout têtue. Autant de qualités qui lui seront utiles, car le souverain cache de lourds secrets… susceptibles d’ébranler les fondements mêmes de la monarchie. Propulsée dans son nouveau rôle, la reine découvre comment naviguer dans les méandres de la politique tout en protégeant son coeur. Par-dessus tout, elle doit apprendre à gouverner et comprendre qu’elle a reçu le pouvoir de transformer la société. Plus jamais elle ne sera Lottie. Charlotte a un destin à accomplir.
Parution : 04/10/2023 chez J’ai lu
Nombre de pages : 320
Prix : 22€90
Voilà un petit moment que je voulais lire le roman La reine Charlotte après avoir vu la série sur Netflix. L’ayant beaucoup aimé, et appréciant le style de Julia Quinn, j’étais quasiment certaine de passer un bon moment. Ce qui a été le cas d’ailleurs, même si j’ai préféré l’adaptation qui pour moi est plus complète et surtout avec son jeune casting absolument impeccable véhicule plus d’émotions. Je conseille de lire le roman puis de voir la série personnellement, car je pense que c’est le meilleur moyen pour apprécier pleinement les deux.
Nous suivons donc la romance de George III et de Charlotte. Nous avons déjà rencontré sa Majesté avec les Bridgerton notamment, et j’avoue que j’étais un peu septique en premier lieu. La souveraine n’est pas ce que l’on appelle quelqu’un de vraiment sympathique, mais j’étais tout de même intriguée. Surtout que l’on parlait de romance et que l’on savait que le roi n’était pas au meilleur de sa forme. Comment le couple était devenu ce que l’on connaissait à travers leurs brèves apparitions ? Et contre toute attente, ce sont deux jeunes adultes absolument attachants que l’on rencontre. Une jeune princesse intelligente, mordante, résiliente, entière qui a soif de bien faire et d’apprendre. Un jeune roi dont le poids des responsabilités l’empêche d’être l’homme simple qu’il aspire être, et dont un secret le ronge, le contraignant à ne pas vivre pleinement. Comment ne pas être touché ? Une romance poignante où les deux héros font face à la maladie comme ils le peuvent, voulant épargner l’autre quitte à le blesser. La dévotion de Charlotte et son amour inconditionnel sont d’une beauté rare. Elle brille à chacune de ses apparitions, autant dans les moments les plus forts que ceux où on la sent sur la brèche. Une reine en devenir qui saura être exceptionnelle.
L’alternance des points de vue dans La reine Charlotte était aussi très intéressante. George, Charlotte, Brimsley et Agatha prennent tout à tour les rênes. C’est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié par rapport à la série, car on peut enfin comprendre ce que vit George, ses choix, sa descente aux enfers. Agatha, pour moi, n’a malheureusement pas su gagner mon coeur. Elle est sympathique et un réel soutient pour Charlotte, mais au final, j’ai trouvé qu’elle restait un personnage un peu fade. Et pourtant, elle est le symbole de la Grande Expérimentation, elle aussi, et de la condition des femmes aristocratique de cette époque. Des points importants, mais à côté de la romance, j’avais cette impression de deux histoires « indépendantes » même si elles sont intimement liées. C’était comme lire deux romans différents en même temps si je puis dire. Il aurait peut-être été plus pertinent de se consacrer à Agatha dans un autre roman pour exploiter cela au maximum. Mais ce n’est qu’un petit détail. Brimsley, maintenant. Je l’avais adoré dans la série et ici, il est fade et empoté. Cela s’arrange au fur et à mesure, mais moi qui attendait tellement de le retrouver, j’ai été un peu déçue. Il n’en reste pas moins que sa relation avec Charlotte est réussie, les liens se créant entre eux étant aussi forts qu’ils puissent être dans ce genre de relation.
Le parcourt de Charlotte m’a ému. On la découvre jeune femme indépendante, autant qu’on puisse l’être à cette époque, puis reine, amante, mère et pilier du couple royal. Elle fait face à de nombreuses batailles, apprend chaque jour, se montre docile par résignation, puis féroce. Elle essaye de naviguer dans ce monde tout particulier tout en continuant à rester elle-même. Un défi bien plus difficile qu’il n’y parait. Son amour pour George reste ce qu’il y a de plus beau dans cette histoire. Envers et contre tous, alors qu’elle avait la possibilité de baisser les bras un nombre incalculable de fois.
Un mot maintenant sur cette magnifique édition collector. J’ai Lu propose ce roman qui fait environ 300 pages au même prix que les intégrales des Bridgerton qui en font plus du double. Une indélicatesse qui montre encore que certaines maisons d’édition ne respectent pas ses lecteurs, aka leur source de revenus. J’ai hésité à prendre le livre quand j’ai vu le prix exorbitant pour un si petit volume, et je peux vous dire que c’est le dernier que j’achèterai chez J’ai Lu. C’est dommage, mais j’en ai un peu marre que les lecteurs soient pris pour des vaches à lait.
Alors que j’ai très vite abandonné la série télévisée, tu as réussi à me donner envie de découvrir ce roman et cette reine dont la personnalité devrait me plaire.
Ah mince v_v dommage que tu n’aies pas aimé la série :) J’espère que le roman saura plus te convaincre pour le coup !