Une découverte des plus intéressantes avec cette adaptation de La maison Usher du célèbre Edgar Allan Poe. Horreur et ambiance gothique garanties.
Résumé : « Comment deviner ce qu’elle recèle, cache, vit. Tout voyageur préfère passer son chemin devant la maison Usher… » Ainsi débute ce récit d’horreur gothique revisité où Edgar Allan Poe lui-même s’invite chez la famille Usher au destin aussi funeste qu’inéluctable…
Parution : 22/11/2023 chez Delcourt
Nombre de pages : 56
Prix : 23€95
Je ne suis pas très familière des oeuvres d’Edgar Allan Poe bien que je connaisse l’auteur et son univers. La série Netflix La chute de la maison Usher avait titillé ma curiosité, et quand j’ai vu la bande dessinée sur NetGalley, j’avoue que j’ai tout de suite voulu en savoir plus.
Je ne pourrais pas vous dire si l’adaptation est fidèle ou pas ne connaissant pas l’oeuvre originale (qui se trouve par ailleurs à la fin de l’ouvrage, et que je lirais plus tard), car je partais vraiment sur une envie de découvrir la bande dessinée sans interférence. L’ambiance est bien là. Mystérieuse, horrifique, lugubre à souhait. Les dessins de Jaime Calderón sont d’ailleurs parfaits avec un style gothique, plein de détails à la limite du réalisme parfois, sombre et hypnotique. Vraiment pour une lecture du 31 octobre, c’était parfait !
Les choix de Jean Dufaux sont aussi très judicieux. Le fait de pouvoir « entendre » les pensées de notre héros, Damon, ajoute clairement une touche plus intime au récit, et nous permet aussi de voir toute l’horreur qu’il vit au fil de son périple. Intégrer Edgar Allan Poe à l’histoire était aussi original. On voit l’auteur torturé par ses histoires et ses personnages, mais aussi un homme bon malgré ses pensées plutôt noires. Il était cette lueur qui permettait d’illuminer un peu La maison Usher. Un contraste également face à Damon qui n’est pas vraiment quelqu’un de bien sous tous rapports.
Mais cet antihéros colle aussi parfaitement à l’histoire. Et quand nous arrivons enfin à La maison Usher, il prend un peu ce rôle de sauveur et regagne l’estime qui lui manquait cruellement. On sent la folie se glisser doucement dans le récit, on entraperçoit l’horreur que l’on ne veut pas voir, le macabre dans toute sa splendeur. Encore une fois, parfait pour la saison.
La fin est plus « optimiste » que je ne l’aurais cru. Ce qui n’est pas un mal vu toutes les horreurs qui s’y produisent. Il y a une certaine paix et une rédemption possible. Ni bonne ni mauvaise, elle laisse le lecteur satisfait cependant, et c’est tout ce que l’on demande après tout.
Une jolie découverte, autant pour le texte, l’histoire que les dessins. La maison Usher m’a fait sortir de mes sentiers battus et j’en suis très contente.
Je ne garde pas grand souvenir de l’oeuvre originale mais cette adaptation a l’air convaincante et prenante par son ambiance.
Je ne connaissais pas du tout l’oeuvre originale, donc je ne peux pas faire de comparaison, mais pour ma part, j’ai été totalement transportée :)